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Le «procès» d’Ahmed Sambi sera stalinien et kafkaïen

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Le «procès» d’Ahmed Sambi sera stalinien et kafkaïen

Ahmed Sambi est déjà condamné en conseil des ministres!

Par ARM

     Le Procès est un roman de Franz Kafka (1883-1924) publié à titre posthume en 1925. Il anticipe le procès qui vise anticonstitutionnellement et illégalement le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. En effet, Joseph K., absolument innocent, rejette l’accusation dont il fait l’objet et, surtout ne sait même pas de quoi on l’accuse. Il finira par être convaincu qu’il est vraiment visé par un procès et qu’il doit se défendre. Oui, Joseph K. et Ahmed Abdallah Mohamed Sambi ne savent pas ce dont ils sont accusés.

Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est aussi dans les procès staliniens ou procès de Moscou, qui étaient organisés par le dictateur Joseph Staline, d’août 1936 à mars 1938, pour de Grandes Purges contre ses ennemis politiques et des acteurs politiques tombés en disgrâce.

Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est dans les 2 procès: il ne sait pas ce dont on l’accuse, réfute une accusation insensée et bidon, est dans de Grandes Purges car il est tombé en disgrâce pour avoir dénoncé en juin 2017 la rupture des relations diplomatiques entre Mitsoudjé et le Qatar, sur «Fatwa» du «gouvernement du Hedjaz», l’Arabie des Al-Saoud.

Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est retiré de la vie depuis le 19 mai 2018, sans motif légal, ni procès, interdit de parler librement à son avocat comme le veut le Code de Procédure pénale. Auditionné suite à des accusations farfelues sur la «citoyenneté économique», il avait demandé une audition publique pour que tout le monde apprenne les mensonges et absurdités des accusations le visant. Cela lui a été refusé. Il avait demandé la permission pour son propre caméraman de filmer l’audition pour éviter les mensonges. Cela lui a été refusé. Or, ce sont les pouvoirs publics qui auraient dû demander cette publicité pour l’accuser devant l’opinion publique. Comment un État peut-il refuser la transparence, gage de bonne gouvernance?

Dans sa lettre de 12 pages du 16 mai 2020, il demande à la dictature de prouver l’existence physique d’une tonne de billets de 100 dollars, le virement ou le chèque relatifs aux fonds chiffrés en zigzags et de façon inconsistante dont il est accusé de détournement. Il ne lui appartient pas de prouver son innocence, mais à ses tueurs de prouver sa culpabilité. Or, cette culpabilité n’a jamais été prouvée, puisque le dossier le concernant est horriblement vide!

Prise à la gorge, la dictature de Mitsoudjé fait d’incroyables divagations et délires pour dire qu’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi sera bientôt jugé. Le premier chien de garde à le crier sur les toits est l’horrible pédophile incestueux Mohamed Housseini Djalalilaïl, ministre de la Justice, des Affaires islamiques et de la Fonction publique, chargé des Droits de l’Homme, de la Transparence et des Administrations publiques (Ouf! Ouf!). Ce fut lors d’une conférence de presse après le conseil des ministres, où a été décidée la tenue du procès stalinien et kafkaïen d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Il a été relayé par le crieur public, aboyeur de rues et insulteur officiel Houmed Msaïdié Mdahoma, ministre de l’Économie, des Investissements et de l’Énergie, chargé de l’Intégration économique, du Tourisme et de l’Artisanat, porte-parole du Gouvernement (Au secours! Au secours!), devant la porte du conseil des ministres.

La peine de prison contre Ahmed Abdallah Mohamed Sambi est déjà décidée en conseil des ministres. Pour se débarrasser d’un prisonnier politique très encombrant, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri va organiser une parodie de justice pour condamner à une lourde peine de prison un innocent, briser sa vie et celle de ses proches. Il veut un procès pour qu’il puisse dire qu’il a organisé un procès, mais sans Droit, ni Justice, ni dispositions élémentaires d’un procès juste et équitable. Le Droit ne va pas parler; le Droit sera étouffé, bafoué, sali et déshonoré. La dictature de Mitsoudjé ne se soucie jamais du Droit et de l’opinion publique, tuant et enterrant des innocents et des coupables (Ahmed Mohamed Djaza) tels des chiens.

Le but du procès est la recherche de la vérité, dans l’équité, par l’équité. La procédure pénale en est la garantie. Les Comores sont une zone tribale de non-Droit, mais les hommes et femmes d’honneur doivent faire prévaloir le Droit et la Justice jusqu’à ce qu’ils triomphent. Et rien n’interdit l’invocation du Droit des pays démocratiques pour démontrer l’injustice du procès kafkaïen et stalinien visant le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.

Et même si les Comores ne sont pas un pays européen, il est permis de citer l’article 6 de la Convention européenne de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés fondamentales: «6.1.- Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le jugement doit être rendu publiquement […].

6.2.- Toute personne accusée d’une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie. […]».

Dans le contexte actuel, invoquer le Droit aux Comores est une question de principe et non un espoir. Mais, nous vivons dans un monde appartenant à Dieu.

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Lundi 16 août 2021.


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2 Comments

  • Bakoum SONKO

    août 17, 2021 at 12:11

    Merci ARM de mettre les projecteurs sur toutes les formes d’injustices mortelles contre le pays. Ta plume, au quotidien, contre les crimes de toute nature à l’adresse du citoyen comorien, est une arme puissante face à la dictature. Par ailleurs, le silence de ceux qui savent est plus mortel que les enlèvements, séquestrations , humiliations, tortures et assassinats du colonel et ses troupeaux.
    Ahmed Abdallah Mohamed Sambi n’est pas condamné. Il ne sera pas jugé. Il est séquestré et le restera. Pour le condamner, il faudrait le juger. Mais comment le faire sans justice? Les conditions d’interpellation et de séquestration dont est victime Sambi, pour ne citer que lui, questionnent sur l’étique de toute la magistrature du pays. Avons nous encore des hommes de droit au pays? Leur silence comme celui des politiques, relativement à la prise d’otage de Sambi, en disent long sur leur conscience professionnelle et politique? S’ils pensent se taire pour éviter la barbarie azalienne, qu’ils sachent que lorsque leur tour viendra et il viendra, il n’y aura personne pour clamer leur nom. Il leur faudra choisir entre se taire, se terrer ou se lever pour un pays où seuls les hommes de justice, pas des ripoux, diront le droit en toute indépendance.

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