La chute cachée? Un signe du chant du cygne

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La chute cachée? Un signe du chant du cygne

Assoumani Azali et la grande symbolique de la fin

Par ARM

      C’est la saison des symboles les plus symboliques. Sincèrement, après le Député français d’origine comorienne qui constate avec une inquiétude justifiée de la part d’un économiste que «les Comoriens n’ont plus foi en l’avenir», à un moment où on leur promet monts et merveilles «à l’horizon 2030», et qui rappelle «que le développement ne saurait se concevoir sans la libre expression de tous et de toutes les tendances», voilà qu’un Professeur de l’Université des Comores assume dignement, par une lettre ouverte, la défense de son frère accusé à tort, arrêté, torturé et humilié de la façon la plus dégradante, en raison du mauvais coup de clous sur la piste de l’Aéroport de Bandar-Es-Salam, à Mohéli.

C’est dire que «l’émergence» autoproclamée et qualifiée de «bébé mort-né retournant dans le ventre de sa mère» par le prestigieux Elhadj Mohamed Nour de Mbéni ne saurait engendrer une once d’adhésion là où l’on érige la présomption de culpabilité en norme juridique.

Et l’on apprend que des commerçants ayant pignon sur rue à Dubaï se font refouler à l’Aéroport de Hahaya pour le seul motif qu’ils sont Iraniens d’origine. Or, non seulement, tout Comorien qui fait des affaires aux Émirats Arabes Unis croise chaque jour des Iraniens mais, en plus, entend bien les appels à la prière des haut-parleurs provenant des mosquées chiites, faisant référence à leur première figure symbolique, l’Imam Ali Ibn Abî Taleb, cousin et gendre du Prophète, mais également quatrième et dernier Khalife Bien Guidé. Dans tous les pays du Moyen-Orient, y compris en Arabie Saoudite, comme dans bon nombre de pays arabo-musulmans, résident des Iraniens et d’autres Musulmans d’obédience chiite.

Que l’Union des Comores proclame l’Islam sunnite de rite chaféite comme culte officiel, voilà une chose dont on pourrait discuter d’ailleurs de la légitimité, au regard de la Constitution en vigueur. Que le gouvernement comorien ait rompu ses relations diplomatiques avec celui de l’Iran, soit! Mais, quelle est cette lecture du Droit qui implique chaque citoyen et chaque individu dans un conflit politique interétatique? C’est contraire à l’Islam et au Droit international public.

Même le Qatar, qui a subi une rupture diplomatique sans motivation aucune, dans le cadre de relations bilatérales, de la part d’un pays où il eut des investissements conséquents sans contrepartie, même le Qatar, dis-je, a gardé à Doha les Comoriens qui y travaillent, y gagnent leur pain et aident les proches restés au pays. Seuls les diplomates exerçant à l’Ambassade ont été priés de quitter le territoire qatari, par mesure de réciprocité. C’est de bonne guerre. C’est une bonne leçon qui aurait dû apprendre quelques bonnes manières élémentaires à ceux qui prétendent gouverner le pays, au nom de la communauté nationale dans sa diversité et, au regard des règles basiques de la vie internationale.

Par ailleurs, ne suffisait-il pas que l’on ait poussé le ridicule et l’ignorance du savoir-être et le déni du vivre ensemble, en confisquant une mosquée Ahmadia, propriété privée et lieu de culte, pour la transformer en Commissariat de Police, et ce, sans aucune autre forme de procès? À travers ce dernier geste, fort mauvais signal pour un pays qui a déjà connu une dégringolade sur le classement «Doing Business», on ne peut s’empêcher de noter l’approche du mois sacré de Ramadan où, chaque année, Bête-Salam s’invite au Palais royal saoudien, pour la diplomatie de la mendicité, espérant quelques pétrodollars et autres subsides, notamment pour pouvoir mieux arnaquer les pèlerins voulant se rendre aux Lieux Saints de l’Islam, du Hedjaz.

À moins que ce soit, afin d’espérer obtenir une aide budgétaire, face aux perspectives maudites de la révision inévitablement à la baisse de la loi de finances, à l’occasion de la session parlementaire d’avril 2018. En tous cas, il suffit d’écouter le citoyen lambda ou mêmes les membres de la délégation de la diaspora aux «Asseyez-vous et taisez-vous!» pour mesurer combien le régime politique actuel mérite son impopularité exponentielle, malgré tous les efforts et mesures arbitraires visant à bâillonner toute voix dissonante. Les adeptes de l’achat des consciences ou de la répression tous azimuts auront beau faire, la détestation du régime politique de Mitsoudjé continuera de plus belle et, chaque jour, ce dernier fera un pas de plus dans sa pente vertigineuse vers une chute inexorable et irrémédiable.

La chute vertigineuse que vient de faire le «pouvoiriste» polygame Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», à l’hôtel Le Moroni peut être considérée comme le début de la fin.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 7 mars 2018.


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