Et si Mohéli et Anjouan agissaient très vite de concert?
Une action commune contre les intentions colonisatrices
Par Babayou Houmadi
Les Anjouanais et les Mohéliens doivent se liguer pour défendre leurs intérêts en danger dans la République. Il y va de leur survie. Ces deux peuples doivent s’entendre pour s’apporter le soutien mutuel nécessaire à l’obtention et à la jouissance de leurs droits.
Cependant, ces deux îles, qui ont été si gentilles pour reconnaître Moroni comme capitale du pays depuis bientôt 50 ans, auront à organiser séparément des assises insulaires pour déterminer les besoins de leurs îles, élaborer des projets dans des domaines spécifiques, et s’aider mutuellement à assurer leur mise en œuvre.
Un demi-siècle après l’indépendance, nous ne devons pas rester des spectateurs pour voir des projets de grande envergure être réalisés sur la île de la Grande-Comore, en oubliant les autres.
Les Mohéliens pourraient demander comme projets à réaliser sur leur île la construction dans les plus brefs délais d’un port digne de ce nom ainsi que d’un aéroport. Les Mohéliens ne peuvent plus faire l’objet de discrimination et de mépris.
Le parc marin de Nioumachioi doit être développé au plus vite. La manne financière qui sera engrangée devra pendant un certain nombre d’années servir uniquement à rattraper le retard accusé par cette île dans son développement. L’argent ne devra en aucun cas être transféré sur un compte à Moroni.
Quant aux Anjouanais, à part leur Aéroport international, qui fait des jaloux ils pourraient avoir comme projet la mise en place d’une grande usine de fabrication de jus de fruits. Les divers fruits qui poussent dans ce pays auraient enfin de la valeur. Ils seraient collectés et transportés à Anjouan pour leur transformation.
Ensemble, Anjouanais et Mohéliens pourraient promouvoir des projets d’intérêt commun comme la production d’électricité hydraulique. Les deux îles sont bénies en matière de rivières. Elles doivent leur donner un sens surtout que ce type d’énergie peut provoquer la diminution du prix de l’électricité.
Par ailleurs, Anjouanais et Mohéliens pourraient exiger l’ouverture d’antennes des différents ministères sis à Moroni au niveau de leurs îles. Les services sont faits pour le peuple. Ils ne peuvent être maintenus loin du peuple. C’est un crime.
Ainsi, les Anjouanais et les Mohéliens n’auraient plus à dépenser beaucoup d’argent alors qu’il n y a pas d’emplois chez eux, ou à prendre de gros risques en «kwassa kwassa» pour aller chercher des passeports et des cartes d’identité à la Grande-Comore.
Les Comoriens s’opposent naturellement à leur propre développement. Mettons fin à cette idiotie et cette folie. Ouvrons nos cœurs et faisons de ces îles un paradis pour imposer respect et admiration dans la région et pourquoi pas dans le monde. Ne perdons pas notre temps à montrer notre animosité en sabotant les projets des uns et des autres.
Par Babayou Houmadi.
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© www.lemohelien.com – Dimanche 9 février 2020.
