Faute d’«émergence», plongée et immersion dans la boue
Azali Assoumani et ses hommes ont rétabli le droit de cuissage
Par ARM
Le Tout-Moroni ricane de nouveau. Le Tout-Iconi daube de nouveau. Le Tout-Itsandra rit sous cape de nouveau. Le Tout-Mitsamiouli ironise de nouveau. Le Tout-Mbéni raille de nouveau. Et pour cause! Beït-Salam est en plein dans l’œil de cette saison cyclonique et «en flagrant délit» de ses propres contradictions, avec l’affaire personnelle du voleur Oumara Mgomri dans l’affairisme débridé et malsain de Comores Télécoms, société qu’il dirige et dont il se sert pour biberonner, la convocation à la Gendarmerie de 2 jeunes journalistes relativement «indépendants» pour «flagrant délit» (sic!) et sommés de «livrer leurs sources» (re-sic!!!) sur «ordre d’en haut» (re-re-sic!!!) à propos d’un article portant sur la sécurisation des recettes de l’État (ah! ça touche au tabou et au totem des tristes tropiques d’une «Ripoux-blique» bananière de village et de famille).
Et voilà, en plus, une délégation européenne restée ferme sur sa volonté de ne soutenir que des programmes déjà préalablement adoptés en commun, pendant que Hamadi Idaroussi dit «Tonton-m’a-dit» insulte l’Union européenne et l’accuse de ne rien faire aux Comores. N’est-ce pas le même «Tonton-m’a-dit» qui a refusé la réalisation du projet de l’Agence française de Développement (AFD) à l’Hôpital de Moroni, lui qui, sous la première kleptocratie de son tonton avait volé argent et matériel au ministère de la Production avant d’être jeté en prison par Ahmed Sambi et de bénéficier d’une libération sous caution suite au faux témoignage fait par son pote Bellou, qu’il a fait nommer Directeur du Cabinet de son tonton en 2016?
Dès lors, pas de communiqué triomphaliste des communicants enfarinés de Beït-Salam, qui écrivent sur tout ce qui bouge et même «pour une mouche», selon un autre jeune journaliste de la place très énervé par les tracasseries que subissent ses confrères, au moment où la Justice se décide enfin à annuler toute poursuite contre la Radio Baraka FM d’Abdallah Agwa, son animateur vedette.
Décidément, le discours sur «l’émergence» bat de l’aile, alors que faute d’«émergence», les Comores viennent de faire un plongeon s’apparentant à une immersion dans les eaux boueuses de la prévarication, incurie et concussion. Le «concubinocrate» Azali Assoumani et ses hommes ont même rétabli le droit de cuissage, qu’on appelle également droit de jambage, et qui se résume au droit d’un seigneur d’avoir des relations sexuelles avec la femme d’un serf ou d’un vassal la première nuit des noces. Tous ces malheurs arrivent juste à l’heure où la transhumance politicienne ou «navigation», fait des fameux «navigateurs», voudrait voler à son secours! Ne parle-t-on pas tant et tant de mon ami Maître Ibrahim Ali Mzimba, qui a été reçu en grande pompe à Beït-Salam par un «ventriote» Azali Assoumani (Photo) à qui il avait accordé le bénéfice du doute avant d’être très remonté contre lui, ne ratant jamais une occasion de le fustiger autour d’un bon repas de sagou («Ntsambou») ou lors de ses dîners en ville, avant de retourner de nouveau vers lui?
Dépositaire de toute la pensée politique de mon ami Maître Ibrahim Ali Mzimba, je sais qu’il ne dit pas la vérité quand il déclare, pour amuser le tapis: «Bien évidemment, j’apporte mon soutien au Président de la République dans ses défis de l’émergence à l’horizon 2030. Nous sommes capables de remporter ce combat du développement socioéconomique. Le cap fixé par le Président de la République est à la dimension des enjeux des Comores que nous devons laisser en héritage à nos enfants. Et, tout Comorien patriote doit aujourd’hui adhérer à cette dynamique nationale de métamorphose de notre pays». Mon ami Maître Ibrahim Ali Mzimba n’a jamais eu peur de dire la vérité, notamment à son tonitruant copain Houmed Msaïdié, mais là, il évite la vérité comme la peste. Bon, il faut le comprendre aussi: il est des choses qu’on évite de dire en public, et Ibrahim est un homme qui sait vivre. Au cours de nos échanges privés, il me dira la vérité, la vraie vérité, sachant que je connais tout sur sa fameuse pensée politique et sur son mépris envers le «saigneur» Azali Assoumani.
Et ce n’est pas le Gouverneur d’Anjouan qui va le démentir, lui qui a dû recevoir une forte délégation d’hommes d’affaires et de commerçants lui signifiant leur totale incompréhension devant la volonté de passer d’à peine 600 millions de francs comoriens d’impôts en 2016 à presque 2 milliards de francs en 2017, au nom de «l’émergence» aux forceps et sans la réunion de 1% des conditions requises. Lui, le pauvre Gouverneur d’Anjouan, qui voudrait parler de «transparence», sans réclamer une enquête parlementaire ou un quelconque audit sur la fameuse «citoyenneté économique» de son gourou et propriétaire enturbanné, lui qui n’oserait même pas demander une explication au ci-devant Oumara Mgomri, pour le coup pris en «flagrant délit “d’émergence”», il n’aura qu’à continuer à vouloir détourner l’attention d’une population anjouanaise trop déçue, très remontée et qui n’entend pas se laisser abuser, par ses propres lubies et frustrations au sujet des Chiites, Ahmaddias et Wahhabites.
