Djoiezi et Mohéli pleurent: Mihidjay Soilihi est mort
Un baobab tombe dans la savane. Le deuil s’est installé
Par ARM
«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).
Ce mardi 3 mars 2020, Djoiezi et Mohéli ont appris avec une immense douleur la mort de Mihidjay Soilihi dit «Laré», «Autorité» ou «Otto». Il s’agit d’une immense perte parce que le défunt est l’un des piliers de la société djoiezienne et mohélienne, un homme humble, sociable et convivial qui a traversé les années, les décennies, les siècles et les générations. Ses bons mots sont restés d’anthologie et font partie du patrimoine immatériel et oral de l’île.
Voilà un homme sincère et courageux qui, alors qu’il était l’Intendant du Palais présidentiel à Mohéli, avait l’habitude de traiter la «démocratie» de Saïd Mohamed Djohar d’immense duperie, n’hésitant pas à déclarer sur toutes les places publiques de Djoiezi: «Nous avons fait le bilan de la démocratie; nous devons retourner à notre vieille dictature». Il ne rejetait pas la démocratie, mais estimait que, Saïd Mohamed Djohar tout en reconnaissant la liberté d’expression aux Comores, avait fait reculer le pays sur d’autres plans par rapport au régime politique d’Ahmed Abdallah Abderemane.
Mihidjay Soilihi vivait dans une belle symbiose avec le Tout-Djoiezi et le Tout-Mohéli. Il était aimé et respecté de tout le monde, et sa mort laisse un vide incommensurable à Djoiezi et à Mohéli.
En cette douloureuse circonstance, nous présentons nos sincères condoléances à sa famille, à ses proches et aux milliers de Mohéliens qui se sentent affectés par cette douloureuse disparition.
Nous prions Allah d’agréer le défunt dans Son Paradis.
«Très certainement, Nous vous éprouverons par un peu de peur, de faim et de diminution de biens, de personnes et de fruits. Et fais la bonne annonce aux endurants, qui disent, quand un malheur les atteint: “Certes nous sommes à Allah, et c’est à Lui que nous retournerons”. Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont les biens guidés» (II, La Vache, 155-157).
© www.lemohelien.com – Mercredi 4 mars 2020.
