Ahmed Sambi n’est pas un adepte des coups d’État
S’il était putschiste, il aurait commis 36 coups d’État
Par ARM
Le Docteur Assoumani Azali Boinaheri n’a pas volé son Doctorat en Bêtises. Il a dit aux siens qu’il n’était pas assez idiot comme Ali Soilihi, qui avait laissé voyager à l’étranger Ahmed Abdallah Abderemane, qu’il avait renversé le 3 août 1975, et qui le renversera le 13 mai 1978. Dans sa récente interview fleuve, l’ancien Vice-président Fouad Mohadji, qui n’a pas sa langue dans la poche, a bien expliqué les choses: l’Anjouanais Ahmed Abdallah Abderemane n’est pas l’assassin d’Ali Soilihi. Le Président Ali Soilihi a été assassiné de sang-froid le 29 mai 1978, soit 16 jours après sa destitution, par un Grand-Comorien comme lui, originaire de Moroni. C’est une vérité qui n’a pas été révélée aux Comoriens.
Le Docteur Assoumani Azali Boinaheri, originaire de Grande-Comore, dit qu’il ne veut pas permettre à l’ancien Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, originaire d’Anjouan, d’aller se faire traiter d’urgence à l’étranger parce que ce dernier allait le renverser et le tuer. Du point de vue du Droit, cette affirmation n’a aucun fondement. Du point de vue politique, c’est une catastrophe. Du point de vue humanitaire, c’est un désastre. On n’emprisonne pas quelqu’un sans le moindre jugement au prétexte que s’il était libre, il allait commettre un coup d’État. C’est insensé. Examinons les faits suivants.
1.- Le 26 avril 2016, les Comoriens ont découvert la page n°2, très complète et très édifiante, de l’alliance politique conclue le 1er avril 2016 par Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et le Docteur Assoumani Azali Boinaheri. J’avais qualifié les deux hommes d’«alliés circonstanciels de temps». Fin mai 2017, j’ai accordé une interview au site Comores-Infos (Voir la vidéo ci-haut). De la 17ème minute 14ème seconde à la 21ème minute 9ème seconde, j’expliquais que l’alliance entre les deux hommes allait «finir dans le sang». Moins de deux semaines plus tard, la rupture est intervenue entre eux, en juin 2017, et les partisans d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui étaient au sein du gouvernement en ont été chassés.
2.- Après cette rupture inélégante, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a attendu sagement aux Comores jusqu’en novembre 2017. Il est resté à l’étranger de novembre 2017 à mai 2018. Au cours de ces longs mois, il n’a jamais tenté de renverser l’homme qui l’a trahi. Il est accusé d’avoir détourné des centaines de millions d’euros dans le cadre de la «citoyenneté économique», mais sans jugement. Or, il n’a jamais essayé de renverser le traître de Mitsoudjé. Personnellement, si je disposais du millième de l’argent qu’on dit être dans les comptes d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi à l’étranger, j’aurais déjà égorgé 36 fois le Docteur Assoumani Azali Boinaheri et tous ses proches. S’il était putschiste, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi aurait déjà tué 36 fois le Docteur Assoumani Azali Boinaheri.
3.- Ahmed Abdallah Mohamed Sambi savait que le dictateur fou de Mitsoudjé cherchait à le jeter en prison. Or, emporté par un courage frisant la témérité, il est allé laver son honneur à Moroni. Or, il avait oublié une chose fondamentale: on ne parle pas d’honneur avec celui qui n’en a pas, et le Docteur Assoumani Azali Boinaheri n’en a pas. Il finira par le tuer.
4.- Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est en prison, coupé de toute l’humanité, depuis 2 ans. Il n’a même pas de vie intime et sentimentale. C’est inhumain! Il ne voit personne. Or, même les criminels emprisonnés ont le droit de recevoir des visites. Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est un mort en sursis. Bientôt, sa mort sera annoncée. En tout état de cause, il a raison de refuser d’aller se faire tuer par Mohamed Ben Salman en Arabie Saoudite.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 2 mars 2020.
