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Vives félicitations au ministre «des tas» Saïd Larifou

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Vives félicitations au ministre «des tas» Saïd Larifou

Tu es enfin ministre, même d’un gouvernement inexistant

Par ARM

       Monsieur le ministre «des tas» Saïd Larifou «Lart-fou»,

Félicitations.

Ça fait du bien de pouvoir te féliciter, suite à ta nomination à un poste de ministre, le 6 juin 2021. C’est l’aboutissement logique d’une vie de combats, et quels combats!

Pourquoi «des tas» au lieu de «d’État»? Parce que tu es dans des tas de revirements, d’incohérences, d’incongruités et de trahisons du peuple comorien. Ce n’est pas bien.

Pauvre chéri…

Tu as tant fait pour que ton nom soit associé à un poste de Président de la République, de Vice-président, de Président de la République – de nouveau – et de toutes sortes de choses. Tu as voulu faire un coup d’État en te servant de micros et caméras d’une télévision étrangère. Ce fut un échec. En 2010, tu as voulu être élu Vice-président pour la Grande-Comore en ayant pour Président l’inégalable veau à deux têtes Mohamed Saïd Fazul, devenu le sujet de distractions salées, d’amusements ironiques et de plaisanteries grivoises chez les Comoriens. Ce fut un échec. En 2019, tu étais candidat à une élection qui n’a pas eu lieu. On ne peut pas t’en blâmer puisque le scrutin que tu n’aurais jamais remporté même dans les conditions les plus démocratiques n’a pas eu lieu.

Cependant, avant de te présenter à l’élection qui n’a pas eu lieu le 24 mars 2019, tu t’es livré à toutes les bassesses, obséquiosités, saletés dégueulasses et pitreries honteuses, allant jusqu’à devenir l’avocat de la dictature, dans l’unique espoir que celle-ci rembourse les 2 millions d’euros que tu dois au Fisc à la Réunion. Pour reprendre les 30 deniers de Judas, tu as fait tout ce que la morale et l’éthique interdisent:

1.- Tu as chantonné dans les hameaux, villages et villes la chanson selon laquelle, dans un pays en lambeaux, à terre, et incapable de produire un gramme de sel, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, corrompu, incompétent, dépourvu de tout sentiment patriotique, de toute vision d’État, de toute volonté de faire le bien, était capable de réaliser «l’émergence à l’horizon 2030». Allons bon!

2.- Toute honte bue, en connaissant parfaitement les deuils qui allaient résulter des «Assises “nationales”», tu les a organisées pour t’enrichir personnellement, et celles-ci ont été instrumentalisées pour tuer ce qui tenait lieu d’État, de République, de Droit et d’institutions aux Comores. Tu as applaudi haut et fort.

3.- Tu as crié sur les toits que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri avait le droit de tuer la Cour constitutionnelle et la Justice constitutionnelle, et il les a tuées le 12 avril 2018. Tu as applaudi haut et fort.

4.- Tu as crié que le dictateur Assoumani Azali Boinaheri avait le droit de tuer la Constitution des Comores, et il l’a tuée, la remplaçant par son texte à lui, pour son bon plaisir. Tu as applaudi haut et fort.

5.- Tu as crié sur les toits pour insulter les vrais opposants des Comores, et par la suite, tu les a rejoints pour semer la haine et la zizanie entre eux, sabotant tous leurs efforts. Tu en es toujours fier.

6.- Tu te félicites d’avoir crié sur les toits et réclamé la mise à mort du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, et celui-ci est plongé dans une mort lente depuis le 19 mai 2018, sans la moindre base légale. Or, la seule enquête menée sur «la citoyenneté économique» est celle d’Atossa Araxia Abrahamian: Citoyennetés à vendre: Enquête sur le marché mondial des passeports, Éditions Lux, Canada, 2016 (192 p.). Dans ce livre très sérieux et crédible, l’auteure explique bien que le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi n’a pas volé l’argent de «la citoyenneté économique», mais a été trompé, et que les sommes d’argent qui devaient atterrir aux Comores ont été détournées à son insu par Bashar Kiwan. Ce livre très bien renseigné ne mentionne nulle part les trois noms suivants: Ikililou Dhoinine, Mohamed Ali Soilihi et Fahmi Saïd Ibrahim. Lis-le, et tu t’en rendras compte.

7.- Alors que des jeunes hommes de Mohéli venaient de signaler la présence de clous sur la piste de «l’aéroport» de leur île, 2 minutes plus tard, tu les accusais de «terrorisme» et d’«attentat», alors que c’est Kiki qui avait organisé cette mascarade. Tu as traîné Mohéli dans la boue en la faisant passer pour une île de terroristes.

Dieu est le plus Grand. Il t’a gratifié du seul titre de ministre «des tas» dans un gouvernement sans la moindre existence. C’est tout ce que tu méritais. C’est toi qui as concocté la mascarade honteuse de cet énième «gouvernement en exil», et tu ne sais même pas qu’un gouvernement doit avoir un ministre de l’Intérieur et un ministre de la Défense. Pis, tu te réfères à la Constitution du 23 décembre 2001, qui limitait le nombre de ministères à 10, et tu fais nommer un «gouvernement» de 12 membres.

Ta capacité à te battre pour des fonctions et des titres sans la moindre existence pousse les Comoriens à s’interroger sur ta capacité à faire la distinction entre ce qui existe réellement et ce qui relève du rêve. En d’autres termes, es-tu sûr d’être en bonne santé mentale?

En tout cas, ton génie éclairera l’humanité pour l’éternité.

Félicitations.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 12 juin 2021.


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