Le fugitif international Hamada Madi Boléro est placé sous contrôle judiciaire
Ses proclamations d’innocence et magouilles n’ont pas empêché son humiliation
Par ARM
Le cher enfant de 61 ans… Le pauvre chéri… Voilà donc le fugitif international Hamada Madi Boléro dit «Makridine», «Le Religieux de la Magouille», tombé du tomatier, devant les caméras et micros d’Oubeidi Mchangama, qui l’interroge sur sa convocation, ce mercredi 4 juin 2025, par le juge d’instruction au sujet de sa participation absolument avérée à la campagne de dénigrement et d’insultes dirigée par Abdousalam Ibrahim Mpingo dit Bachar contre le dictateur Assoumani Azali Boinaheri et son épouse Ambari Darouèche. Il reconnaît s’être entretenu avec Abdousalam Ibrahim Mpingo dit Bachar, à plusieurs reprises, tout en sachant que ce dernier insultait son chef et son épouse, mais parle d’entretiens portant sur des sujets d’ordre familial et villageois. Pourtant, à sa sortie du Tribunal de Moroni, ce mercredi 4 juin 2025, il était blanc comme noir puisque placé sous contrôle judiciaire.
Naturellement, il bénéficie de la présomption d’innocence, puisque sa culpabilité n’a pas encore été prouvée à la suite d’un procès régulier.
Pour autant, il est des faits troublants.
1.- Dès l’arrivée forcée aux Comores en provenance de Tanzanie d’Abdousalam Ibrahim Mpingo dit Bachar, le Tribunal de Moroni, après avoir écouté les enregistrements sur son téléphone portable, a fait savoir à l’opinion publique que le fugitif international Hamada Madi Boléro faisait partie de ses informateurs en injures sur ses chefs. «Makridine» atterrit dans le bureau du juge d’instruction, qui le plaça sous contrôle judiciaire.
2.- Le fugitif international Hamada Madi Boléro est le Conseiller diplomatique de son chef, un chef entouré de plusieurs «Conseillers», à l’utilité douteuse, aux «conseils» douteux, dont aucun n’a été interpellé en dehors de lui-même, et cela dans le pays du laxisme et de l’impunité.
3.- L’organisateur de la fraude électorale qui a permis à «104%» le retour au pouvoir par des moyens et procédés anticonstitutionnels, illégaux, immoraux et criminels, de son chef le 26 mai 2016 pouvait-il, présomption d’innocence ou pas, être convoqué et humilié par un «simple» juge d’instruction aux ordres sans motif sérieux? Soyons sérieux…
Il est important alors de présenter la notion de «contrôle judiciaire» pour savoir dans quel piège mortel le fugitif international Hamada Madi Boléro s’est fait tomber par son imprudence légendaire, à la grande joie des Comoriens dans leur ensemble, surtout à Poteau Central, haut lieu des intrigues sociales et politiques à Djoiezi.
Contrôle judiciaire
A.- «Institution introduite par la loi du 17 juillet 1970, consistant en diverses mesures, obligations ou interdictions, restreignant la liberté d’un individu inculpé, mais évitant son incarcération»: Gérard Cornu, Association René Capitant: Vocabulaire juridique, 14ème édition mise à jour, PUF, Collection «Quadrige», Paris, 2023, p. 267.
B.- «Soumission d’une personne mise en examen à diverses mesures de contrôle lorsque sa mise en détention provisoire n’est pas encore justifiée, laquelle interviendra en cas de méconnaissance des obligations de ce contrôle»: Alain Bénabent et Yves Gaudemet: Dictionnaire juridique 2024. Tous les mots du droit, LGDJ Lextenso, Paris, La Défense, 2023, pp.112-113.
C.- «Mesure restrictive de liberté consistant à astreindre la personne mise en examen à se soumettre à une ou plusieurs obligations légalement définies, choisies en vue des nécessités de l’instruction ou à titre de mesure de sûreté.
Si ces obligations se révèlent insuffisantes, la personne peut faire l’objet d’une assignation à résidence avec surveillance électronique. À titre exceptionnel, si les obligations du contrôle judiciaire ou de l’assignation à résidence avec surveillance électronique ne permettent pas d’atteindre ces objectifs, elle peut être placée en détention provisoire»: Serge Guinchard, Thierry Debard et autres: Lexique des termes juridiques (Collectif), 31ème édition 2023-2024, Dalloz, Lefebvre Dalloz, Paris, Courbevoie, 2023, p. 297.
Quand on connaît les dysfonctionnements par laxisme de la Justice aux Comores en faveur des dirigeants, comment peut-on croire qu’un simple juge d’instruction, très souvent aux ordres, peut priver de certaines libertés le Conseiller diplomatique du dictateur de ce pays? Présomption d’innocence ou pas, en la matière, un minimum de précautions s’impose.
Je répète le fait que, lors d’une conférence à la Fondation Jean-Jaurès, à Paris, en 2014, à laquelle j’avais assisté, j’avais entendu le fugitif international Hamada Madi Boléro présenter des excuses à un inconnu qui lui reprochait l’imprudence qui l’avait conduit à lui livrer des secrets du pouvoir en place, alors qu’il ne le connaissait, et ce, à un moment où il était le principal collaborateur du Président Ikililou Dhoinine, en sa qualité de Directeur du Cabinet du chef de l’État chargé de la Défense. Apparemment, comme le dit le proverbe marocain, «Halima a retrouvé ses vieilles habitudes».
Par ARM
Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Mercredi 4 juin 2025.