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Assoumani Azali: assises et déni du 17 février 2001

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Assoumani Azali: assises et déni du 17 février 2001

Le dictateur veut supprimer le 17-Février du calendrier

Par ARM

     C’était le mercredi 30 décembre 2015. Le «pouvoiriste» polygame Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», était à la Salle multifonctionnelle de Fomboni avec ses roquets. Toute honte bue, il avait osé déclarer devant les Mohéliens que la date du 17-Février, celle de la signature de l’Accord-cadre de réconciliation nationale à Fomboni en 2001, devait être la deuxième fête nationale des Comores, après le 6 juillet 1975, car elle avait permis aux Comoriens de se réconcilier avec la grave crise séparatiste ayant commencé le 16 février 1997.

En pleine crise séparatiste, le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri avait commis le plus horrible et inutile des putschs le 30 avril 1999. Par la suite, il avait donné le sein au séparatisme et fait la bise sur les deux joues des séparatistes, avec qui il menait des activités mafieuses au port de Mutsamudu. Plus tard, Saïd Larifou, le fugitif international Hamada Madi Boléro et lui-même s’acharnèrent à nier l’utilité du débarquement militaire du 25 mars 2008, pour ne pas reconnaître la valeur du travail exemplaire du Général Salimou Mohamed Amiri, sous la présidence d’Ahmed Sambi. Ces triumvirs de la haine et du déshonneur n’ont rien proposé de sérieux et refusent de convenir que le séparatisme avait duré de 1997 à 2008.

Voici ce que disait le Sultan Ntibé du Hambou ce mercredi 30 décembre 2015 devant les Mohéliens, dont moi-même. Ce discours est un grand classique de l’hypocrisie, du mensonge, de la duplicité et du double langage car, non seulement le dictateur de Mitsoudjé ne célèbre pas le 17-Février, dont la lettre et l’esprit s’opposent à ses «Asseyez-vous et taisez-vous!» de la haine et du mépris, mais en plus, fait tout pour empêcher sa commémoration: «Je crois que la première chose qui s’impose à celui qui veut prendre le pouvoir, surtout s’il avait déjà été au pouvoir, consiste à se conformer à la Constitution. C’est ce que nous nous efforçons de faire, ainsi que prendre en charge nos frères, nos sœurs et nos enfants parce que, quand on parle de l’État, il s’agit des gens qui y vivent, et il ne saurait y avoir de l’anarchie. […].

Honorables personnalités, nous sommes à Mohéli. Nous savons que Mohéli est une île ayant une vocation agricole. Et l’agriculture est une affaire sérieuse. Ce sont les richesses de l’agriculture qui font marcher le monde entier puisque toute personne revenant du travail cherche quelque chose à manger. Et, on ne peut pas marcher si on n’a pas mangé quelque chose. Quand on est au travail, et quand on sait qu’on doit y partir à telle heure sans être sûr de trouver à manger à la maison, on n’est jamais tranquille. Dieu a donné à l’île de Mohéli cette richesse divine, et nous avons vu que celle-ci ne se limite pas à Mohéli, mais est un bienfait de Dieu pour toutes les autres îles. Ce que vous semez à Mohéli, nous le récoltons sur les autres îles, où nous en tirons profit. Donc, Mohéli est une île spéciale, une île utile pour cet aspect spécifique de l’agriculture.

     Mais, ce qui est arrivé, en plus, dans l’Histoire de ce pays affirme que Mohéli est une île très utile à ce pays parce que quand nous étions en pleins tiraillements, nous n’avons trouvé nulle part pour nous réconcilier si ce n’est à Mohéli. Ce qui a été dit ici, je ne vais pas le répéter, ou je vais le répéter de manière succincte. Ici, nous sommes dans notre maison. Nous pouvons chuchoter. Et je suis convaincu que ce que je dis, les gens ne l’entendent pas. Vous n’allez pas le répéter dans la rue. C’est ici que vous avez commencé le séparatisme mais, par la suite, vous avez fait preuve de beaucoup d’intelligence en laissant le séparatisme aux Anjouanais. Et les Anjouanais ont trouvé leur propre mot pour le mot “séparatisme”.

     Quand Dieu a voulu que nous nous réconciliions, nous sommes venus à Mohéli. Et quand nous sommes arrivés à Mohéli, nous ne l’avons pas regretté. Je ne reviens pas sur l’Histoire. Nous avons commencé les négociations en décembre 2000, et nous arrivâmes en février 2001 et nous sommes arrivés aux accords du 23 janvier 2001 [Sic: 17 février 2001] en prélude à la stabilité que nous avons actuellement. Ce que je veux vous dire, honorables Mohéliens et Mohéliennes, c’est une date historique survenue à Mohéli. C’est une date parmi les plus importantes que celles déjà survenues et à venir, parce que cela a permis le fait qu’aujourd’hui, c’est un enfant de Mohéli qui dirige ce pays.

