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À l’ONU, Azali Assoumani fait honte à toute l’Afrique

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À l’ONU, Azali Assoumani fait honte à toute l’Afrique

Charabia, mendicité diplomatique, approximations et lèche-cul

Par ARM

     Au Maroc, on dit que quand la vache est par terre, les couteaux apparaissent de partout. En Chine, on dit que quand l’ennemi est par terre, il faut l’épargner et lui permettre de sauver la face. Le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani est par terre. Le monde entier a vu sa première femme – «la légitime», donc – en train de courir comme une forcenée pour aller serrer la main du Président François Hollande sur le perron de l’Élysée et pour monter dans une voiture dans la cour de l’Élysée, au risque de se faire éclater les poumons et le nerf sciatique. Le monde entier a vu cette pauvre femme en train de chasser des poux de ses vêtements à l’Élysée. Pourtant, on ne saurait tirer prétexte des malheurs qui s’abattent sur ces gens-là pour dire qu’il faut éviter de parler de leurs turpitudes et de leurs déboires à l’étranger.

     Comme on sait, le putschiste-usurpateur a été dire ses bêtises à l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2016. Naturellement, il n’aurait pu être question de reproduire sur ce site ce discours insipide de génuflexion, de révérence et de mendicité diplomatique. Pour tout dire, tout a été fait pour l’ignorer superbement. Seulement, voilà. L’attention a été attirée sur de graves fautes qu’on ne saurait passer sous silence. Certes, Mohamed Bacar Dossar, le ministre des Affaires qui lui sont étrangères, est nullissime, et on ne voit pas ce qu’il aurait pu apporter à son chef. Seulement, ce chef l’a nommé et il était de son devoir de lui montrer le discours qu’il allait prononcer à l’ONU. Or, tous les membres du Cabinet du ministre sont unanimes pour dire que leur ministre a été mis devant le fait accompli et qu’il n’était au courant de rien. Sans qu’il ne soit dit que le boxeur de Mutsamudu aurait pu y améliorer quelque chose, on se retrouva à l’ONU en train d’écouter des bêtises et des gamineries.

     Alors que chaque jour apporte son lot de révélations sur la manière dont l’élection du chef de l’État a été fraudée par le fugitif international et promeneur de la Commission de l’océan Indien, Hamada Madi Boléro, le putschiste multirécidiviste ose prétendre à l’ONU qu’il est un dirigeant légitime: «Je voudrais, du haut de cette tribune, féliciter le peuple comorien qui a su tourner la page de l’instabilité politique et des discordes inutiles, pour se tourner vers un réel développement, au profit des générations à venir. Je suis en effet le 4ème Président à accéder à la magistrature suprême de l’Union des Comores, depuis bientôt deux décennies, par des élections libres, démocratiques et transparentes, dont les résultats ont été reconnus par la communauté internationale. Mon pays vient ainsi de vivre une 3ème alternance politique et pacifique au sommet de l’État, qui a vu une opposition remplacer le pouvoir légitime en place, à l’issue d’un processus électoral apaisé». Quel culot! Où a-t-il vu «des élections libres, démocratiques et transparentes, dont les résultats ont été reconnus par la communauté internationale» aux Comores en 2016? Où y a-t-il vu «un processus électoral apaisé»?

     Et le voilà devenu États-Unien, s’ingérant dans les affaires électorales des États-Unis, en pleine année électorale: «Permettez-moi enfin de saluer les orateurs qui m’ont précédé à cette tribune pour la pertinence de leurs discours et, en particulier, Son Excellence le Président Barak OBAMA, qui achève bientôt son second mandat et à qui je tiens à dire, qu’il symbolise à merveille l’Amérique, l’Amérique de la tolérance, l’Amérique de la générosité, respectueuse des valeurs universelles de la liberté et du droit, l’Amérique que souhaite le monde». Oui, Barak Obama est un bon dirigeant, mais les États-Unis sont en pleine année électorale, et aller cirer les chaussures de Barak Obama à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU est une prise de position en faveur de la candidate qu’il soutient. C’est une ingérence dans des affaires nationales des États-Unis desquelles les Comores gagnent à se tenir éloignées.

