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Azali Assoumani tue même le cadavre du Mufti mort

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Azali Assoumani tue même le cadavre du Mufti mort

La hâtive et polémique nomination d’un Mufti maladif

Par Kamal Abdallah Salim

       La réalité nous oblige à reconnaître que le cas Azali Assoumani ne relève plus de la Science politique, mais de la psychanalyse et de la psychiatrie. Voilà un homme qui reste droit dans ses bottes, n’écoutant personne, suffisant, méprisant, arrogant, narcissique, égal à lui-même, ne respectant ni Dieu, ni lois, ni règles, ni valeurs, ni principe, ni les hommes. On peut tout lui reprocher, notamment son refus de se conformer aux valeurs partagées, son allergie à toute règle de préséance, d’humanité, de courtoisie ou d’élégance

Il était, disait-on, «son meilleur porte-parole, son père spirituel, son plus fidèle complice», dont la complicité lui vaut les critiques des Comoriens. Vous l’aurez compris, il s’agit de feu Saïd Toihir Ben Saïd Ahmed Maoulana, le Mufti décédé le 8 avril 2020, il y a donc quelques minutes, dont le corps est encore chaud, et voilà un décret de nomination semant confusion et incompréhension, ou je dirais plutôt, la désolation dans l’esprit du commun des mortels, en portant sur la nomination du nouveau Mufti.

Comment a-t-il pu oser? Comment expliquer le flot ruisselant des larmes versées le jour de l’enterrement du Grand Mufti, paix à son âme, et son remplacement quelques minutes plus tard? Tout le spectacle au cimetière de Ntsoudjini ne fut que comédie, cinéma, exhibition, exhibitionnisme, théâtralisation et bouffonnerie. Ce fut du roman. Mais, au fond de lui-même, Azali Assoumani n’en avait rien à cirer du Mufti mort: un de perdu, 10 de retrouvés. La décence aurait voulu tout de même qu’on respecte les 40 jours de deuil traditionnel, ou au minimum les 9 jours comme cela se fait également. Il n’y avait aucune urgence portant sur la nomination du nouveau Mufti. Ça pouvait attendre.

Mais, encore une fois, avec Azali Assoumani, les morts défilent, et son pouvoir reste imperturbable. Pour lui, l’important est de demeurer. Il n’a pas de temps à perdre pour les morts, qu’il voit en canards boiteux. Une question me taraude: pour faire dans la précipitation malsaine, pourquoi a-t-il fallu que le nouveau Élu du cœur d’Azali Assoumani soit un homme malade, actuellement hospitalisé en France? Cette sinistre comédie est malsaine. Quel est donc l’intérêt qui aurait motivé une telle violation de toutes les règles inhérentes à notre humanité? Une seule explication doit être avancée: le mépris de l’autre, la déconsidération de l’être humain, le primat chez Azali Assoumani d’une insensibilité inhumaine, celle d’un être déshumanisé. Prendre au sérieux cet homme, c’est courir à vie derrière d’éternels mirages et utopies dans un monde de chimères.

Les Comoriens méritent mieux que ce dictateur grandguignolesque.

Par Kamal Abdallah Salim

Kamal Abdallah Salim

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© www.lemohelien.com – Lundi 13 avril 2020.


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