Élections, piège à cons!

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Élections, piège à cons!

Marie-Madeleine Mborantsuo à la rescousse

Par Hadji Anouar

     Le Président Assoumani Azali a convoqué ce samedi 22 décembre 2018 les partis politiques (opposition et mouvance présidentielle) pour leur annoncer sa décision de convoquer le corps électoral le lundi 24 décembre en vue des élections présidentielles. D’aucuns affirment péremptoirement que «si le Président Azali se présente, il sera obligé de se retirer. C’est une première victoire vers une transition politique dans l’apaisement. La participation de l’opposition montre une maturité politique et la certitude d’une élection transparente». Ce commentaire de la rencontre du chef de l’État avec les partis politiques dénote une mauvaise foi évidente ou au mieux une grande naïveté.

L’auteur de cette littérature déconnectée de la réalité politique comorienne ne convaincra personne sauf les affidés du pouvoir, les faux opposants et les naïfs. Beït-Salam conclut son communiqué par l’invitation faite à la communauté internationale d’être «les témoins et les arbitres de ce rendez-vous de notre jeune démocratie».

Assoumani Azali n’organisera JAMAIS des élections présidentielles où il est candidat pour les perdre! En 2002, il s’est retiré de Beït-Salam le temps de la campagne électorale pour pouvoir concourir à l’élection présidentielle. Et pourtant, cette élection ne fut pas un modèle de transparence! L’élection primaire battit tous les records de saletés que Mahamoud Mradabi et Saïd Ali Kemal, ses adversaires à l’élection générale, boycottèrent. Assoumani Azali trouvera en 2019 un autre Boléro pour exécuter ses sales besognes électorales.

S’agissant des chimères entretenues au sujet de la garantie de transparence qu’apporterait la présence d’observateurs étrangers, je voudrais rappeler qu’Assoumani Azali a fait venir aux Comores en 2002 des magistrats étrangers véreux pour «valider» son «élection». Qu’est-ce-qui l’empêcherait de rééditer ses méfaits aujourd’hui? Il ne serait pas étonnant que débarquent aux Comores d’éminents juristes gabonais pour superviser et pour valider évidemment l’élection d’Assoumani Azali. «Walozi wotsodo pvana misi», «Les pêcheurs se prêtent les lignes de pêche».

     Assoumani Azali n’aurait-il pas sollicité auprès de son ami Ali Bongo, en convalescence au Maroc, les services de Mme Marie-Madeleine Mborantsuo (Photos), Présidente de la Cour constitutionnelle du Gabon depuis sa création en 1991, et mère de deux des enfants du père Omar Bongo? Cette dame, qui s’est permise de MODIFIER la Constitution gabonaise en lieu et place du constituant gabonais pour préserver les intérêts du clan Bongo, pourrait diriger une mission d’observateurs africains aux prochaines élections.

Dès lors, le pays se dirigerait vers une réélection d’Assoumani Azali sur la base d’une interprétation tendancieuse du code électoral. Jean-Paul Sartre avait titré un de ses articles en 1973: «Élections, piège à cons». On dirait que cette expression était destinée spécialement aux Comoriens.

Par Hadji Anouar,

Montélimar, France

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© www.lemohelien.com – Dimanche 23 décembre 2018.


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One Comment

  • momo

    décembre 23, 2018 at 6:03

    bonne analyse , je valide !l”opposition comorienne se trompe ou bien pense que d’ici là , azali va mourir. la realité c’est que azali ne devrait pas etre candidat car la cour supreme ne devrait pas valider sa candidature du faite qu’il est gravement malade .son certificat medicale le montrera trés bien s’il le presente .dans un pays de droit la candidature d”azali serait rejetée .

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