Moinaécha Youssouf Djalali à la conquête de Marseille-la-comorienne
Par ARM
De nouveau, Mme Moinaécha Youssouf Djalali jubile et affiche un sourire qui ferait le bonheur des grandes marques de produits de beauté. Quand elle parle de son meeting dans «la plus grande ville comorienne du monde», Marseille, les mots se bousculent dans sa bouche parce qu’elle en fait une question de vie ou de mort. Elle sait que l’issue de ce meeting, qu’elle qualifie d’«historique et qui restera longtemps dans les mémoires et dans la mémoire collective», décidera du sort de sa campagne électorale, qu’elle veut la plus active et la plus intelligente possible. Et quand elle parle de son meeting marseillais, il est impossible de placer un mot. Le cœur de son discours sur ce meeting est: «Ce samedi 3 octobre 2015, je pars à la rencontre de gens que j’aime et qui m’aiment, dans une ville de Marseille qui m’est très chère et qui est au cœur de la vie sociale, économique et politique des Comores. Les politiciens comoriens ont l’habitude de se rendre à Marseille pour leurs meetings électoraux, mais dans mon cas, il y a un plus. Il y a un plus parce que, plus nous nous approchons de la période électorale, plus les femmes se reconnaissent en ma candidature. Plus nous nous approchons de la date des élections, plus les hommes sont convaincus que ma candidature représente une valeur sûre. Dieu soit loué! Avec l’aide de Dieu Tout-Puissant, ça sera un meeting populaire de grande classe, un meeting qui va sceller le sort de cette élection que je vais m’efforcer de remporter, avec l’aide de Dieu et la confiance des Comoriens, parce que le changement positif ne viendra que de moi. La voiture est lancée sur l’autoroute de Marseille, et elle ne s’arrêtera que quand elle sera arrivée en vue de la Canebière, après avoir traversé en fanfare la Place d’Aix». Son Comité de Soutien, présidée par Mme Oudjisso Siradji, de Ouella-Mitsamiouli, a tenu à organiser le meeting au 3, rue Palestro, escalier Saint Charles, à Marseille (13003) donc, ce samedi 3 octobre 2015. Sur place, tous les détails sont réglés avec un soin de marieuse par l’incontournable et inconditionnel Mohamed Ahamada, mondialement connu sous le surnom de Djanilo, connu à Marseille comme le loup blanc, et qui fait de ce meeting une affaire personnelle, disant que sur ses terres marseillaises, il répond de tout et se charge de tout, personnellement.
C’est vrai. Ce meeting représente quelque chose de grandiose pour «La Présidente». Et, chose qui ne trompe pas, ses partisans lui ont dit, lors d’une rencontre improvisée à Goussainville, en région parisienne: «Moinaécha, tu nous es très chère. Tu ne peux pas te rendre à Marseille comme si tu étais seule au monde. Nous t’y accompagnons parce qu’on sache que tu es fortement soutenue et que tu mobilises. Nous allons constituer une immense délégation et partir tous à Marseille. Une campagne électorale est une occasion de prouver sa popularité, et nous allons nous réunir autour de toi pour les besoins de la cause». Résultat de cette folie, la délégation qui partira de la région parisienne comprendra 117 personnes, et d’autres partisans de «la Présidente», piqués dans leur amour-propre et peu désireux d’être accusés de «tiédeur» envers leur championne, pourraient réserver la surprise et se retrouver également à Marseille le jour de gloire. Dans son coin, Mzawiane, le grand notable qu’on ne présente plus, affiche son meilleur sourire de satisfaction parce qu’il est impliqué jusqu’au cou dans la réussite de l’événement. Il a le téléphone collé à l’oreille comme si sa vie en dépendait, écoutant attentivement ses interlocuteurs et donnant des instructions.
Dans l’affaire, il y a une véritable «guerre» entre partisans, selon qu’ils viennent de Nice, Lyon, Toulouse et d’ailleurs, chaque ville souhaitant être mieux représentée dans le show marseillais que les autres. Les médias qui comptent ont promis de ne pas rater une miette de l’événement «historique», et des élus de Marseille sont attendus dans la salle de 700 personnes. En femme qui a appris à adorer les meetings, après des galops d’essai très réussis en région parisienne, «la Présidente» avait fait spécialement le déplacement de Marseille pour tout superviser, même les essais micros. Elle fait dans la méticulosité et ne veut qu’aucun petit détail ne vienne gâcher sa fête marseillaise. Et comme «la Présidente» sait que 1+1=2, elle voit très loin, à un moment, pour la première fois de l’Histoire, les Comoriens vivant en France vont prendre part à une élection qui se déroule aux Comores. Déjà, à l’époque où les Comoriens vivant en France ne votaient pas, ils étaient caressés dans le sens du poil par les fameux acteurs politiques comoriens, et à plus forte raison maintenant qu’ils vont choisir leur chef d’État. Sauf que sur le sujet, Mme Moinaécha Youssouf Djalali a son mot à dire: «C’est devenu une habitude de venir mentir en France aux Comoriens expatriés, mais ces derniers ne sont pas dupes. Ils connaissent par cœur ceux qui, en période électorale, viennent leur raconter des histoires sans queue, ni tête, et qui les oublient dès la fin des élections. Ils proposent quoi, ces bonimenteurs, notamment pour notre diaspora? Rien! Moi, je sais parler aux membres de la diaspora, et ceux-ci ont confiance en moi, pendant que des gens qui dépensent beaucoup d’argent pour impressionner les Comoriens vivant en France n’arrivent même pas à remplir une salle de 90 personnes. Suivez mon regard. Bien fait pour les menteurs et les démagogues. Les gens qui ont trop menti sont désavoués par notre peuple. Les Comoriens prennent en main leur destin. Je m’en félicite, et il ne faut pas compter sur moi pour m’en plaindre».
Par ARM
Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Lundi 28 septembre 2015.