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Azali Assoumani se prend pour Dieu et récrée la vérité

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Azali Assoumani se prend pour Dieu et récrée la vérité

Il raconte des mensonges éhontés au cours d’une interview

Par ARM

     Le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani a réussi une première mondiale. Il est devenu l’homme multiple. Il fut un temps, il se croyait la réincarnation du Général de Gaulle. Il lui est également arrivé de se prendre pour Nelson Mandela. À ses heures perdues, il se voit en Patrice E. Lumumba. Quand il est entouré de ses séides dégoulinant d’obséquiosité servile, il fait les louanges de Robert Gabriel Mugabe et Blaise Compaoré, dont il voulait le maintien au pouvoir parce que selon lui, sa mission n’était pas terminée, après avoir été Président du Burkina Faso de 1987 à 2014. Tout le monde l’a entendu dire cette bêtise au cours d’une interview accordée à Radio France Internationale (RFI).

     Après avoir fait le constat sur le fait qu’il n’a pas à être comparé à de simples humains, il a décidé de devenir Dieu. Son entourage l’encourage dans cette voie, et l’incite à se prendre pour Dieu. Il a la manie de se prendre pour le créateur indispensable, celui qui règle tous les problèmes, même ceux qu’il crée. Il vient d’accorder une interview au magazine international Jeune Afrique, à qui il raconte les pires mensonges, en s’attribuant le beau rôle, celui de Dieu qui sauve l’humanité.

     Toute honte bue, toute forme de modestie évacuée, quand le journaliste Olivier Caslin lui demande la raison pour laquelle il a voulu revenir au pouvoir, il ose prétendre: «Parce que je me sens le garant du système d’élections tournantes que nous avons mis en place en 2001. J’ai pensé qu’il était de mon devoir de le perfectionner pour pérenniser la stabilité politique du pays. Je ne voulais pas me sentir responsable des faiblesses que nous avions pu constater lors du dernier scrutin». Si on le suit bien dans sa mégalomanie narcissique et arrogante, il est en train de dire qu’il est le seul à pouvoir stabiliser et perfectionner les institutions du pays, alors que pendant l’élection présidentielle de 2016, il avait dit à Ikililou Dhoinine et en public que s’il n’était pas élu, il allait créer le chaos aux Comores.

     Son deuxième mensonge est encore plus dégueulasse et inacceptable parce qu’il a le culot de dire ceci, quand on lui demande «n’y avait-il pas un autre candidat possible au sein de la CRC?»: «Si, certains voulaient même organiser des primaires, mais la direction du parti ne voulait pas prendre le risque de diviser ses partisans. Il faut une formation solide pour participer à des élections, et cela récompensait également mon engagement personnel sur le terrain ces dix dernières années». Quel culot! Comment cet homme peut-il pousser le goût du faux et du mensonge jusqu’à prétendre que «la direction du parti ne voulait pas prendre le risque de diviser ses partisans» alors que justement, elle tenait à ces élections primaires au sein de la CRC? Sauf que cette «direction du parti» était incarnée par Houmed Msaïdié, qu’il avait fallu chasser de la tête de la CRC, en s’appuyant sur une juge mohélienne incompétente, inexpérimentée et corrompue? La tension a été tellement vive au sujet de cette élection primaire que Houmed Msaïdié et ses proches ont quitté la CRC et ont créé le RADHI le 24 mai 2014, en faisant imploser la CRC. Tout ça est oublié? Rien de ceci n’a eu lieu un jour?

