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Sambi est bien défendu dans le nouveau livre d’ARM

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Sambi est bien défendu dans le nouveau livre d’ARM

Des pages dénoncent les injustices qu’il subit depuis 2018

Par Abdallah Saïd,

       Le 30 juillet 2018, j’étais dans l’avion de Kenya Airways reliant Pamandzi à Dubaï via Hahaya et Nairobi. Juste avant l’atterrissage à Hahaya, sur le siège de devant, un Monsieur expliquait en anglais à l’équipage son statut d’écrivain, la profondeur de ses désaccords avec le régime politique des Comores, et la nécessité vitale de bloquer de toute urgence les issues à l’approche de la Police ou de l’Armée. «Mais, qui est-ce donc?». Et voilà qu’à l’escale de Hahaya, un passager qui descendait lança du «Salut, ARM. Comment ça va?». ARM lui répondit, et lui demandait qui il était. C’était un Mohélien qu’il ne connaissait pas. L’équipage parla de la chose au Commandant de bord et cherchait à cacher un début de peur. Avec un retard énorme, l’avion s’envola. Ce début de peur était justifié, compte tenu de la violence et du manque d’intelligence et d’honneur de la dictature comorienne.

L’avion prit son envol pour Nairobi, et je suis allé m’entretenir avec ARM. J’étais assis à ses côtés quand sa voisine et collègue descendit à Nairobi pour Johannesburg. Nous avons refait le monde. Depuis, nous nous voyons assez souvent. Comme je suis un fervent et inconditionnel partisan du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi depuis 2006, je lui ai demandé de quelle manière il traitait les injustices subies par ce dernier depuis 2018 dans son livre en cours de rédaction et portant sur la problématique de l’État et la nation aux Comores. Il m’a expliqué: «Là où il n’y a pas de Droit, là où le Droit n’est pas respecté, là où le Droit est détourné par les puissants du jour contre les citoyens, là où on ne sait pas que la Justice est créé pour remplacer la vengeance privée, là où le pouvoir exécutif fait la dictée au pouvoir judiciaire, au mépris de la séparation du pouvoir, là où la Justice est politisée et instrumentalisée, là où la puissance publique ne protège pas les citoyens, il n’y a pas d’État».

Il me fit lire les passages du livre consacrés à l’emprisonnement illégal de l’ancien Président. Il y a même publié des pages de sa lettre au tyran. Pour lui, la défense du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi peut tenir en une phrase: «Il n’appartient pas à l’accusé de prouver son innocence, mais à ses accusateurs d’en faire la preuve et dire où sont les billets de 100 dollars pesant une tonne et supposés reçus par l’ancien Président à titre corruption, ou de prouver leur traçabilité par chèque ou par virement bancaire».

Même dans la Conclusion générale, ARM défend le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, n’hésitant pas à recourir aux arguments juridiques les plus solides, dont ceux d’un groupe de constitutionnalistes français sur les dangers de l’assignation à résidence.

Un jour, ARM me dit: «Personne ne dénonce avec constance la dictature de Mitsoudjé que moi. Personne n’est plus dégouté que moi par cette dictature abjecte, et personne ne souhaite plus sa chute que moi. Nous finirons par la faire tomber. C’est juste une question de temps, et parce que nos prétendus opposants croient que le combat est dans leurs querelles inutiles. Mais, si nous chassons du pouvoir le fou et ses complices, et si le fou a un seul de ses droits violé, je serais son défenseur. J’ai appris de mes professeurs et de John Rawls que la Justice est liée à notre humanité et qu’elle ne se négocie pas. J’ai appris de Hannah Arendt, qui avait été apatride pendant 10 ans après la Seconde Guerre mondiale, que la citoyenneté est le droit d’avoir droit au Droit. J’ai mes convictions et affinités politiques, mais en aucune manière, celles-ci ne me feront oublier le primat et la sacralité du Droit, à l’étude duquel j’ai consacré 30 ans de ma vie. J’ai mes classeurs de cours de depuis 1987 là, comme tu peux le constater. Les voilà. Ils vont m’accompagner toute ma vie et me rappeler le temps que j’ai mis à apprendre le primat et la sacralité du Droit. Je me bats pour le Droit et pour la justice».

Par Abdallah Saïd, partisan du Juwa, Pamandzi

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© www.lemohelien.com – Samedi 23 janvier 2021.


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