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Mayotte subit une dure agression migratoire depuis 200 ans, déjà!

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Mayotte subit une dure agression migratoire depuis 200 ans, déjà!

Acharnement migratoire, vieille haine remontant au XIXème siècle

Par ARM

       J’adresse mes salutations sincères au frère Soulaïmana Balahache…

       Ce vendredi 7 juin 2024, le Député Mansour Kamardine publie dans Flash Infos une tribune libre dans laquelle il rappelle douloureusement l’agression migratoire que subit Mayotte: «Sa population actuelle est estimée à plus de 341.000 habitants dont plus de la moitié est d’origine étrangère et particulièrement d’Anjouan, l’une des trois îles qui forment l’Union des Comores», provoquant une «crise migratoire caractérisée par une arrivée massive, continuelle et permanente de migrants venus des pays de notre environnement immédiat avec les Comores et Madagascar, mais également depuis l’Afrique des Grands lacs»: Mansour Kamardine: Mayotte est le territoire par nature de toutes les crises, Flash Info n°5695, Mamoudzou, vendredi 7 juin 2024, p. 8.

       L’acharnement migratoire contre Mayotte est une vieille plaie dont on retrouve les origines au XIXème siècle, au lendemain de la conclusion du traité du 25 avril 1841 faisant de Mayotte une partie intégrante de la France. Comme le note Urbain Faurec en 1941, «à l’époque de notre prise de possession, Mayotte ne comptait guère que 3.000 habitants; la plus grande partie de la population avait été décimée par les invasions malgaches, ou s’était enfuie au cours des guerres civiles.

      Dès notre installation, qui promettait quelque sécurité, une immigration massive se produisit à Mayotte, venant d’Anjouan, de la Grande Comore, de Mohéli, de Madagascar, même de Zanzibar – en un mot de “tous les pays où l’on avait annoncé que cette île, jadis possédée par des Sultans avides, était devenue un territoire libre où chacun pouvait choisir sa part, une terre promise où le coco poussait abondamment, où les patates étaient succulentes et où tous les fruits nourriciers venaient spontanément et appartenaient à qui voulait les cueillirˮ.

      Les premiers administrateurs de l’île semblent n’avoir eu d’autre souci que d’accroître, par ces fallacieuses promesses, le chiffre de la population, sans s’inquiéter des possibilités de substance. Les résultats de cette possibilité irréfléchie fut l’envahissement de Mayotte par une foule d’individus que l’île ne pouvait nourrir, la plupart des terres étant demeurées depuis longtemps en friche. Bien que pacifique, cette nouvelle sorte d’invasion n’en détermina pas moins des troubles que notre administration, fraîchement établie, eut grande peine à réprimer»: Urbain Faurec: L’archipel aux sultans batailleurs, Imprimerie officielle, Tananarive, 1941, réimpression, PAC, Moroni, 1971, p. 83.

      On aurait pu croire que ces lignes sont écrites le samedi 8 juin 2024, puisque, en deux siècles, l’agression migratoire contre Mayotte n’a pas changé: hier comme aujourd’hui, des Africains du continent, des Malgaches et surtout, et surtout et surtout, les Comoriens voient en Mayotte l’Eldorado, y affluent en masses, appauvrissent ce territoire, détruisent le cadre de vie, en mettant gravement en danger de mort son milieu naturel et humain, pendant que l’administration expérimente procédés après procédés sans arriver à des résultats définitivement et unanimement probants.

      Les seules choses qui ont changé en deux siècles sont les obsessions obsédantes et obsessionnelles que sont les ailes de poulets ou «Mabawa», le caviar des Comoriens, «la nationalité», étant noté que quand les Comoriens parlent de «nationalité», il ne peut s’agir que de la nationalité française, qu’ils sanctifient et sacralisent sans aimer la France elle-même, et le visa pour aller à «Manga», c’est-à-dire à «l’étranger paradisiaque», ou à «Oulaya», «l’Europe», qu’ils ramènent naturellement à Papa et Maman la France, en vendant tout, et au péril de leur vie, au détriment de leur intégrité physique et morale.

      Le chercheur français Pierre Vérin, qui avait été le chef de la Mission de Coopération de la France aux Comores, lors de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays en 1979, avait signalé: «Ils avaient recours au mkarakara banal, terme introduit par les réfugiés de Madagascar qui désigne les “magouillesˮ de tous ordres, ou bien ils cherchaient à émigrer à Mayotte ou en métropole, car c’était bien le terme que ces candidats au départ employaient encore plusieurs années après l’indépendance. Le consul de France voyait, dès l’aube, affluer dans son jardin ces files de solliciteurs qui refusaient à croire que le OUI à l’indépendance à 97% à la Grande Comore avait eu pour effet de les priver du passeport français»: Pierre Vérin: Les Comores, Éditions Karthala, Collection «Méridiens», Paris, 1994, p. 18.

      L’affaire des «Mabawa» ou ailes des poulets est encore plus prosaïque, plus vulgaire et plus subalterne: du 16 février 1977 au débarquement militaire du 28 mars 2008, Anjouan était en grave crise séparatiste parce que les Anjouanais voulaient avoir les mêmes droits que les Mahorais, et surtout le droit d’aller manger des «Mabawa» grillées à Mayotte. C’est la vérité.

      Le fugitif international Hamada Madi Boléro, «Conseiller diplomatique» du dictateur Assoumani Azali Boinaheri et surtout grand trabendiste ou trafiquant de visas, un trabendo ou trafic faisant de lui un escroc notoire exigeant le paiement de millions de francs comoriens sans satisfaire certaines demandes, un des fossoyeurs des Comores, un mythomane corrompu, avide, inhumain et incompétent qui s’attribue des mérites intellectuels et professionnels imaginaires et fantaisistes, a écrit au sujet du séparatisme anjouanais, qu’il alimentait en argent et en armes, avec le chef qu’il a trahi dans une suite d’hôtel à Dubaï: «[…] Tôt ou tard ce serait la ruée vers Mayotte, l’île comorienne sous administration française, pour “manger des ailes de poulets (Mabawa)”»: Hamada Madi Boléro: Au service des Comores. Devoir de vérité, Tome I, Cœlacanthe, Paris, 2012, p. 44. «Île comorienne» depuis quand, au nom de quoi? Au nom de la contiguïté ou voisinage géographique? Bouffonnerie relevant de l’escalade du ridicule et de la misère de la réflexion!

      L’agression migratoire que subissent Mayotte, mais également Mohéli et la Grande-Comore, aura une solution radicale et définitive un jour, et celle-ci sera une mare de sang. Plus personne sur les trois îles ne veut et ne peut supporter le surplus démographique et les migrations destructrices et mortelles qu’on lui impose.

      Si aujourd’hui, il se décidait que chacun devait rentrer sur son île débarrassée de la dictature de l’île voisine, j’aurais été le premier à retrouver mes terres, à Mohéli. À un moment, il faut s’interroger sur la honte qu’il y a à quitter sa terre pour aller encombrer les autres sur leur île, en les empêchant de vivre, en leur imposant une non-vie dans un camp de concentration en barbelés, derrière des barres de fer. Les Mahorais méritent mieux que ce spectacle affligeant de mort qu’une communauté insulaire comorienne leur impose. Il y a de l’indécence dans le fait d’être montré du doigt comme un étranger. Il y a de la saleté criminelle dans le fait de dire qu’on n’appartient pas à sa propre communauté insulaire pour éviter le regard infâme et infamant posé sur soi à cause des méfaits et crimes causés par sa communauté insulaire en terre étrangère. Où sont la honte et la décence dans tout ça?

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Samedi 7 juin 2024.


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