Ça finira par lui retomber sur ses frêles épaules qu’il n’arrive plus à maintenir droites. Qu’on se le dise et qu’on se le claironne! Il n’y a pas d’«émergence» économique sans un minimum de garanties dans le respect des règles de passation des marchés publics, en particulier lorsque l’État est le principal donneur d’ordres et le principal employeur. Il n’y a pas d’«émergence» du tout si l’on croit qu’il suffit de laisser s’enliser une grève générale et à durée illimitée des enseignants d’une Université déjà tant décriée, notamment pour ses notes sexuellement transmissibles.
Pour une œuvre de si longue haleine, et comme le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani compte être au pouvoir en 2030, il n’y a forcément d’«émergence» sans une attention particulièrement soutenue accordée à la jeunesse, qui porte en elle le présent et le devenir du pays. Il n’y a donc pas d’«émergence» avec la politique-spectacle du tintamarre, des artifices, des voyages inutiles et aux délégations kilométriques pour le plaisir et les indemnités ou «per diem». Il n’y a encore moins d’«émergence» à travers un ballet quotidien d’entrées et sorties à Beït-Salam, juste pour la photo de paparazzo à publier sur Facebook, en attendant l’appel du muezzin pour la prière, au point que chacun se demande à quel moment une réflexion sur l’esquisse d’un début de commencement de quelque chose de sérieux peut se concevoir, en lieu et place d’un discours de campagne électorale qui ne semble pas être prête de finir. Ah! L’écervelé avait tout simplement oublié que déclamer «l’émergence, l’émergence» comme une rengaine ou un nouveau tube de «Bumping» de rue, c’est appeler le peuple à accepter de se muer en œufs à casser pour servir d’omelettes dans un sandwich d’un bon communicant.
Pendant ce temps, le fugitif international Hamada Madi Boléro se réjouit d’avoir entraîné les Comores dans ce malheur, lui qui a décidé qu’il ne s’associera jamais à quelque chose de positif pour les Comores, continuant à s’enfermer dans la culture du mal, du malheur et du deuil à vie, à mort et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Et, il s’en félicite, en plus. Sans doute, les psychiatres pourraient s’en donner à cœur joie en étudiant le contenu physique de son cerveau.
Par ARM
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2 Comments
mgomri
février 15, 2017 at 9:57La pensée politique de MZIMBA se résume au lèche-bottisme envers toute personne qui détient une once de pouvoir. Très proche de MAMADOU, il a fini par l’abandonner lorsque le choix de MAMADOU pour la vice-présidence s’est porté sur Houmed MSAIDIE. Il a atterri chez le douanocrate MOUIGNI BARAKA. Après le retour d’AZALI à Beit-Salam, il abandonne l’opposition pour espérer obtenir un poste auprès d’AZALI à la faveur d’un remaniement ministériel qui laisserait BELOU sur la touche. Vous avez des amis bizarroïdes, des ivrognes, ce sont des opportunistes. Ils n’ont aucune conviction politique. S’ils ne sont pas repêchés tout de suite par AZALI, ils retourneront illico dans l’opposition. Je sais que vous ne publierez pas mon commentaire. L’important pour moi c’est de vous dire ce que j’ai sur le coeur. Vous faites fausse route en accordant une once de crédibilité à ces gens là. Si vous êtes intéressé par la politique, si vous voulez agir pour votre pays, éloignez vous d’eux et créez votre propre parti politique.
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Bonjour, frère,
Vous me voyez vraiment en politicien? Vous me voyez créer et diriger un parti politique? Ai-je vraiment cette vocation? Sincèrement, non. Ce n’est pas mon truc.
Salutations,
ARM
mgomri
février 16, 2017 at 9:02MERCI d’avoir publié mon commentaire même si… Vous avez des compétences. Vous êtes rigoureux dans votre recherche de l’information. Je sens que vous êtes l’un des rares cadres qui aiment leur pays. Cependant, je vous trouve parfois proche de gens qui sont aux antipodes de vos valeurs. Et cela ma chagrine. Merci de continuer de nous informer. Merci de ne pas désepérer du pays. Et n’oubliez pas de rentrer un jour aux Comores pour servir votre pays. Servir votre pays comme politicien, enseignant, avocat, cultivateur… Peu importe. L’essentiel c’est de rentrer un jour au pays pour le servir. Salutations, frère.
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Bonjour, frère,
En 4ème année d’Administration publique, j’avais un Professeur de Relations économiques internationales qui nous a dit ceci le dernier jour de son cours: «Quand, après avoir étudié la Diplomatie, on devient berger, on fait le métier de berger avec la conception de celui qui a étudié la diplomatie». J’applique ce principe chaque jour. Je n’ai jamais rampé et je ne vais jamais ramper pour avoir un poste. Je ne veux rien. J’ai toujours vécu de petits métiers, notamment de nuit, quand les autres dorment. Ceux qui rampent pour des futilités m’ont même qualifié de «petit pompiste de Mohéli», alors que je n’ai jamais été pompiste mais assistant de vente. De toute manière, je m’en moque. N’ai-je pas été agent de nettoyage dans un grand magasin et au Centre national de Rugby de Marcoussis, en France (2008-2011)?
Mes relations politiques? Elles sont partout. Pendant mes années d’études au Maroc, Djaanfar Ahmed Saïd Hamadi et moi mangions dans la même assiette chaque jour. Moustadroine Abdou était de mes amis. J’ai mes relations chez Ahmed Sambi. Au-delà de ces relations personnelles, il y a des idéaux étatiques que je défends, mais sans rien demander pour moi-même.
Cordialement,
ARM