Assoumani Azali a créé un monstre, qui le terrorise
Ses mensonges se retournent contre lui, et il a très peur
Par ARM
Franchement, en cette période de coronavirus, alors que les Comoriens meurent quotidiennement par dizaines, pendant que les vivants vivotent dans une crise économique et sociale sans précédent, qu’est-ce que ça peut faire à ce peuple endeuillé de savoir que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri a été invité à rompre le jeûne chez son fils? Le fait même de parler de ce genre d’ostension ne relève-t-il pas de l’inhumanité, quand on connaît la souffrance des Comoriens, étranglés par le portemonnaie et le ventre? Il va sans dire que, sans que le coronavirus ne vienne tuer et tuer, les Comoriens vivaient dans la période la plus sombre de leur Histoire. Le doute est partout. La panique est partout, même sur le visage du Docteur d’État en infectiologie et virologie Assoumani Azali Boinaheri quand, au cours d’une sinistre farce télévisée dans le jardin de Bête-Salam, n’arrive plus à cacher sa peur sur son visage, dépassé par les malheurs et deuils qu’il a causés en refusant pendant plus d’un mois et demi de reconnaître l’existence du coronavirus aux Comores. Il a créé un monstre, et aujourd’hui, ce monstre le terrorise. Le coronavirus aurait tué moins de Comoriens si, dès le départ, cet homme avait reconnu sa présence et ses tueries aux Comores: la population aurait pris des précautions pour se protéger.
Cet homme, par incompétence et inhumanité, a été tellement médiocre dans la gestion de la crise du coronavirus qu’il a poussé à la mort des milliers de Comoriens qui, en l’entendant répéter obstinément qu’«il n’y a pas de coronavirus aux Comores», l’ont cru et ont tendu la joue et la bouche à la mort par le coronavirus, pour les embrassades, les bises et les baisers. Par la suite, il croit se dédouaner en crânant: «La rumeur et la désinformation peuvent faire plus de mal que la pandémie elle-même». Or, c’est lui qui est dans «la rumeur et la désinformation», en refusant de dire la vérité aux Comoriens pendant de longues semaines, les envoyant à la mort. C’est lui qui est dans «la rumeur et la désinformation» en prétendant que les Comores sont désormais dotées d’appareils PCR, alors qu’il s’agit de trois misérables appareils seulement, naturellement réservés exclusivement à la Grande-Comore, étant noté que les Mohéliens et les Anjouanais sont sommés de prendre l’avion pour aller se faire examiner en Grande-Comore, ou de faire parvenir leurs données à Moroni, dans une immense bouffonnerie médicale qui rime avec la mort.
Le chef de la commission scientifique à Mohéli ne veut pas entendre parler de cette farce de plus. Pour lui, les résultats ne seront jamais restitués, encore moins dans la vérité.
Cette tragédie est révélatrice de nombreuses défiances. Les médecins de Mohéli sont très en colère. Ils ne voient pas comment ils vont traiter les patients, et donc, de potentiels porteurs de coronavirus, sans la moindre protection. Ils ne sont pas en état de faire leur travail. Pis, pour la première fois dans l’Histoire de l’Humanité, les malades fuient l’hôpital, conscients que celui-ci n’est plus un lieu de traitement et de recherche de guérison et de vie, mais un lieu de mort. Le personnel médical et soignant fuit l’hôpital, conscient qu’un médecin et un infirmier tués par le coronavirus du patient par manque de matériel de protection ne soignera personne. Une fois de plus, il faudra reconnaître l’envergure de la catastrophe, et demander aux gens qui en sont à l’origine d’admettre leur échec, d’en tirer les conséquences et de laisser le pays entre des mains plus expertes portées par des Comoriens ayant une conscience.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 6 mai 2020.
