Djaza accusa Assoumani Azali d’«ingrat». Ça l’a tué
Comédie d’une fausse enquête pour vraie intimidation
Par ARM
Lors de sa rencontre orageuse avec le poète Assoumani Azali Boinaheri, rencontre qui allait causer son assassinat, Ahmed Mohamed Djaza, alors Président de la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), n’avait pas mâché ses mots. Après avoir vainement réclamé le poste d’Ambassadeur des Comores au Sénégal, il avait jeté à la figure du satrape des mots marqués par une douleur causée par la déception: «Tu prouves ce que tout le monde dit de toi, à savoir que tu es un ingrat qui rembourse par le mal le bien que les autres font pour toi. La meilleure preuve en est Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, un ancien allié, non jugé, que tu as injustement placé dans une résidence surveillée devenue sa tombe. En tout cas, sache que je connais beaucoup de secrets explosifs sur toi». Tenir un tel discours à un assassin aux mains nageant sur le sang de ses nombreuses victimes, c’est signer son arrêt de mort. Cela a valu à Ahmed Mohamed Djaza d’être assassiné. Aujourd’hui, toute honte bue, les autorités prétendent mener une enquête, en ignorant ceux qui ont trempé dans l’assassinat. Cette ignominie ne trompe personne. Ces gens-là embêtent même la femme, innocente et membre de la famille de la victime, qui a mis de l’ordre chez Ahmed Mohamed Djaza après le crime, et font semblant de s’intéresser à son chauffeur et à ses mystérieux gardes du corps. Toute cette mise en scène est honteuse. Elle a un but d’intimidation des rares témoins de l’assassinat. Quel scandale…
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 8 mai 2020.
