Enfin, le Général Salimou M. Amiri sort du silence
Dans une interview éclairante, il éveille les consciences
Par ARM
Très rare, sa parole est très sollicitée et a une valeur inestimable. Le Général Salimou Mohamed Amiri n’aime pas le bavardage et les blablas. Ce héros national représente un magistère moral inégalé aux Comores. N’est-il pas l’un des meilleurs fils du pays, un homme modeste et mesuré, le seul Général de l’Armée nationale de Développement (AND), le premier Comorien admis à la prestigieuse École militaire spéciale de Saint-Cyr en France? Voilà un homme qui est injustement privé de tous ses droits aux Comores, qui ne roule pas sur l’or, mais qui partage généreusement le peu qu’il a avec d’autres Comoriens.
Dans une interview d’une très bonne facture accordée à Comores TV International (CTI), il dit ce qui doit être dit sur les Comores. Le débarquement militaire patriotique et humanitaire du 25 mars 2008, qu’il avait dirigé, était nécessaire, mais certains esprits s’en étaient opposés. Les Comores sont un petit pays doté d’une petite Armée non belliciste. Il y avait eu trop de négociations avec les séparatistes, sans résultats. La seule alternative était le débarquement du 25 mars 2008. Il a eu lieu sans effusion de sang. Mohamed Bacar, qui avait pris en otage Anjouan, avait fui dès le début du débarquement. Le 25-Mars était une fête nationale, aujourd’hui supprimée sans la moindre raison valable. Les séparatistes accusaient la Grande-Comore d’affamer Anjouan. C’était un faux prétexte. Aujourd’hui, on donne aux Anjouanais un motif légitime de retourner au séparatisme par la destruction mortelle de la Constitution et de la présidence tournante, privant Anjouan de son tour constitutionnel de 2021.
S’agissant de l’assassinat de l’officier Combo Ayouba, le 13 juin 2010, le Général Salimou Mohamed Amiri explique que lui-même a été acquitté par le Tribunal, mais les pouvoirs publics l’ont privé de tous ses droits sous le prétexte d’une prétendue «rébellion contre la Justice». Cette décision sans fondement légal a été prise alors qu’il était en résidence surveillée. Cette tragédie a commencé alors qu’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi était au pouvoir. Aujourd’hui, l’ancien Président est en résidence surveillée, et le Général souhaite qu’il bénéficie de tous ses droits, et qu’il préfère une mauvaise Justice à une absence de Justice. Cela vaut aussi pour les assassinats du jeudi 28 mars 2019 sur ses frères d’armes qu’on doit honorer, et pour Ahmed Mohamed Djaza. Pour lui, le juge Rachad Mchangama, qui avait violé toutes les règles de procédure, devrait aller apprendre le métier de magistrat.
Pour lui, aux Comores, la politique détruit tout, même l’Histoire, l’État et la nation. Le Général est prêt à retourner dans l’Armée, mais n’en est pas obsédé. De manière très subtile, il rappelle à tous que l’Histoire est une roue en perpétuel mouvement.
Sur le confinement dû au coronavirus, les autorités ont commis de lourdes fautes: des mensonges sur l’existence du coronavirus aux Comores, une reconnaissance très tardive de la pandémie aux Comores, des mesures de sécurité tardives, mettant en danger la population, des méthodes violentes, y compris dans les mosquées, sans la moindre pédagogie. Le Comorien n’est pas respecté. Les méthodes employées sont préjudiciables même aux autorités actuelles. Il n’a jamais négocié avec le virologue Assoumani Azali Boinaheri.
Le Général Salimou Mohamed Amiri est un modèle de savoir, professionnalisme et patriotisme. Le respect et l’estime des Comoriens à son égard sont mérités. Il est une valeur sûre, un vecteur porteur d’éthique. Il fait partie de ceux qui redresseront le pays, et quand les Comoriens le verront demain parmi ceux qui seront devant, ils seront nombreux à le suivre. Pour lui, rappelons ce mot du Général de Gaulle: «Le futur a un très long avenir».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 8 mai 2020.