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Trahi par Azali Assoumani, Fahmi Saïd Ibrahim menacé

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Trahi par Azali Assoumani, Fahmi Saïd Ibrahim menacé

Son interview à Al Jazeera va lui valoir la prison à Moroni

Par ARM

      Il se passe des choses aux Comores. Et celles-ci sont franchement désopilantes. Retour au 1er avril 2016. Ce jour-là, un accord comportant les articles suivants est signé par Ahmed Sambi, Fahmi Saïd Ibrahim et le «concubinocrate» Azali Assoumani:

«6.- Il [le «ventriote» Azali Assoumani] s’engage à soutenir un candidat Juwa à l’élection primaire de 2021 dans l’île d’Anjouan et à faire campagne au profit du candidat Juwa à l’élection des Gouverneurs de l’île autonome de Ngazidja en 2021.

      7.- Il s’engage à attribuer un portefeuille ministériel régalien au parti Juwa ainsi que deux Directions générales des sociétés d’État stratégiques.

      8.- Il s’engage à rétablir les relations diplomatiques entre l’Union des Comores et la Répub-lique islamique d’Iran dans les 10 mois qui suivront son investiture.

      9.- De son côté, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi s’engage à soutenir le candidat Azali Assoumani à l’élection générale du 10 avril prochain et à faire campagne à ses côtés sur l’ensemble du territoire national».

Parlons Droit. Raisonnons en juristes. Dans cet accord, il n’est demandé nulle part à Ahmed Sambi et à Fahmi Saïd Ibrahim de faire vœu de silence, surtout face aux bêtises de leur ancien «allié circonstanciel de temps». Or, ce dernier a rompu brutalement et bêtement les relations avec le Qatar, et a renvoyé toutes les institutions iraniennes qui étaient encore aux Comores. Ahmed Sambi et Fahmi Saïd Ibrahim ont condamné la rupture des relations diplomatiques avec le Qatar. Le soudard de Mitsoudjé a renvoyé du gouvernement les ministres Fahmi Saïd Ibrahim et Mohamed Bacar Dossar, proches d’Ahmed Sambi. C’est bête.

      Ce que les Comoriens ne savent pas, c’est que, au moment où le «saigneur» Azali Assoumani et ses hommes publient un communiqué scélérat pour accuser Fahmi Saïd Ibrahim de «trahisons» au pluriel pour avoir dénoncé sur Al Jazeera la rupture des relations officielles entre les Comores et le Qatar, ils «oublient» un peu trop facilement qu’à Anjouan, où s’est jouée l’élection présidentielle dévoyée et fraudée par les Mohéliens de Bête-Salam en 2016, le putschiste Azali Assoumani, qui chassait les Anjouanais à Moroni en avril 1999, n’avait fait que 2%! Oui, 2% seulement. 2%. Or, Fahmi Saïd Ibrahim et Ahmed Sambi s’étaient mobilisés. Plus grave encore, en avril 2016, Ahmed Sambi et ses proches étaient disposés à soutenir Mohamed Ali Soilihi. Fahmi Saïd Ibrahim, le candidat de cette famille politique, a fait pencher la balance du côté du «concubinocrate» Azali Assoumani. Lui seul.

Aujourd’hui, Fahmi Saïd Ibrahim a retrouvé sa liberté de ton et a parlé sur Al Jazeera pour dire ce qui devait être dit et qu’approuvent les Comoriens. Dans leur fuite en avant, les bachi-bouzouks de Bête-Salam ont publié un horrible communiqué truffé de fautes sur l’interview qui aurait pu passer inaperçue. En 31 ans de vie à l’étranger, où j’ai visité 15 pays, c’est la première fois que je vois une telle stupidité. Le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani est un petit gars entouré de petits gars. Ces gens-là auraient dû se taire. Ils ne savent pas faire.

Or, ce communiqué débile n’a pas suffi. Il a fallu que le haineux Mohamed Elamine Soeuf, ministre des Affaires qui lui sont étrangères, réunisse une partie de la classe politique de la Grande-Comore pour menacer Fahmi Saïd Ibrahim de prison en filigrane dès qu’il va rentrer aux Comores. Il le dit entre les lignes, mais les défenseurs des droits de l’Homme avons parfaitement compris le message. Oui, la «Ripoux-bliquette» bananière de Mitsoudjé a décidé d’emprisonner Fahmi Saïd Ibrahim pour une interview. Du point de vue du Droit, cet emprisonnement va se baser sur quoi alors que trois choses doivent être prises en compte? 1.- Il n’y a pas eu de diffamation. 2.- Même s’il y avait eu diffamation, il aurait fallu juger Fahmi Saïd Ibrahim au Qatar, lieu de commission de son «crime de bouche», et non aux Comores. 3.- On n’emprisonne jamais quelqu’un pour ses propos verbaux ou écrits.