     On est obligé de le prendre pour ce qu’il est, à savoir un fieffé menteur quand, à la question «Azali I avait-il prévu qu’il y aurait un jour un Azali II?», il crâne en ces termes: «Sincèrement, non. Quand j’ai quitté le pouvoir, je pensais que ma mission était terminée. Nous avions organisé les élections, mis en place les structures nationales, avec une Assemblée, un gouvernement comptant des représentants de chaque île, et je pensais pouvoir me retirer. Mais, comme je vous l’ai dit, mon souci de renforcer ce système m’a poussé à me réengager dans la vie publique». Une déclaration aussi pathétique replonge les Comoriens dans la misère de sa réflexion et dans son goût pour l’escalade du ridicule, mais aussi dans l’incompétence criminelle des roquets prétendument chargés de sa prétendue «communication»: le susceptible et bréhaigne Saïd Ahmed Saïd Ali, l’inutile Mohamed Abdou Mbechezi et l’amateur inventeur de «sondages» à la sauce tomate à la gloire de son maître, Msa Ali Djamal. Ces gens-là veulent faire oublier au monde entier qu’en 2006, le putschiste Azali Assoumani ne voulait pas quitter le pouvoir et avait été forcé de rentrer chez lui. Le maître et ses séides oublient que personne n’a oublié que le maintien du «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani était un facteur de division du pays, et que celui-ci n’avait aucune «mission» à la tête de l’État comorien en dehors de l’enrichissement illicite, malsain et indécent de sa bande et de lui-même. En quoi les Comores ont-elles besoin d’un putschiste doublé d’un fraudeur d’élections pour être sauvées? Un peu de modestie et d’honnêteté, tout de même, Monsieur.

     Et nous arrivons à la méga honte, celle de la destruction de bureaux de vote ayant privé 11.500 électeurs de vote à Anjouan. Il botte en touche quand on lui parle de l’affaire, alors que ce sont ses hommes et ceux d’Ahmed Sambi qui avaient été à l’origine de cet acte odieux: «La situation était confuse et il est difficile de revenir sur ces questions. Le plus important est d’en tirer aujourd’hui les leçons qui permettront que cela ne se reproduise plus». Ah oui! Si la honte pouvait tuer…

     Maintenant, on va rire. Alors qu’il est de notoriété publique qu’il veut tripatouiller la Constitution pour rester indument au pouvoir, il a le toupet de dire: «Non, nous allons en dresser le bilan au vu des derniers événements justement. Et, à partir de ces éléments, nous verrons s’il y a lieu de changer certains points. Il est trop tôt pour dire quoi de ce soit sur le sujet, mais c’est une réflexion que nous devons mener». Ce qu’il appelle «réflexion» est une façon détournée de dire manœuvre destinée à la préparation d’inacceptables tripatouillages de la Constitution. Ses hommes y travaillent déjà.

     Le journaliste lui fait remarquer que «vous avez été élu avec une très faible majorité. Comment comptez-vous rassembler les Comoriens?». Et il répond: «Ma majorité est certes faible, mais les électeurs m’ont fait confiance. Et avec le programme que je leur propose – si j’arrive à le concrétiser – je suis sûr de les rassembler. Je n’agis pas pour mon parti mais pour le pays». Faux et archifaux. Le «pouvoiriste» polygame n’a pas été élu, mais coopté par la fraude des Mohéliens de Beït-Salam. Il n’a jamais eu de programme. Il n’a aucune intention de rassembler les Comoriens mais de les diviser. Les nominations de voleurs auxquelles il a procédé suggèrent qu’il ne pense pas aux Comores mais à son parti politique.

     Quand il dit «il nous a fallu ramener de la rigueur dans la gestion des fonds publics», on est plié de rire: Thierry Vircoulon l’accuse d’avoir volé aux Comoriens 20 milliards de francs comoriens en 1999-2006, il ne fait que gaspiller l’argent des Comoriens dans des voyages stupides et a nommé des voyous partout où il y a de l’argent à voler.

     En résumé, pour cette interview à l’utilité douteuse, le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani obtient la note de 00,00/20. Pour son propre intérêt, il gagnerait un jour à laisser de côté son arrogance et à écouter ceux qui lui disent la vérité, mais qui sont très fiers de ne pas faire partie de son clan.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mardi 18 octobre 2016.


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