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Azali Assoumani Baba continue à désespérer les siens

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Azali Assoumani Baba continue à désespérer les siens

Il ne rend pas Ahmed Ali Amir particulièrement optimiste

Par ARM

     Cher Al-Watwan, dit Al-Wawa, «Celui qui gratte ou démange». Le fameux journal du gouvernement. La voix de son maître. La caricature de la presse de révérence et de racolage face à son maître, le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, en préparant ouvertement son arrivée au pouvoir dans la terreur, la fraude, la menace, le mensonge et le noyautage de l’appareil d’État par les sinistres Mohéliens de Beït-Salam. Al-Wawa était impliqué jusqu’au cou dans le coup, l’un de ses responsables allant jusqu’à dire que son équipe devait tout faire pour que le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, le Dieu-Soleil lunaire, soit déclaré vainqueur à tout prix. En mai 2016, Al-Wawa, toujours entièrement acquis à la cause de son maître, poussa l’amabilité jusqu’à décréter que l’élite politique et intellectuelle qui avait soutenu Mohamed Ali Soilihi était constituée de bâtards abâtardis et corrompus. Face à ce genre d’écart de langage, il est de bon ton de ne jamais réagir. Ça n’en vaut pas la peine. On ne répond jamais à ça.

     Pourtant, aujourd’hui, on lit certaines choses sur Al-Wawa, des choses qui signifient que même les fidèles s’interrogent parce qu’ils sont désabusés. Ils commencent à avouer en public que l’homme pour lequel ils étaient prêts à faire sortir les haches et les machettes comme l’avait demandé Ahmed Sambi à Mramani en mai 2016 était et reste un mauvais dirigeant, un responsable nullissime noyé dans l’incompétence criminelle et dans les nominations polémiques et de pure complaisance. C’est ainsi que le vendredi 15 juillet 2016, Ahmed Ali Amir, réintégré dans ses fonctions de Directeur de publication d’Al-Wawa, a sorti un éditorial joyeusement intitulé «La faute serait de laisser ce vent se tasser», comme s’il y avait un bon vent sous le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani. Et on lit dans cet article des choses folichonnes: «Tous les secteurs du pays souffrent de dysfonctionnements graves. Mais, toutes les réformes engagées, toutes les lois adoptées expirent à mi-chemin, pour trois raisons essentielles: l’apathie de l’État, censé les mettre en œuvre ou veiller à leur stricte application, l’incompétence des chefs de services chargés de les piloter, ou la malveillance des hommes et des femmes qui se complaisent dans le statu quo et profitent de l’anarchie actuelle pour tirer les marrons du feu».

     Et, ça continue: «Résultat? Les structures tombent, de plus en plus, en totale déliquescence et les recettes ont emprunté le sens inverse: la chute libre. Les autorités se sont appuyées, ces dernières années, sur la facilité des appuis budgétaires et des recettes aléatoires au point de renoncer au suivi ou de tourner carrément le dos à toutes les réformes engagées dans le domaine des finances publiques». On apprend également que «l’autorité de l’État semble chancelante. Le lynchage d’un présumé meurtrier laissé durant des heures entre les mains d’une foule en furie doit tout aussi interpeller sur l’urgence de prendre en charge les destinées du pays. La vague qui a porté le président Azali Assoumani au pouvoir attend de voir les signaux d’un changement. Elle perçoit difficilement dans certaines des nominations cette volonté de faire table rase du passé et de poser les nouvelles fondations de l’avenir. S’il n’est pas interdit de remettre en place aux directions de Comores Telecom et de l’ONICOR (Office du riz), les mêmes personnes qu’il y a onze ans, il leur appartient, comme au reste des nouveaux directeurs des entreprises publiques, d’apporter la preuve qu’ils constituent les meilleurs choix pour accompagner les reformes du chef de l’Etat. En effet, il s’agit de donner des gages sérieux à l’offre de services des télécommunications et internet plus sûrs à des tarifs abordables, de libérer sans tarder les applications VoIP, et dans le cas de l’office du riz, de ramener le prix du kilogramme de riz populaire à un niveau accessible à une population qui vit dans sa grande majorité avec moins de 2 dollars par jour. Est-il logique de croire qu’on peut faire du profit sur un produit de première nécessité, alors qu’il est élevé en monopole d’Etat pour le proposer au marché au plus bas prix? La chute des prix des hydrocarbures n’a pas été suivie, comme on l’espérait, par de mesures de même nature et de même impact économique et social, alors que ces effets sont nombreux».

     En conclusion, Ahmed Ali Amir claironne et pérore: «C’est donc tout de suite et maintenant. Car ce vent fort de changement qui vient d’en bas doit trouver dans la classe dirigeante, les voiles à gonfler pour propulser le navire “Comores”. Car, la faute la plus grave serait de laisser ce vent se tasser». Justement, il faut laisser «ce vent se tasser» car il est porteur de cyclone aux effets ravageurs. Le contexte actuel est mauvais: l’État est devenu une affaire de famille, de «famille» et de village. Le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani Baba a engagé les Comores dans une voie sans issue. Les plus honnêtes des hommes sont ceux qui auront la probité de lui dire qu’il a échoué lamentablement et qu’il n’a aucune qualité d’homme d’État et qu’il n’est pas entouré d’hommes d’État. C’est la triste réalité, et malheureusement, ce sont les Comoriens qui en paient les pots cassés. En tout état de cause, chaque fois qu’un fidèle de la galaxie «pouvoiriste» reconnaîtra, même à mots couverts, que son «Président» est médiocre et nullissime, les Comoriens aimant sincèrement leur pays applaudiront. Bienvenue dans le monde réel. À la bonne heure…

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 17 juillet 2016.


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