ARM, de retour aux Comores après 23 ans d’absence
Par Docteur Ali Abdou Mdahoma
Dieu le Tout-Puissant et Miséricordieux fait ce qu’Il veut, quand Il veut et comme Il veut. Et personne ne peut en disposer autrement. Et c’est ainsi que le samedi 17 octobre 2015, l’île de Djoumbé Fatima et la ville de Djoiezi ont été «foudroyées» par un séisme de magnitude 5 sur l’échelle de l’émotion suite à l’arrivée du Docteur Abdelaziz Riziki Mohamed, connu sous le pseudonyme d’ARM, leur enfant, et le chouchou de certains Mohéliens. À l’aéroport de Hahaya, deux comités d’accueil s’étaient présentés pour sa réception. Un compromis avait été trouvé. Par la suite, et plus précisément, le mardi 21 octobre 2015, un accueil sans précédent lui a été réservé par les jeunes de Djoiezi, Fomboni et Wanani, dont il avait parrainé les études au Maroc, mais aussi par sa famille et ses nombreux amis. Par le cortège interminable qui nous ramenait de l’aéroport de Bandar-Es-Salam à Djoiezi, j’ai été agréablement surpris de voir que tout le monde nous attendait de pied ferme au son des youyous de joie et des acclamations. Même après l’avoir vu, les gens n’en croyaient pas leurs yeux, après ses 19 ans au Maroc, ses 10 ans en France et un passage éclair aux Comores en 1992. Comme c’est loin.
Les jeunes cadres supérieurs de Djoiezi, souhaitant ardemment l’arrivée de celui qu’ils appellent affectueusement Anziz ou Anzizi, ont mis le paquet pour que le maestro ait un accueil plus que chaleureux. La plupart de ces jeunes intellectuels l’ont connu au Maroc, mais l’avaient perdu de vue suite aux longues années d’absence au pays. Son site internet, qui a pignon sur rue et est le plus en vue de la blogosphère comorienne, www.lemohelien.com, permet à ces jeunes de le lire chaque jour. Le Docteur a été très bien accueilli même s’il a voulu qu’il passe incognito, étant une personne d’une très grande discrétion et d’une grande pudeur sur lui-même. Étant connu pour mes sentiments fraternels à son égard, j’avais promis que le jour de son arrivée, il n’allait pas faire ses nouveaux premiers pas sur son sol natal sans moi, et j’étais là. Je l’ai accompagné à Mohéli. J’étais de ceux qui l’ont aidé à surmonter l’émotion consécutive à ce retour dans un pays qu’il aime: ses larmes d’émotion dès que l’avion toucha le sol à Hahaya et dès son arrivée à Bandar-Es-Salam ont une signification profonde. Nous n’avions pas ménagé nos efforts pour que notre frère ne soit déçu pas. Il n’a pas été déçu. Cela explique la présence de nombreux proches de Hahaya, Bandar-Es-Salam et dans sa maison familiale. Chez lui, c’étaient les nombreux étudiants qu’il a formés au Maroc qui avaient tout organisé pour lui témoigner reconnaissance et affection. Et il n’a pas cessé de recevoir une foule impressionnante de Mohéliens qui lui témoignent leur affection, et avec qui ils parlent de son sujet de prédilection: la politique.
Après 23 ans d’absence sur le territoire national à la recherche d’une instruction, le Docteur Abdelaziz Riziki Mohamed est donc arrivé aux Comores. Les proches et les amis sont heureux de voir ce jour arriver car il était temps qu’il fasse ce retour au bercail. On dit qu’«il vaut mieux une tête bien faite qu’une tête pleine», et nous l’admettons, mais il me semble que notre maestro est doté d’une tête à la fois bien faite et pleine. En effet, toutes les années qu’il a passées au Maroc et en France sont fructueuses, et notre frère et ami Abdelaziz a pu décrocher un Doctorat d’État et un Doctorat en Science politique (Rabat et Sorbonne), des diplômes en Administration publique, Diplomatie et Droit public. Actuellement, il finit une formation d’avocat à l’École de Formation du Barreau de Paris.
ARM fait jaser sur les réseaux sociaux pour son franc-parler, son rejet de l’hypocrisie et de l’irresponsabilité de ceux qu’il accuse de vouloir «mettre le feu aux Comores», qu’il accable de ses critiques acerbes, disant «aimer être détesté d’eux». Sa neutralité sur la scène politique lui a valu la haine de certains politiciens mal intentionnés qui lui reprochaient de ne pas contribuer à la construction de l’édifice de son pays. Ces articles, pamphlets et réquisitoires sur son site réputé pour son sérieux font de lui un analyste politique et juridique crédible, et tout le monde prend un malin plaisir dès le matin de s’informer et s’imprégner de l’actualité politique comorienne à partir de ce site www.lemohelien.com.
La parution, le 12 octobre 2015, du livre «Mohamed Ali Soilihi. Les Comores à cœur et dans l’âme» n’est pas passée inaperçue et a suscité une tempête et beaucoup d’émotion au sein de la classe politique et dans les rangs de l’intelligentsia comorienne car il y en a qui croyaient dur comme fer qu’Abdelaziz Riziki Mohamed doit être le bouc émissaire de tous les candidats réels ou supposés au prochain scrutin de 2016. L’intéressé se contente de dire: «Je suis l’ami de nombreux candidats à l’élection présidentielle de 2016. J’ai fait des travaux sur la sociologie des élites et sur une prosopographie (étude comparée des biographies de l’élite) relative à 278 diplomates marocains. J’ai écrit un livre sur le Roi Hassan II. Je ne réclame que le droit de travailler sur les sujets qui me plaisent. Je réclame le droit d’écrire sans la censure des bien-pensants. Je veux juste pouvoir écrire en paix. Si quelqu’un veut que j’écrive sa biographie, qu’il me donne des raisons de croire à l’intérêt qu’il présente en tant que personnalité publique. Je cesse d’être l’ami de celui qui me dira “pourquoi as-tu écrit sur l’autre et non sur moi?”. Pour le reste, je n’ai des comptes à rendre qu’à Dieu et à ma conscience».
Par Docteur Ali Abdou Mdahoma
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© www.lemohelien.com – Jeudi 22 octobre 2015.