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Boycott mondial contre la dictature d’Azali Assoumani

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Boycott mondial contre la dictature d’Azali Assoumani

Il faut le même boycott que celui imposé jadis à l’apartheid

Par Kamal Abdallah Salim

     Les patriotes comoriens viennent de lancer un débat au sujet du boycott économique de la dictature d’Azali Assoumani par la communauté internationale. En effet, depuis quelques jours, cette idée fait rage. Elle se résume à ceci: organiser un boycott contre les grands groupes industriels et commerciaux partenaires de la prétendue conférence des bailleurs des fonds prétendument en faveur des Comores les 2 et 3 décembre 2019. Sur la place publique, on s’interroge à la fois sur le bien-fondé de la conférence et sur la pertinence de son boycott.

La question étant posée, elle mérite d’être examinée avec le plus grand sérieux, car on doit y apporter des éléments de réponse. Il est évident que notre pays, l’Union des Comores, mérite l’attention des bonnes volontés dans le monde car l’état de lieu est catastrophique. Cela reste indiscutable. D’ailleurs, un Plan Marshall serait approprié pour tirer le pays vers le haut tellement il a des retards effroyables dans tous les secteurs, même si Yves Plattard, longtemps Ambassadeur de France dans un certain nombre de pays africains, soutient que depuis le début des indépendances, au début des années 1960, les États du Continent Noir bénéficient d’un «Plan Marshall permanent». Les Comores n’y échappent pas.

La question du boycott se pose parce que la dictature d’Azali Assoumani n’est pas le régime politique le mieux indiqué pour organiser une telle conférence. Elle n’en a ni la légitimité, ni la crédibilité. Il s’agit d’une dictature qui s’est imposée par la fraude et par la force des armes, et qui a créé un climat de terreur aux Comores, en usant de répression comme moyen de confiscation du pouvoir. Azali Assoumani a instrumentalisé la Justice, la Commission électorale nationale «indépendante» (CÉNI), l’Armée, l’Assemblée de l’Union des Comores, après avoir tué la Constitution, la Cour constitutionnelle, la Commission nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC). Il a tué tous les instruments de contrôle du pouvoir. Il ne peut se targuer d’aucune légitimité.

Sachez que tous ceux qui prétendent agir pour le peuple, mais sans le peuple, agissent en réalité contre le peuple. Il est dangereux et inconcevable de laisser croire au Colonel putschiste Azali Assoumani qu’il a les mains libres et qu’il peut disposer de notre pays à sa guise et agir selon son bon vouloir. Nous avons, en notre âme et conscience, fait le choix de la démocratie pour permettre à chaque Comorien d’être un acteur impliqué dans l’organisation et le fonctionnement de la Cité, pour se sentir partie prenante dans les décisions qui engagent son devenir. Or, la dictature d’Azali Assoumani asphyxie toute aspiration démocratique.

Notre peuple est exclu à 99,99% et plus de la vie du pays et a rejeté la révision unilatérale et mortelle de la Constitution pour convenance personnelle, et la présidence sans fin d’Azali Assoumani sur le dos de la présidence tournante et de la stabilité des Comores. En rejetant la goujaterie électorale du 24 mars 2019, le continent africain a manifesté sa solidarité envers notre lutte pour la défense de la démocratie. Cette solidarité est nécessaire pour mettre hors d’état de nuire la dictature sanguinaire du colonel sanguinaire Azali Assoumani, et dans le même élan, débarrasser l’Afrique du totalitarisme au profit de la démocratie.

Dès lors, le boycott de la conférence des bailleurs de fonds doit être considéré comme un moyen de pression afin que les grands groupes industriels et commerciaux ne soient pas des soutiens et des complices du bourreau Azali Assoumani, qui saigne les Comoriens. Azali Assoumani est un malfrat qui suce le sang des Comoriens comme s’il était un vampire.

Un passé récent nous apprend que l’Afrique du Sud de l’apartheid s’arcboutait sur ses certitudes malfaisantes jusqu’à ce que la communauté internationale décrète contre elle des sanctions internationales aux effets ravageurs sur le paradis de la ségrégation raciale. La dictature d’Azali Assoumani est l’héritière de la dictature de l’apartheid.

Par Kamal Abdallah Salim

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© www.lemohelien.com – Dimanche 3 novembre 2019.


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