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Ahmed Sambi, bavard devenu taiseux, redevient bavard

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Ahmed Sambi, bavard devenu taiseux, redevient bavard

Son alliance «circonstancielle de temps» a duré une année

Par ARM

     Le propre du sous-développé est de tout compliquer. Le sous-développé complique même ce qui est facile. Il ramène la complication, la complexité et les embrouillaminis les plus emberlificotés là où il est possible de faire simple. Comme, aux Comores, la Constitution n’est jamais rédigée par des vrais juristes, on y trouve des articles confus et d’une longueur kilométrique, là où il aurait fallu créer un nouvel article sur la base de chaque phrase pour que l’intelligence de la Constitution ne soulève aucun problème.

Aux Comores, au lieu de doter chaque région du pays d’un Député à l’Assemblée de l’Union des Comores comme cela se faisait avant, les charlatans et les magouilleurs qui ont rédigé la Constitution du 23 décembre 2001 et ceux qui l’ont tripatouillée le 17 mai 2009 ont accouché d’un monstre se caractérisant par ses incohérences et ses abjections. Et c’est ainsi qu’Ahmed Sambi, grand tripatouilleur de la Constitution devant l’Éternel, est tombé dans les pièges qu’il a cru tendre à ses ennemis et adversaires quand il sévissait à «Bête-Salam», où il se croyait indispensable et Président à vie, à mort et jusqu’à ce que mort s’ensuive.

     Aujourd’hui, le «saigneur» Azali Assoumani, son allié «circonstanciel de temps», a décidé de lui pourrir la vie, en jetant aux chiottes leur pacte d’acier du 1er avril 2016. Comme le menteur est toujours rattrapé par ses propres mensonges et le criminel par ses propres crimes, Ahmed Sambi est rattrapé par ses propres ignominies. Le pauvre chéri. Le pauvre doudou. C’est bien lui qui, en mai 2016, dans une mosquée de Mramani, à Anjouan, exhortait la population à tuer à la machette et à la hache si son pote, le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani, n’était pas élu. Celui qu’il défendait au-delà de la raison s’est retourné contre lui, et lui pisse, vomit et crache sur la tête. On voit cela dans l’Acte I Scène I de leur rupture, lors de la bagarre de la honte qui a eu lieu à l’Assemblée, le vendredi 7 avril 2017. Piqué au vif, le bavard devenu taiseux a retrouvé ses habits et accents de bavard, tenant ce discours:

«Honorables Comoriens et Comoriennes, j’ai de la tristesse et du chagrin. J’ai tenu à venir vous dire qu’aujourd’hui, notre pays est frappé par le deuil. Notre pays est frappé par un deuil considérable dans la mesure où la jeune démocratie comorienne a été piétinée, une fois de plus, aujourd’hui. Aujourd’hui, notre pays a été humilié. Aujourd’hui, et une fois de plus, l’Assemblée de l’Union des Comores a été humiliée. Aujourd’hui, le Conseil de l’Île d’Anjouan a été humilié et cela parce que tous les Anjouanais qui ont élu des Conseillers de l’Île ont été humiliés. Ceux qui savent déjà savent déjà ce qui est arrivé.

     À ceux qui ne savent pas encore, je souhaite dire que ce jour, notre Assemblée, la Chambre des Députés, devait débuter ses travaux pour les trois mois à venir. Aujourd’hui, les Conseils des Îles de Grande-Comore, Mohéli et Anjouan devaient envoyer à l’Assemblée leurs Conseillers pour qu’ils deviennent des Députés. Or, les Conseillers d’Anjouan, désignés par la majorité des Conseillers d’Anjouan, sont dépêchés à l’Assemblée munis d’un message signé par le Président du Conseil de l’Île d’Anjouan, mais le bureau de l’Assemblée a refusé ce procès-verbal et a fait prévaloir le procès-verbal établi par des gens qui s’étaient enfermés dans une pièce de maison et qui ont désigné d’autres Députés, qui sont anticonstitutionnels, illégitimes et illégaux.

     Et pour savoir ce qui se passe, il faut avoir à l’esprit qu’il y a parmi les Députés du Parti Juwa, un Député dont l’élection est invalidée par la Cour constitutionnelle. Or, dans le village de Hada, on n’organise toujours pas une élection pour la désignation de ce Député, et nous ne savons pas pourquoi. Dieu soit loué, Dieu a voulu qu’un des enfants d’Anjouan qui n’était plus au Parti Juwa, y est retourné parce qu’à l’origine, il est partisan du Juwa mais s’était un peu égaré. Il est venu nous rejoindre, et cela fait que les élus du Parti Juwa constituent désormais la majorité. Il a signé sa procuration, celle-ci a été publiée sur Internet et vous l’avez vue. Il a signé sa procuration et a expliqué que c’est la procuration qu’il a établie, déclarant que la précédente procuration n’a plus de valeur légale. Par la grâce de Dieu, les élus du Parti Juwa ont voté pour la montée à l’Assemblée de l’Union des Comores de Députés du Juwa. Mais, que s’est-il passé? Le Bureau de l’Assemblée nationale des Comores a rejeté la liste légitime. Il a rejeté les Députés légitimes. Il a pris une autre liste et en a fait lecture devant des Ambassadeurs, devant la Communauté. Au nom de Dieu, ce jour est un jour de nouveau deuil. Pourquoi chaque fois, c’est le Parti Juwa qu’on piétine? Pourquoi est-il constamment humilié?