     Vous avez entendu que dans le monde, il y a un pays qui s’appelle la Suisse, et les États en conflit se retrouvent souvent en Suisse. Depuis longtemps, la Suisse des Comores est l’île de Mohéli. Mais, je suis quand même triste parce que nous avons signé les accords pour réconcilier les îles, et après cette réconciliation, nous avons établi une Constitution pour faire fonctionner notre État. […]. Il y a eu une rechute. […]. Je vais vous dire ce qui m’attriste, et le moment venu, nous en reparlerons. C’est que, il paraît que le 17 février 2001, quand nous avons conclu l’accord pour nous réconcilier, et cette date n’est pas considérée comme une fête nationale devant nous inciter à louer Dieu, alors que le 26 décembre [Sic: le 25 mars 2008], il y a eu des gens qui sont allés faire une fausse libération. Je croyais que si l’État dans son ensemble a établi qu’après le 6 juillet 1975, date d’accession des Comores à l’indépendance, la deuxième fête nationale devait être le 17 février 2001 parce que c’est la date de la réconciliation des Comoriens. Je croyais que vous autres Mohéliens, comme vous avez la responsabilité du pays, vous alliez penser à ces choses-là. Malheureusement, cela n’est pas arrivé. Alors, je vous donne ma parole d’honneur que si nous sommes élus, nous viendrons à Mohéli pour vous remercier, chers Mohéliens et chères Mohéliennes, pour avoir accepté que notre réconciliation se fasse à Mohéli».

C’est le discours mensonger d’un fieffé menteur. Ce fatras de mensonges et d’hypocrisie avait fait sursauter El-Amine Ali Mbaraka dit Abdoul-Khaïr, un des politiciens les plus crédibles et sérieux des Comoriens. Il avait réagi sur ce site le mardi 5 janvier 2016 en ces termes: «J’ai suivi avec attention le discours prononcé à Fomboni par le Colonel Azali Assoumani. Naturellement, je le rejette entièrement et définitivement. C’est un long tissu de mensonges et un chef-d’œuvre raté de démagogie sans consistance. Il prend les Mohéliens pour des gamins qu’on peut calmer avec des bonbons et des sucettes. Par exemple, il dit que la date du 17 février 2001, celle de la signature de l’Accord-cadre de Fomboni pour la réconciliation nationale des Comoriens, devrait être célébrée chaque année par les Comores.

     Très bien. Je suis d’accord avec lui. Pourtant, nous devons être sérieux! Oui, soyons sérieux! Cet Accord-cadre a été signé quand? En 2001. Et quand Azali Assoumani a-t-il quitté le pouvoir? En 2006. Donc, 5 ans se sont écoulés entre la signature de l’Accord-cadre et le départ du pouvoir du Colonel. Et pendant 5 ans, il n’a jamais célébré le 17-Février. Pas une seule fois! Et le voilà aujourd’hui en train de prêcher la bonne parole, en prétendant que les Comores ne célèbrent pas une date que lui-même n’a jamais célébrée. Il veut quoi? En tout cas, il doit savoir qu’il n’a de leçons à donner à personne. Personne n’attend de leçons de sa part. Et puis, quand il se pose en chantre de cet Accord-cadre, il ment parce que c’est un Accord qui lui a été imposé par le peuple et par la communauté internationale et qu’il a subi avec tristesse, se trouvant au pied du mur».

Sans être dépositaire de la pensée politique d’El-Amine Ali Mbaraka, il est impossible de ne pas être d’accord avec lui. En 2017, il était parmi ceux qui avaient célébré en grande pompe cet anniversaire. En 2018, les patriotes sincères comoriens célèbrent cette grande date à Fomboni, étant noté que la «Ripoux-blique» de Mitsoudjé pourrait interdire l’événement à tout moment car il contredit le révisionnisme, le divisionnisme et le nihilisme de ce pouvoir anticonstitutionnel et illégitime.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 17 février 2017.


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One Comment

  • momo

    février 16, 2018 at 7:02

    c’est le bon dieu qui fait découvrir sa face tous les jours . ses mensonges se dévoilent tous les jours .azali n’est pas un homme honnête , il n’est plus sérieux , c”est un grand menteur , un grand traître , ceux qui se laissent trompé par ce grand manitou sont trés naifs .il est temps que le peuple comorien se lève et dit non aux mensonges de ce grand putschiste ..

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