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Le très discret ex-ministre Issoufa Soufiane est mort

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Le très discret ex-ministre Issoufa Soufiane est mort

Les Comores ont perdu un de leurs meilleurs serviteurs

Par ARM

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

       Il est né à Miringoni, mais il est était un Djoiezien d’adoption, de cœur et d’amour. «Il», c’est Issoufa Soufiane. Il est mort ce jeudi 31 décembre 2020.

Paix à son âme.

La tristesse et le deuil sont réels et incommensurables.

Une fois de plus, la nouvelle d’un décès reçoit un écho au-delà de la famille du défunt, et pour cause.

Issoufa Soufiane était un grand commis de l’État, un fidèle serviteur du peuple comorien. Ministre des Transports lors de la présidence d’Ali Soilihi, il a été la cheville ouvrière du rapatriement des Comoriens de Majunga, Madagascar, lors des massacres les visant fin 1976 – début 1977, et avait été l’artisan du balisage de la piste de «l’aéroport» de Mohéli. Ministre lors de la présidence de Saïd Mohamed Djohar, il a été en quelques semaines, et en ramassant très difficilement des fonds ici et là, le constructeur de la route reliant Pengoini à Syrie-Ziroudani, une nécessité humaine et économique de premier ordre.

Issoufa Soufiane a été celui qui a installé à Mohéli l’Administration générale des Impôts (AGI), et qui en a été l’emblématique Directeur sur l’île. Il a tellement bien dirigé cette institution qu’à son départ, ceux qui ont pris la relève l’ont plongée dans le coma, l’agonie, avant de l’enterrer.

On retrouvera Issoufa Soufiane par la suite à la fonction de Trésorier général du parti politique Front populaire comorien (FPC).

Issoufa Soufiane a été le constructeur du premier hôtel privé de Mohéli.

C’était un homme d’une discrétion exquise, d’une courtoisie sincère, d’une humanité rare, et d’une dignité inégalée. Il avait le sens du respect, du consensus, de l’entente, de l’amitié et de la fidélité en tout. Il faisait tout pour s’entendre avec tout le monde. Il ne désobligeait personne. Il ne médisait jamais. Il ne haïssait personne. On ne lui connaît pas d’ennemis.

C’était un homme d’une rectitude totale et entière.

Il a été enterré à Miringoni ce jeudi 31 décembre 2020.

En cette douloureuse circonstance, nous nous associons au deuil consécutif à son décès, présentons nos sincères condoléances à sa famille, son entourage, ceux qui lui étaient chers et ceux qui se trouvent touchés et affectés par cet événement tragique.

Nous prions Dieu pour que, dans Sa Clémence infinie et Sa Grande Miséricorde, Il l’agrée dans Son Paradis éternel.

«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).

       La tristesse est grande, tout comme le deuil.

© www.lemohelien.com – Samedi 1er décembre 2021.


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