Mohamed Elamine Soeuf n’est pas un intellectuel, et les prétendus «livres» qu’il aurait écrits, c’est du gnangnan. Au cours de son pique-nique avec les politiciens qu’il a lui-même choisis, lui le triste sire jadis spécialisé en injures sur Marc Ravalomanana, Président de Madagascar lors de la première kleptocratie familiale de son frère, a qualifié la déclaration de Fahmi Saïd Ibrahim de «regrettable», «déplacée», «mensongère» et «maladroite». Aucun spécialiste de Science politique ne le suivrait dans cette voie haineuse et hasardeuse. Quand le ministre des Affaires très étranges dit qu’au retour de Fahmi Saïd Ibrahim «des mesures seront prises», il menace de prison un citoyen libre. Ce qui est sauvage. Cela est interdit par le Droit et les bonnes manières. Comme Mohamed Elamine Soeuf qualifie la déclaration de Fahmi Saïd Ibrahim de «manipulation pour des raisons personnelles», il aurait fallu qu’il dise lesquelles. Mais, comme il est dans les enfantillages, il reste évasif. Il parle pour parler.

Mohamed Elamine Soeuf, qui ne comprend rien à la diplomatie, se hasarde à affirmer de manière stupide: «Dans des moments pareils, le pays ne doit pas être neutre. Nous devons nous positionner car faire un choix est une preuve de souveraineté». L’homme qui prétend préparer un Doctorat au Maroc depuis 1988 sans même un DEUG et après 8 mois seulement de présence dans ce pays, entre l’Université de Fès et l’Institut de Traduction et d’Interprétariat de Tanger, se trompe: les pays qui ont pris position sur la dispute entre le Qatar et l’Arabie Saoudite ne dépassent pas 10. Qui plus est, 99,99% des pays du monde n’ont pas manifesté d’hostilité contre un camp ou un autre, et certains mènent la médiation. Quant à la neutralité, elle est également une «preuve de souveraineté». Mais, le ministre de ses propres Affaires l’ignore. Tout dans le ventre, rien dans la tête.

Au cours de cette rencontre inutile et abracadabrantesque, mon frère Mouigni Baraka Saïd Soilihi a dit, pour faire plaisir à l’homme qui possède la moitié des terres du Hambou, que Fahmi Saïd Ibrahim «met les Comores à nu», alors que c’est le «concubinocrate» Azali Assoumani qui le fait. Il enchaîne, parlant de Fahmi Saïd Ibrahim: «Il a failli, surtout qu’il était au courant de tout ce qui est relatif à cette rupture. L’opposition est contre cette sortie. Il nous faut nous aligner sur la décision du pays maintenant qu’elle est officielle, et ce, quels que soient nos avis personnels». Mouigni Baraka Saïd Soilihi appuya sur le turbo: «Fahmi n’avait pas à agir de la sorte». Mouigni Baraka Saïd Soilihi est un frère, mais il aurait gagné à jeter à la rivière sa vieille rancune envers Fahmi Saïd Ibrahim, un frère de sa région. Il n’avait aucune envie de soutenir le gouvernement, mais voulait juste se venger de Fahmi Saïd Ibrahim depuis leur dispute de 1977 pour une belle fille qu’ils convoitaient tous deux à l’époque du Collège. Cette histoire est vieille de 40 ans. Il est temps de l’oublier. Allons bon!

Et voilà Houmed Msaïdié Mdahoma, très amoureux de son copain le «ventriote» Azali Assoumani: «Les propos de mon frère et ami sont déplacés. La liberté d’expression est un fait mais la politique extérieure du pays prime». C’est faux sur le plan du Droit et de la politique. Houmed Msaïdié Mdahoma indigne tous les militants des droits de l’Homme en disant que «la parole du Président est force de Loi». Cela n’est mentionné nulle part en Droit comorien. Et la notion de «monarque de Droit divin» n’existe pas en Droit comorien. Ah, la mendicité!

Le monde est quand même bizarre: en 2013-2014, quand Houmed Msaïdié Mdahoma et son «saigneur» Azali Assoumani se disputaient la CRC, Mohamed Elamine Soeuf avait mobilisé des personnalités du Hambou contre son frère le soudard Azali Assoumani.

Une chose est certaine, si je pouvais me rendre tout de suite à Moroni, je serais parti attendre Fahmi Saïd Ibrahim à son retour du Qatar pour aller en prison avec lui.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Lundi 14 août 2017.


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One Comment

  • momo

    août 15, 2017 at 3:19

    mais vous connaissez tous “TONDON YA NTIBE” ce n’est autre personne que souef mohamed elamine .l’homme à la forme d’un pygmée est parmi les grands voleurs de la republique , ceux qui méritent d’être pendus à la place d’ajao pour avoir pillé le pays .cette personne pygmée souefo elamine n’a pas hesité à vendre une cargaison de don de materiels donnée par la libye de kadafi au profit de la mosquée de mitsoudjé .donc imaginer un peu une personne qui n’a pas eu peur de dieu et qui a vendu toute cette cargaison de materiels .je pense que la population de mitsoudjé ne connait pas cette histoire .et pour plus de precision cette cargaison a été vendue au senegal .

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