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Cache-cache des crypto-sambistes avec l’Union africaine

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Cache-cache des crypto-sambistes avec l’Union africaine

Pathétique jeu du chat et de la souris des crypto-sambistes avec l’UA

Par ARM

   Évitons les jeux de mots et les artifices de langage et allons à l’essentiel. Et l’essentiel peut se résumer à une question: quels sont les trois premiers défauts des crypto-sambistes et quels sont leurs défauts suivants? Puisqu’il faut aller à l’essentiel, force est de reconnaître que le premier défaut des crypto-sambistes est le mensonge. Leur deuxième défaut est le mensonge. Leur troisième défaut est le mensonge. Suivent l’hypocrisie, les fanfaronnades, le recours au faux et l’usage du faux, la prévalence d’une «compétence» en Droit, Médecine et Théologie notamment là où il n’y a que de l’incompétence, le mépris envers le gens, un complexe de supériorité destiné à occulter un complexe d’infériorité et l’inconstance. Il y a inconstance chez les crypto-sambistes parce que ces gens-là sont incapables de définir une ligne directrice et de la suivre, la preuve la plus accablante étant dans le fait que le samedi 16 mai 2015, les satellites crypto-sambistes criaient sur les toits que leur «candidat naturel» à l’élection présidentielle de 2016 était Ahmed Sambi, chef du Parti Bidoche, alors qu’aujourd’hui, ces mêmes garçons sont tous candidats au même scrutin, ceux qui ne le sont pas encore officiellement attendant le moment où ils pourront marcher sur la tête d’Ahmed Sambi quand il sera sommé de rester chez lui et d’attendre 2021. Hypocrisie, donc. Au surplus, il est un chapitre sur lequel les crypto-sambistes sont incapables de masquer leur petitesse et leur manque de perspective: la perception du rôle de l’Union africaine (UA) dans la résolution des crises politiques à répétition des Comores. Quand les crypto-sambistes sont au pied du mur, ils courent vers Addis-Abeba pour aller téter au sein généreux de l’Union africaine. Mais, attention, quand la même Union africaine leur demande de se comporter en hommes et non en femmelettes pathétiques, ils disent crânement que l’organisation panafricaine n’a pas à se mêler des affaires comoriennes car elle n’en a pas compétence. C’est donc ça?

   C’est ainsi qu’en 2008, Ahmed Sambi, personnalisant le problème du séparatisme, étant lui-même corédacteur de la «Constitution de l’État indépendant d’Anjouan», partit pleurer au siège de l’Union africaine afin d’obtenir de l’aide militaire et logistique pour chasser de l’île d’Anjouan son ennemi personnel, le Colonel Mohamed Bacar. Le débarquement militaire du 25 mars 2008 réussit, et il est impossible de dire que la contribution des troupes de l’Union africaine n’y est pas pour quelque chose. Ahmed Sambi et ses roquets reconnurent alors que l’organisation panafricaine était très utile aux États, dont les Comores, et qu’elle venait de le prouver avec brio et maestria. Ce qui est vrai.

   Par la suite, en 2010, une délégation crypto-sambiste dans laquelle on retrouvait le futur Vice-président Fouad Mohadji et le futur ministre Fahmi Saïd Ibrahim était à Addis-Abeba pour expliquer à Jean Ping, alors Président de la Commission de l’Union africaine, qu’Ahmed Sambi n’était pas tenu d’organiser une élection de chef d’État pourtant inscrite sur la Constitution, la Magna Carta des Comores, qu’il devait continuer à régner sur les Comores, qu’une harmonisation crapuleuse des élections, même non inscrite sur la Constitution, devait servir de prétexte pour diviser tout un pays et tout un peuple. Et, les Comores eurent sur les bras un dictateur ubuesque au pouvoir une année de plus. Celui-ci laissa derrière lui un pays se trouvant dans les bas-fonds du sous-développement, dans les affres du terrorisme international, qu’il alimentait en documents administratifs comoriens aux temps d’Ahmed Sambi, et dans la chosification la plus inacceptable de l’État et de la République. À l’époque, Ahmed Sambi et ses roquets reconnaissaient, une fois de plus, les vertus de l’Union africaine et sa vocation à intervenir dans les affaires nationales comoriennes.

