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Coucou! Assoumani Azali refait le coup des ordonnances

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Coucou! Assoumani Azali refait le coup des ordonnances

Bouché, il n’a tiré aucune leçon de son fiasco honteux de 2018

Par ARM

      Le spectacle avait été honteux.

Pour rappel, Kiki et le mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger», avaient voulu imposer leurs lois d’habilitation pour que le dictateur cinglé de Mitsoudjé puisse prendre des ordonnances en matière électorale, un domaine qui relève des compétences de l’Assemblée de l’Union des Comores. Cette tentative de coup d’État contre le Parlement avait eu lieu entre octobre et décembre 2018, et avait été un échec cuisant pour le tyran inculte de Mitsoudjé. Avec le soutien du peuple comorien, les Députés avaient refusé de lui accorder l’habilitation.

Par la suite, Assoumani Azali n’a pas demandé au gouvernement de préparer un projet de loi ou au Parlement une proposition de loi sur le sujet. Mais, non! Habitué à tricher, il a attendu le 22 août 2019, alors que les Députés sont en vacances, pour signer le décret scélérat et criminel convoquant une session extraordinaire de l’Assemblée pour le même problème, alors qu’il aurait dû demander à ces Députés de légiférer directement sur ce sujet sensible.

      Le primat de la Constitution ne l’intéresse pas. La simplicité ne l’intéresse pas.

Le fait d’attendre les vacances du Parlement pour demander une session extraordinaire de ce dernier sur un sujet polémique comme cela a été le cas entre octobre et décembre 2018 signifie que le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri cherche de nouveau à s’approprier les prérogatives des Députés. Alors qu’il est déjà à lui seul dictateur, trois Vice-présidents, un Premier ministre, neuf juges de la Cour constitutionnelle, il veut devenir en plus l’individu-Parlement sur la route de l’individu-Dieu.

Rien ne l’empêchait de demander aux Députés de voter une loi sur la matière électorale, devenue sa nouvelle obsession mortelle. Cet individu n’a tiré aucune leçon de son équipée parlementaire d’octobre à décembre 2018. Cela ne fait que trahir son ignorance et inculture ainsi que son mépris envers les Comoriens, le Droit et les institutions de leur pays.

Les constitutionnalistes se méfient généralement des ordonnances, à cause des dérives qui en résultent: «Parce qu’elles sont urgentes, ou particulièrement complexes, certaines mesures peuvent ne pas se prêter aisément aux règles ordinaires de la procédure législative. C’est pourquoi les constituants ont jugé sage de prévoir une dérogation temporaire et contrôlée, à la répartition des compétences entre la loi et le règlement. Mais, si la sagesse des constituants n’est pas suivie d’une sagesse égale des gouvernants, le recours aux ordonnances peut devenir systématique, donc abusif»: Guy Carcassonne et Marc Guillaume: La Constitution, Préface de Georges Vedel, 14ème édition, Éditions du Seuil, Collection «Essais – Points», Paris, 2017, p. 199.

Comme il s’agit d’une question de la plus haute importance, nous devons convoquer le Droit constitutionnel et rappeler que les ordonnances obéissent au moins à quatre conditions que ne respecte pas la dictature de Mitsoudjé.

1.- La limitation de la période au cours de laquelle les ordonnances sont possibles. En général, cette période coïncide avec les vacances des Députés, mais la dictature n’a rien fait en période normale. L’habilitation ne dure pas l’éternité. La question qui se pose alors est celle de savoir pourquoi la dictature de Mitsoudjé veut contourner les parlementaires et confier leurs prérogatives au «ventriote» Assoumani Azali Boinaheri? La réponse étant déjà connue, il suffirait à peine de rappeler que le dictateur fou de Mitsoudjé est obsédé par le pervertissement du Code électoral afin de favoriser ses propres desseins. Ce qui est vraiment difficile à comprendre, c’est qu’il n’a pas besoin de se ridiculiser de la sorte. En effet, pour agir, il n’avait besoin d’aucun cadre juridique. Il est le Droit. Il s’est érigé en Droit. Il s’est substitué au Droit. Il n’a pas besoin de lois d’habilitation. Il n’a pas besoin d’ordonnances.

2.- Les lois d’habilitation supposent la soumission des ordonnances au contrôle d’un organe indépendant et crédible comme le Conseil d’État ou le Conseil constitutionnel en France. Or, ceci n’est pas le cas des Comores, pays de la voyoucratie d’une Cour suprême où trônent Cheikh Salim et Armia Ahmed Ali, sa chérie depuis 32 ans.

3.- Le bambochard Assoumani Azali et Kiki ne pensent même pas à la soumission des ordonnances envisagées à la ratification par les Députés, sous peine d’une caducité: le dictateur fou de Mitsoudjé veut que ses ordonnances puissent avoir un caractère définitif et irrévocable dès leur édiction, sans la moindre ratification par les parlementaires. C’est de la folie.

4.- Il est interdit à toute ordonnance de porter atteinte aux libertés et aux droits garantis par la Constitution, alors que le but visé par le putschiste Assoumani Azali est d’anéantir des libertés et des droits, en matière électorale, pour imposer sa dictature familiale et villageoise. En même temps, on note qu’aucun pays au monde ne se dote d’une loi électorale adoptée sous forme d’ordonnance. Or, le dictateur fou Assoumani Azali se voit en Dieu-État, en individu-Dieu incarnant les pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire, juridictionnel et même divin. Il se voit désormais en Dieu.

Le juriste est effrayé quand il constate qu’en matière d’ordonnances, la dictature de Mitsoudjé ne veut respecter aucune formalité particulière. Le dictateur fou de Mitsoudjé veut se donner les moyens d’agir à sa guise, en sa qualité d’individu-État.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 24 août 2019.


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