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Le 11ème livre d’ARM: ni nation, ni État aux Comores

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Le 11ème livre d’ARM: ni nation, ni État aux Comores

Le médecin des institutions comoriennes rejette ces rêves

Par Mahmoud Saïd, Doctorant

       Présenté en «écrivain rabat-joie» sur son livre précédent (2019), cette fois-ci, ARM est un «blogueur sceptique et agaçant». Justement, c’est en «sceptique» qu’ARM, «médecin du Droit, de l’État, de la nation et des institutions publiques aux Comores», ausculte l’homme malade «Comores». Son diagnostic est violent et ravageur: les Comores n’ont jamais été une nation, encore moins un État. Le Mohélien, le Grand-Comorien et l’Anjouanais existent, mais le Comorien, cette invention mensongère, non. Sarcastique et méfiant, il s’interroge sur ses pires ennemis: les bien-pensants que sont «les bons et vrais Comoriens» et leurs acolytes que sont les «Comoricains», ces Anjouanais et Grands-Comoriens prétentieux et suffisants prétendant tout savoir, tout connaître, qui adorent manier des termes techniques qu’ils ne savent même pas écrire et prononcer. Juriste féru d’Histoire, il leur reproche une certaine tendance à l’exagération les poussant à déformer l’Histoire pour lui faire dire des mensonges.

Un livre pour la vérité

Dans ce 11ème livre, doté d’une solide argumentation juridique, économique et historique, ARM démontre que les Comores n’ont jamais été un État ou une nation, et que, avant la colonisation française, elles n’ont jamais constitué un pays uni. En se promenant dans les méandres et dédales des Comores, ARM prouve que les Comores sont incapables de créer une nation et un État à cause de la haine et du mépris que se vouent les habitants des différentes îles. Pour l’enfant de Djoiezi, la nation est impossible aux Comores à cause de l’intolérance et du mépris conduisant au rejet, à la négation, et au mépris haineux de l’autre.

Raisonnant toujours en juriste, ARM, plus sceptique que jamais, ne saurait voir un État là où la personne physique tyran corrompu et incompétent est au-dessus de la personne morale État, là où le Droit est un décor, est politisé et instrumentalisé, et ne remplit pas les conditions juridiques pertinentes: son caractère général et impersonnel. Comment ARM aurait-il pu prendre pour État une sorte de chose incapable de remplir les deux missions de l’administration, à savoir la satisfaction des besoins d’intérêt général (par le service public) et le maintien de l’ordre public (sécurité, salubrité et tranquillité publiques)?

Comme toujours, ARM fait figurer sur son livre divers témoignages. Pour ma part, je retiens en particulier celui de son ami Saïd Bacar, de Djoiezi comme lui et vivant en France, qui estime que Beït-Salam, la Présidence de la République, devait être uniquement un lieu de travail et non un lieu de vie quotidienne pour le dictateur du moment et sa famille.

ARM sait qu’il incarne le rôle ingrat de Cassandre. Mais, comme il n’est candidat à rien et ne se noie pas dans des rêves irréalisables et des ambitions obsessionnelles de pouvoir ou d’argent, il s’arme de son courage et de sa «légitimité intellectuelle» pour dire publiquement ce qu’il pense, en froissant ses ennemis de la bien-pensance. Quand les autres se taisent, lui, il s’exprime. Il se fait des ennemis en désignant les origines de la malédiction comorienne. Il me dit souvent: «La haine de la bien-pensance ne m’effraie pas. Elle ne va jamais m’empêcher de dénoncer les malheurs du peuple comorien et leurs auteurs». Il y a moins de 3 semaines, il m’appela et me lança: «Un donneur de leçons de Grande-Comore, vicé sur ses certitudes, m’accuse de ressembler “aux intellectuels aigrisˮ que je suis censé fréquenter ici. Il me semble que nous n’avons pas la même conception de l’épithète “aigriˮ et qu’il lui manque des informations. Mon donneur de leçons ne veut pas que je dénonce le racisme haineux de la Grande-Comore et d’Anjouan envers Mohéli, notamment en matière de coronavirus».

Par Mahmoud Saïd, Doctorant

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Jeudi 21 janvier 2021.


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