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Poursuivi aux Comores, Boléro rêve, pérore, glose, refait l’ordre mondial à Moscou

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Poursuivi aux Comores, Boléro rêve, pérore, glose, refait l’ordre mondial à Moscou

À l’en croire, il va reformer le système international pour l’améliorer pour l’Afrique

Par ARM

     Le pauvre chéri… Le cher enfant de 61 ans… Est-ce que les participants à la prétendue «Assemblée mondiale des Peuples», réunie à Moscou le 20 septembre 2025 sur le thème «L’Afrique et le monde moderne: Une nouvelle ère de coopération et de partenariat» (rien que ça!) savaient qu’en donnant la parole au fugitif international Hamada Madi Boléro, ils faisaient parler un irresponsable poursuivi dans son propre pays, où il allait devenir un repris de justice? Comment la Russie, pays très expérimenté en matière de renseignement national et international, a-t-elle invité sur son sol un individu qui allait être condamné par un Tribunal quelques jours plus tard pour des faits très graves, sur la base de preuves irréfutables?

     Toujours est-il que le fugitif international Hamada Madi Boléro, exactement comme Ibrahim Ali Mzimba à Luanda, Angola, a bien ergoté et rêvé éveillé, mais à Moscou, disant à tous sa capacité à réformer tout le système international en faveur de l’Afrique. Quelle grandeur d’âme de la part du sauveur de l’humanité! Quel génie de la part du sauveur de l’Afrique!

     Son discours relève du prêchi-prêcha. C’est du radotage le plus rébarbatif. Mais, où est-il parti chercher tout ce galimatias? Mesdames, Messieurs, c’est très grave. D’abord, qu’est-ce qu’il appelle «Nouvel Ordre international émergent»? D’où vient la nouveauté de «L’Ordre international»? En quoi celui-ci est-il «émergent»? D’ailleurs, il «émerge» d’où et de quoi? Depuis quand l’ordre mondial est-il «fondé sur la réciprocité, la responsabilité partagée et la convergence des intérêts»? On dirait qu’il parle de la coopération internationale au Paradis.

     Comment peut-il présenter de «l’Afrique, longtemps restée à la périphérie des dynamiques internationales» alors que ce continent est au cœur du monde depuis au moins l’Antiquité? Pour preuve, l’Égypte antique est cosignataire du Traité de Perle, que son Pharaon, Ramsès II, avait conclu avec Hattusil II, roi des Hittites, en 1278 ou 1280 avant Jésus-Christ. Ce traité est le plus vieux document diplomatique connu: Graham Stuart: Le droit et la pratique diplomatiques et consulaires, RCADI, 1934, tome II, volume 48 de la collection, A. W. Sijthoff, Leyde, édition de 1968, p. 465.

     Les spécialistes des Relations internationales savent que le rôle de ce pays «dans la vie internationale de l’antique Proche-Orient était prépondérant»: S. Serguiev: La diplomatie de l’Antiquité, in Vladimir Potiemkine et autres: Histoire de la diplomatie (Collectif), Tome I, Librairie de Médicis, Paris, 1947, p. 26.

     Carthage, Numidie, Maurétanie, Égypte, Nubie, Abyssinie (…) ont marqué les relations internationales de l’Antiquité au Moyen-Âge. Qui peut imaginer les relations internationales sans l’Afrique, même en la situant à un rôle subalterne? Soyons sérieux.

     Le fugitif international Hamada Madi Boléro disserte sur les ressources naturelles et la démographie de l’Afrique, estimant qu’il s’agit d’atouts, mais n’évoque pas la gouvernance, très problématique sur un continent dominé par des dirigeants irresponsables, insouciants, incompétents et corrompus.

     Comment peut-il parler de «la jeunesse» africaine quand il sait, comme tout le monde, que celle-ci est dans un tel état de désespérance qu’elle préfère mourir dans les trains d’atterrissage des avions, au Sahara, en Libye, dans les océans, pour fuir la misère née de la gouvernance de leurs pays, des pays transformés en dictatures stériles?

     Quelle réalité géopolitique représente son «Sud global»? Au-delà des mots creux, c’est quoi «le Sud global»?

     En dehors de la dictature et de la mauvaise gouvernance que préconise-t-il pour «une alternative valable aux valeurs dominantes de l’Occident»? Est-ce que sa Russie fait autre chose que «le néocolonialisme paternaliste» qu’il dénonce? Dans les conditions actuelles d’une Afrique dominée par des dictateurs bouchés et psychotiques, comment conçoit-il «le développement conjoint», «la transformation industrielle», «l’acquisition et l’adaptation des nouvelles technologies» (n’est-ce pas à l’Afrique de s’adapter à ces technologies?), «la promotion des savoirs locaux» dans des pays qui refusent leurs propres ressources humaines?

     Comment une Afrique dominée par des dictateurs bornés peut-elle demander et obtenir de la communauté internationale «des relations fondées sur le respect mutuel, la coopération et la solidarité», «pour développer des partenariats bénéfiques mutuellement bénéfiques pour toutes les parties»?

     Comment, une Afrique dont les dictateurs, uniquement préoccupés par leurs petits intérêts claniques, familiaux et personnels immédiats, va-t-elle demander aux puissances étrangères «d’abandonner leurs ambitions néocolonialistes et respecter la souveraineté des pays africains»? On croit rêver quand, tournant le dos à la réalité africaine, il prétend que «les pays africains doivent prendre leurs responsabilités et collaborer pour développer leurs économies et améliorer leur gouvernance». Ce sont quand même des pays qui, presque 70 ans après leur décolonisation, sont incapables de fournir la Santé publique, l’École, l’électricité, l’eau et des transports à la population. Ce sont des pays refusant d’organiser des élections libres et démocratiques.

     Les vœux pieux reviennent par la folle préconisation selon laquelle «les pays africains doivent être en mesure de prendre des décisions éclairées et de gérer leurs ressources de manière transparente et responsable». Des dictateurs qui pillent leurs pays et tuent leurs peuples font-ils cela?

     L’homme de Chouani, en Grande-Comore, est tellement ancré dans le déni de la réalité qu’il ose dire, dans le cas des Comores, que «nous avons fait de la diplomatie éclairée, du dialogue interculturel, et de l’intégration régionale des leviers de notre stabilité». Ah bon? Il y a de la stabilité aux Comores? Et puis, comment un pays qui ne peut pas organiser un dialogue en son sein peut-il dialoguer avec le reste du monde? C’est quoi une «diplomatie éclairée»? En quoi et depuis quand les Comores de la mendicité internationale ont-elles une «diplomatie éclairée»? Comme la diplomatie est l’ensemble des moyens mis au service de la politique étrangère ou politique extérieure, c’est cette dernière qui est appelée à être «éclairée»: «On définira plus simplement la diplomatie comme l’ensemble des voies et moyens officiels par lesquels sont conduites les relations extérieures pacifiques des États»: Pierre-Michel Eisemann: La diplomatie, in Encylopaedia Universalis, corpus 7, Paris, édition de 1996, p. 526.

     Avant de parler de «la quête d’unité de l’Afrique» au niveau continental, il devait se demander si cette «quête» est déjà une réalité au niveau de chaque pays, y compris aux Comores.

     «La coopération sud-sud»? Une niaiserie utopique et chimérique.

     En d’autres termes, le fugitif international Hamada Madi Boléro était à Moscou pour du flan, palinodies et niaiseries, bref pour faire l’intéressant. Il ne sort pas grandi de cette mascarade destinée à lui faire croire qu’il était crédible. Qu’on se le dise!

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Dimanche 19 octobre 2025.


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