   En avril 2015, quand ils furent saisis d’une folie furieuse ayant pour symptôme la puérile et hypocrite dénonciation d’un «coup d’État institutionnel», les crypto-sambistes, avant d’être convoqués à Madagascar par Ahmed Sambi, qui allait s’y illustrer en compagnie de sa copine au collant rouge, avaient fait une virée aussi stupide qu’inutile à Addis-Abeba pour raconter un tas de mensonges haineux. C’est à la suite de cette équipée que le mardi 21 avril 2015, dans un éditorial au kérosène et à l’acide sulfurique intitulé «Mais qu’allaient-ils faire à Addis?», Mohamed Abdou Soimadou s’en était pris à ces gens prétentieux avec une ironie grinçante, décapante et corrosive: «Trois hauts dirigeants de l’opposition radicale ont débarqué à Addis-Abeba pour aller s’y plaindre d’un prétendu “coup d’État institutionnel à l’Assemblée…”. Cette démarche, pour le moins singulière et inopportune, a surpris l’opinion nationale, qui a du mal à en décrypter le sens et la portée. Selon un confrère, il s’agirait d’une délégation “dépêchée” par les partis de l’opposition. On peut à tout le moins discuter de la représentativité de la délégation. Lors du dernier triple scrutin, les Comoriens ont cru devoir n’accorder que peu de crédibilité au Parti de l’Entente des Comores (PEC) qui s’en est sorti avec un élu, et, pour sa part le parti RIDJA, le plus remuant de tous, n’a pu aligner qu’un seul et unique candidat pour les trois scrutins, lequel candidat a arraché la très honorable dernière place. Les dirigeants de ces deux formations politiques sont ceux précisément que les partis de l’opposition ont désignés pour parler en leur nom au siège de l’Union africaine. On ne peut pas dire qu’on ait ici accordé beaucoup de considération au sens des suffrages des Comoriens». Exagération? Que nenni. Que nenni.

   Donc, chaque fois qu’ils veulent défendre leurs petits intérêts claniques et crapuleux, les crypto-sambistes se réfugient sous les jupes de l’Union africaine. Mais, quand cette dernière leur demande d’arrêter leurs gamineries larmoyantes, ils pleurnichent. Pour preuve, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a publié son Communiqué du 21 septembre 2015, lors de sa 545ème réunion sur la situation aux Comores, et ce communiqué a été ressenti comme une piqûre de serpent venimeux et de scorpion par Ahmed Sambi et ses roquets, qui avaient décrété que l’organisation panafricaine n’avait pas compétence pour s’ingérer dans les affaires nationales comoriennes. Pourquoi? Parce que le communiqué en question comportait notamment les mentions suivantes:

   «Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 545ème réunion tenue le 21 septembre 2015, a adopté la décision qui suit sur la situation aux Comores:

   Le Conseil, […].

   2.- Se réjouit de l’évolution globalement encourageante de la situation aux Comores depuis la mise en place d’une nouvelle architecture institutionnelle, avec l’adoption de la Constitution de 2001. À cet égard, le Conseil note l’amélioration des relations entre les institutions de l’Union et celles des Iles autonomes, ainsi que le bon déroulement, le 25 janvier et le 22 février 2015, des élections législatives et municipales. Le Conseil exprime son appréciation au peuple, ainsi qu’à l’ensemble des acteurs politiques comoriens, pour ces avancées;

   3.- Souligne l’importance que revêt la bonne tenue, le 21 février et le 10 avril 2016, de l’élection présidentielle et de celle des Gouverneurs des Iles autonomes, comme une étape cruciale dans le processus d’approfondissement de la réconciliation et du renforcement des institutions comoriennes. À cet égard, le Conseil exhorte tous les acteurs politiques comoriens à œuvrer à la création de l’environnement nécessaire pour le déroulement de ces scrutins dans les conditions requises de paix, de transparence et de régularité. […].

