«Je me pose en alternative face à cette vile dictature»
Mme Moinaecha Y. Djalali a de nouveau mangé du lion
Par ARM
Mme Moinaecha Youssouf Djalali ne perd jamais son précieux temps dans des bavardages inutiles. Hyperactive et détestant les discours vaseux et oiseux, elle préfère l’action concrète sur le terrain aux radotages de salon. Quand on l’interroge sur son étonnante et inhabituelle discrétion politique actuelle, elle explose littéralement: «Je ne vais pas perdre mon temps dans du banabana. Ce n’est pas mon style. Je veux en découdre avec la dictature, mais avec qui? Je me pose en alternative face à cette vile dictature, mais avec quelle équipe je vais travailler? Les Comoriens ont le regard rivé sur nous, comptent sur Dieu et sur nous, mais nous préférons deux choses absolument improductives: la fonction tribunitienne et l’inutile opposition de salon.
Si nous sommes sérieux et si nous nous sentons concernés par les deuils dans lesquels vivent les Comoriens de l’intérieur et de l’étranger depuis le 26 mai 2016, qu’est-ce qui nous empêche d’unir nos efforts et d’agir ensemble pour libérer notre pays de la dictature? Pourquoi, pour une fois, ces Messieurs de notre classe politique comorienne ne peuvent pas faire confiance à une femme qui saura faire la différence, loin des discours improductifs de salon? Si aujourd’hui, on me demande de faire fédérer toutes les énergies et compétences, je ne me déroberais pas à mes responsabilités historiques. Or, mes frères politiciens se bagarrent entre eux et refusent d’admettre que le pays a besoin d’un leadership féminin et d’une vision féminine en matière de gouvernance, que je saurais incarner à merveille, dans l’intérêt du pays, sans rien demander pour moi à titre personnel».
Surnommée «Moinaecha-qui-n’a-pas-peur-du-danger» ou encore «La Lionne du Hamahamet», Mme Moinaecha Youssouf Djalali refuse de sombrer dans les blablas. Elle a réuni un comité de 10 experts à qui elle a demandé une stratégie de développement pour les Comores par des mesures simples, efficaces et réalistes. Mais, quel est son plan pour l’opposition? Pour le moment, elle ne pipe mot, mais sait comment procéder pour faire sortir les Comores de l’ornière. Dès lors, elle regarde avec étonnement tous ces cadres comoriens qui voient leur pays sombrer dans les eaux boueuses de la dictature sans vraiment prendre la mesure du désastre. Elle se désole en constatant que face à leurs échecs successifs, les hommes répugnent à admettre que le temps des femmes est arrivé.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 7 juin 2020.
