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Faïza Soulé Youssouf n’est pas une «lèche-bottiste»

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Faïza Soulé Youssouf n’est pas une «lèche-bottiste»

Faïza Youssouf est nationale, reste nationale et digne

Par ARM

       Dans son magnifique livre Soufi, mon amour, la remarquable Elif Shafak, écrivaine internationale d’origine turque, démontre la pureté d’un religieux entré dans un bar. Le saint homme est entré dans le bar avec des intentions très pures et pieuses, et en est ressorti dans le même état de sainteté. Mme Faïza Soulé Youssouf est dans cette pureté. Elle vient d’être rappelée à Al-Watwan. Elle a souvent travaillé à Al-Watwan dit Al-WawaCelui qui pique, fait gratter ou fait démanger»), le journal de l’État. Or, si elle est abonnée aux tracasseries de la hiérarchie, c’est qu’elle rédige elle-même ses articles, en dehors de toute dictée de contrôle du vendredi dans une école primaire de Mohéli dans les années 1970. Elle fait son travail en toute indépendance, dans la dignité. C’est tout. Ceux qui ont essayé de lui faire la dictée ne sont arrivés qu’à une seule chose: se casser les dents. Mme Faïza Soulé Youssouf n’est pas devenue l’égérie de renommée internationale de la liberté de la presse aux Comores en faisant du «lèche-bottisme». Déjà, sous les Mohéliens de Bête-Salam, elle se singularisait par sa liberté de pensée et d’écriture. Quand votre site contactait Bête-Salam pour demander pourquoi on ne la laissait pas en paix, il lui était répondu qu’elle était trop indépendante et indomptable, et qu’elle prenait trop à cœur les problèmes du pays. Authentique.

Sous la dictature actuelle, la donne a complètement changé, du fait de la suppression de toutes les libertés. Pourtant, Mme Faïza Soulé Youssouf est restée très digne, refusant de se transformer en «lèche-bottiste». Son indépendance éditoriale et sa liberté de ton lui ont valu un limogeage sec. Elle n’a rampé devant personne. Matin, midi et soir, elle a été insultée et calomniée ignominieusement et lâchement sur Internet. En aucun moment, elle n’a baissé le front. Elle a défendu ses idées, et un hommage très appuyé lui est rendu dans un livre à paraître dans la première quinzaine de ce mois de novembre 2019 à travers un texte né sous sa plume et devenu une référence mondiale. Curieusement, ceux qui l’injuriaient hier pour son refus de toute caporalisation par la dictature versent des larmes de crocodile aujourd’hui en distillant perfidement une haineuse rumeur sur une compromission imaginaire. C’est mal la connaître. S’il est une chose que Mme Faïza Soulé Youssouf a bien admise, c’est qu’elle ne s’appartient pas. Elle est nationale et restera nationale. Ceux et celles qui se feraient la joie de la retrouver autour d’un plat de banane à la crème de coco lui font une confiance aveugle.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 3 novembre 2019.


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