   4.- Exprime sa préoccupation face aux tentatives de certains acteurs politiques comoriens de remettre en cause le principe de la présidence tournante, tel que consacré par la Constitution comorienne. Le Conseil met en garde contre ces tentatives et contre toute autre action de nature à créer des tensions et à compromettre les avancées enregistrées dans le processus de réconciliation et de stabilisation des Comores […]».

   Ce communiqué avait plongé les crypto-sambistes dans l’effroi, et les Tocha Djohar & Co avaient crié à l’indignité de l’Union africaine à s’ingérer des affaires comoriennes, estimant que ces ingérences étaient de nature de plonger les Comores dans la guerre civile. Or, ce jeudi 12 novembre 2015, au cours d’une conférence de presse à l’utilité suspecte et douteuse, Fahmi Saïd Ibrahim, chef du même Tocha Djohar, est parti se répandre en nouvelles paroles inutiles et haineuses sur la modification de l’article 13 de la Constitution comorienne afin de permettre à son chef Ahmed Sambi d’être candidat à toutes les élections présidentielles comoriennes, contrairement aux dispositions de la Constitution comorienne. Il dit même avoir déposé une requête en ce sens au Bureau de l’Assemblée de l’Union des Comores le mercredi 11 novembre 2015, mais se réfugie dans le communiqué de l’Union africaine que sa propre famille politique dénonçait. Ce qui est vraiment et définitivement marrant dans les propos de Fahmi Saïd Ibrahim, c’est qu’il défonce des portes ouvertes en donnant des cours magistraux sur le fait que seule la Cour constitutionnelle est compétente en matière d’interprétation de Constitution. Or, Monsieur, cela, tous les Comoriens le savent et l’admettent, sauf les crypto-sambistes et leurs fameux «juristes». Arrêtons donc la comédie et l’hypocrisie.

   Fahmi Saïd Ibrahim est très réveillé en ce moment parce qu’il aurait entendu du Président de l’Assemblée de l’Union des Comores le fait que l’Union africaine souhaiterait une révision de l’article 13 de la Constitution comorienne. Ce qui reste à démontrer et à prouver parce qu’aucun document écrit de l’Union africaine ne vient étayer ces allégations douteuses, alors que dans le communiqué précité du 21 septembre 2015 de la même organisation, il est bien mentionné le contraire des prétentions de Fahmi Saïd Ibrahim, et cela en ces termes: l’Union africaine «exprime sa préoccupation face aux tentatives de certains acteurs politiques comoriens de remettre en cause le principe de la présidence tournante, tel que consacré par la Constitution comorienne. Le Conseil met en garde contre ces tentatives et contre toute autre action de nature à créer des tensions et à compromettre les avancées enregistrées dans le processus de réconciliation et de stabilisation des Comores […]». Est-ce à ça que fait allusion Mohamed Bacar Dossar quand il crâne en ces termes: «Nous saluons les efforts de l’Union africaine, puisque leurs intentions renforcent la signification que nous avons donnée à l’article 13 de la constitution». Quelle bêtise! D’ailleurs, il aurait dû dire «ses efforts» et non «leurs efforts». Un coup à droite, un coup à gauche, le tout en mentant.

   Alors, il est demandé aux crypto-sambistes de dire une bonne fois pour toutes leur position sur la compétence de l’Union africaine. Les Comoriens ne sont pas dupes et savent que les crypto-sambistes interprètent les décisions de l’organisation non pas à l’aune du Droit positif comorien et du Droit international public et de l’intérêt national des Comores, mais au regard de leur propre intérêt. Alors, il faudra qu’un jour, ils disent clairement aux Comoriens ce qu’ils veulent, pour arrêter ce jeu du chat et de la souris.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 15 novembre 2015.


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