     Chers frères et sœurs, je veux vous rappeler ce qui s’est passé en 2015, et vous ne l’avez pas oublié: les Députés du Juwa avaient été chassés de l’Assemblée de l’Union des Comores. Vous savez ce qui s’était passé au cours des élections de 2015. Lors de l’élection des Députés et des Conseillers, nous avons vu ce qui s’est passé. Nous avons vu ce qui s’est passé en 2016, lors des dernières élections, quand le candidat Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a été illégalement privé de son droit, et par la suite, le candidat Fahmi a été illégalement privé de son élection. Aujourd’hui encore, le Juwa a obtenu la majorité. Le Conseil de l’Île d’Anjouan et le Bureau de l’Assemblée de l’Union des Comores ont refusé cela et ont pris d’autres Députés. Je jure au nom de Dieu que c’est une honte qui frappe tout le pays. Notre démocratie a été piétinée. L’honneur de notre pays a été également piétiné. Par Dieu, je jure que cet acte doit être corrigé. J’ai tenu à vous dire que je vous prends comme témoins, chers Comoriens, chères Comoriennes, pour vous demander jusqu’à quand et pourquoi chaque fois ce sont les membres du Parti Juwa qui subissent des injustices.

     Mobilisons-nous tous pour réclamer le respect de la Constitution, pour que nos institutions fonctionnent de façon constitutionnelle, pour que tout se fasse de façon constitutionnelle. Si nous ne le faisons pas, c’est une honte pour notre pays, et c’est notre pays qui est humilié. J’en appelle donc à tous les enfants des Comores, en leur disant: “Levez-vous! Réveillez-vous! Ouvrez les yeux et ouvrez les oreilles”. Je sens qu’il y a des magouilles qu’on prépare dans les ténèbres, mais Dieu fera en sorte que notre pays soit dans la paix et la sécurité. Chers Comoriens, chères Comoriennes, je souhaite vous dire que chacun doit déployer ses efforts personnels pour que la Constitution soit respectée aux Comores. C’est cela l’éducation politique. Seulement, chaque fois, on piétine la Constitution, on fait ce qu’on a envie de faire, et je crois que ce n’est pas une bonne façon de faire les choses.

     Aujourd’hui, toute personne qui se dit démocrate, toute personne qui croit en la démocratie, toute personne qui veut que notre pays soit dans l’honneur et qu’il soit respecté partout dans le monde, et toute personne qui défend les droits humains doivent faire ce qu’elles peuvent faire de manière pacifique pour que soit rétablie la justice, pour que la Loi soit respectée afin que les vrais Députés, les Députés légaux et les Députés légitimes aillent à l’Assemblée et non ceux qui ne sont pas dans la voie légale.

     Je n’avais pas besoin de vous parler pour vous mettre au courant de ce qui se passe, mais il y a des enfants des Comores qui ne sont même pas au courant de ce qui se passe. En même temps, je sais qu’il y a des Comoriens qui aiment leur pays, qui veulent le mieux pour lui, qui veulent son honneur, qui défendent la démocratie et la légalité. Aujourd’hui, nous devons nous mobiliser pour le respect de la Constitution par des voies pacifiques. Nous devons nous mobiliser pour le respect de la Constitution, parce que c’est la voie du Droit et c’est ce qui va nous permettre d’avoir, demain, de bons résultats. Aujourd’hui, s’il y a des gens qui disent qu’ils spolient le Parti Juwa, ils doivent savoir qu’ils spolient tout le pays.

     Enfin, je souhaite dire aux partisans du Juwa et à tous les enfants des Comores qui nous aiment et qui nous défendent d’ouvrir les yeux pour regarder et pour écouter parce qu’on sent qu’il y a des magouilles en cours de préparation. Il y a des gens qui sont décidés d’entraîner notre pays dans des troubles, de le plonger dans une crise. Dieu fasse en sorte que notre pays ne plonge pas dans une crise. Dieu, je Vous demande de faire en sorte que notre pays soit dans la paix, la tranquillité et la sécurité. Je prie Dieu pour que tous les Comoriens vivions dans l’amour, l’unité et le Droit et que nous militions pour le Bien pour que, en retournant auprès de Vous, Vous nous pardonniez nos fautes».

Quand Ahmed Sambi était au pouvoir, il a violé et tripatouillé la Constitution, croyant qu’il allait rester Président à vie, à mort et jusqu’à ce que mort s’ensuive. Son pote le «ventriote» ventru, ventripotent et ventriloque Azali Assoumani se croit éternel aujourd’hui. Bon courage et bonne continuation! Et chaque fois que l’un de ces malfrats sera coincé comme un rat dans les cales d’un navire qui coule, il va en appeler au peuple, qui a d’autres… chats à fouetter.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 12 avril 2017.


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