     Et comme si le dictateur de Moroni n’avait pas dit assez des bêtises comme ça, et alors qu’il est incapable d’apporter l’eau, l’électricité, des médicaments et des salaires aux Comoriens, le voilà se lançant dans des divagations sur le conflit israélo-arabe: «Il est très urgent que notre organisation, c’est-à-dire nous tous, trouvions enfin une solution définitive, juste et durable au conflit israélo-arabe sur la base de deux États et ce, conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU. Rien ne peut justifier notre silence face aux drames de ce conflit, avec son lot de victimes, entretenu par les extrémismes de tout bord et par notre inertie coupable. Rien ne peut justifier l’arrogance de ceux qui, à cette même tribune, viennent défier le monde auquel ils s’adressent et narguer notre organisation commune, qui a pourtant reconnu depuis près de 70 ans, l’État au nom duquel ils s’expriment, cette même organisation, qui nous offre à tous, le cadre pour affirmer la souveraineté de nos propres États, contribuer à la marche du monde et rechercher pacifiquement des solutions aux problèmes qui l’assaillent. Je voudrais pour ma part, renouveler la confiance que mon pays place en l’ONU, l’organisation qui a reconnu sa souveraineté et son indépendance et grâce à qui, il est représenté ici, depuis 41 ans. Je reste ainsi persuadé qu’une solution au problème de la souveraineté du peuple palestinien et la résolution de ce vieux conflit de 70 ans, seront un catalyseur pour le règlement des autres conflits dans cette région du Proche et Moyen Orient». D’accord, mais le dictateur comorien propose quoi contre le conflit et pour la paix? Rien du tout. Il divague. Il radote.

     Ignorant que l’Afrique revendique deux places de membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, l’ignorant de Beït-Salam se met en contradiction avec tout un continent pour dire que l’Afrique ne mérite qu’une seule place: «Or, l’ONU est de plus en plus ressentie comme inique ou inefficace, sur la question de la défense des droits des plus démunis par rapport aux puissants. Aussi, l’Union des Comores est-elle en faveur d’une ample réforme de l’ONU, que bon nombre de pays appellent de leurs vœux, notamment pour permettre enfin à l’Afrique, plus spécifiquement, de disposer d’un siège permanent au sein du Conseil de Sécurité». Mais, ne nous en étonnons pas car, tel ministre, tel Président, et tel Président, tel ministre. En effet, en 2011, l’un de ses futurs ministres avait failli se faire étriper par l’Ambassadeur de Chine aux Comores quand, en pleine cérémonie officielle, il avait dit qu’il allait faire de la Chine populaire un membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, alors qu’elle l’est depuis 1971, depuis 40 ans. L’ignorant est le compagnon de l’ignorant.

     Enfin, qu’on explique au monde pourquoi ça doit être le dictateur comorien qui devra inviter les autres États au Maroc pour une conférence qui doit y avoir lieu. Le Maroc a une diplomatie tellement efficace qu’il n’a pas besoin d’un dictateur illégitime pour lancer des invitations. Se prend-il pour le Roi ou pour le ministre des Affaires étrangères du Maroc? Voici les salades qu’il avait débitées au sujet du Maroc: «Par la même occasion, je souhaite bonne chance à Sa Majesté le Roi Mohammed VI dont le beau pays, le Maroc, accueillera en 2017 à Marrakech la COP22. Avec la permission de Sa Majesté, mon Frère le Roi Mohammed VI, je vous invite tous à venir nombreux au Maroc à cette occasion, dans ce grand pays qui a amplement mérité d’abriter la COP22». C’est de la mendicité. L’usurpateur Azali Assoumani est devenu un mendiant au petit pied. Déjà, à Fomboni, Mohéli, lors du fameux mariage d’État, en février 2014, qui avait failli lui coûter la vie après le déchaînement d’une vache folle, Kiki, son futur ministre de l’Intérieur, l’avait qualifié de «lèche-bottiste» et l’avait accusé de «lèche-bottisme».

     En tout état de cause, on l’aura compris. Le «pouvoiriste» polygame aurait mieux fait de se casser la jambe plutôt que d’aller divaguer aux Nations Unies. Il a perdu une belle occasion de se taire et même de rester aux Comores, au lieu d’aller gaspiller plus de 80 millions de francs comoriens pour faire promener sa femme et ses maîtresses.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Vendredi 7 octobre 2016.


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