• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • Et si Aïcham Itibar commençait par corriger ses fautes de français?

Et si Aïcham Itibar commençait par corriger ses fautes de français?

Partagez sur

Et si Aïcham Itibar commençait par corriger ses fautes de français?

Sa question sur «la nécessité» d’appliquer «les textes» est un non-sens

Par ARM

       Le philosophe grec Socrate (environ 470 – environ 399) est l’auteur d’une petite phrase dont on parle beaucoup aux élèves en cours de Philosophie, en Terminales: «Connais-toi toi-même». Les Mohéliens sont entièrement d’accord avec lui, mais vont plus loin: «Celui qui ne se connaît pas, c’est le chien». Et comme s’il s’adressait aux Comoriens, 24 siècles à l’avance, le même Socrate avait fait très fort, une fois de plus, parce ce qu’«il ne pouvait supporter que la confection des lois et le gouvernement de la Cité soient confiés à une assemblée de foulons, de cordonniers, de revendeurs, etc. Socrate était convaincu qu’il n’y a de mérite et de vertu que dans le savoir. Il était effrayé de voir la cité dirigée par l’ignorance. Pour lui, le politique doit savoir ce qu’il fait et, pour le savoir, il doit être éduqué»: Jean-Claude Ricci: Histoire des idées politiques, 4ème édition revue et augmentée, Les Éditions Dalloz, Collection «Cours Dalloz», Paris, 2018, p. 24.

       L’Avocat aussi doit être éduqué.

       Or, que constatons-nous? L’horreur absolue. En effet, Môssieur Aïcham Itibar, l’ancien stagiaire autoproclamé «Avocat» et «Arbitre dans les cours d’arbitrage», vient de signer un dahir chérifien pour s’ériger lui-même en «conférencier». Rien que ça! On imagine alors que s’il est nommé «conférencier», c’est qu’il a une thématique pour sa fameuse «conférence»? Oui. Et c’est ce qui horrifie les Comoriens actuellement. Il a intitulé sa chose appelée «conférence» «Les textes sont-ils nécessaire pour le développement du pays?». Dans cette interrogation, l’adjectif qualificatif «nécessaire» remplit la fonction d’attribut du sujet LES TEXTES, face à SONT, du verbe d’état être, le tout au masculin pluriel. Donc, au lieu de «nécessaire», il aurait dû écrire «nécessaires», au pluriel, avec S à la fin, en accord avec le sujet LES TEXTES. Ce n’est pas bien. Et puis, il n’aurait pas dû écrire «nécessaire pour», mais «nécessaires à». Les Comoriens sont également très dégoûtés en lisant sous la plume de Môssieur Aïcham Itibar «Réserver vos places dès maintenant» parce qu’il s’agit d’une phrase à l’impératif (Réserve, réservons, réservez), mais qu’on retrouve à l’infinitif. Donc, Môssieur Aïcham Itibar aurait dû écrire «réservez» au lieu de «réserver», étant noté que le «Vos» suggère que l’injonction est faite à la deuxième personne du pluriel, et qu’il s’agit d’un ordre, injonction, conseil ou suggestion. Ce n’est pas bien. Qu’on se le dise!

       Rions pour ne pas mourir de dégoût et de colère. Môssieur Aïcham Itibar va réunir les gens pour répondre devant eux à la question de savoir si «Les textes de Droit sont nécessaires au développement du pays». La chose étonne et dégoûte les Comoriens parce qu’aucun juriste digne de ce nom ne poserait une question aussi saugrenue, stupide et superfétatoire, car aucune personne sérieuse, et à plus forte raison quand il s’agit d’un juriste, ne poserait l’inutile question de savoir s’il faut respecter la Loi pour développer un pays.

       La bévue monumentale de Môssieur Aïcham Itibar réveille en moi un souvenir qui m’avait beaucoup fait rire à l’époque où je vivais au Maroc: En effet, j’étais au Maroc au moment de l’évènement, qui avait suscité beaucoup d’interrogations dans le pays: «Le 28 février 1997, à Rabat, onze partis politiques, dont cinq de l’opposition, ont signé, avec le ministre de l’Intérieur, M. Driss Basri, une charte politique visant “à la consolidation du régime démocratique fondé sur la monarchieˮ par la voie du consensus. Les termes de ce document sont révélateurs de l’atmosphère politique qui domine l’actuelle transition au Maroc. Tous les signataires se sont engagés à respecter la loi; l’administration s’oblige à veiller “au respect de l’égalité, de l’impartialité envers tous les partis politiquesˮ et à “sanctionner les pratiques illégalesˮ. Quant aux partis, ils promettent de mobiliser leurs électeurs“dans un esprit positifˮ et de ne pas contester, a priori, la sincérité des scrutins. L’opinion publique, à l’annonce d’un tel accord, a été passablement stupéfaite. Un journaliste a exprimé sa propre surprise en ces termes: “Depuis quand, dans les démocraties, éprouve-t-on le besoin de signer un engagement, en en faisant une montagne médiatique, qui stipule spectaculairement… que les gens vont respecter la loi?ˮ»: Zakya Daoud et Brahim Ouchelm: Vers une transition tranquille? Le Maroc prêt pour l’alternance, Le Monde diplomatique, Paris, juin 1997 (CD-ROM, 1954-2011).

       Les Comoriens sont dégoûtés car la personne la moins mal placée pour dénoncer et combattre la corruption dans leur pays est incontestablement Môssieur Aïcham Itibar, un lascar incompétent, corrompu, corrupteur, introducteur du sexe et de l’alcool au Tribunal de Moroni, son champ de patates, où il corrompt par achat les «magistrats», sévissant dans les conflits d’intérêts (une horreur dans la profession d’Avocat), dévoyant le Droit au quotidien. Et puis, sur l’affiche pour sa «conférence», Môssieur Aïcham Itibar a placé en filigrane lisible une image du Tribunal de Moroni – ce qui est un grave détournement – que lui-même et ses potes Ibrahim Ali Mzimba et Omar Mohamed ont transformé en ce que, dans l’Antiquité, Aristophane (environ 450 – 386) qualifiait de «bazar à procès».

       N’est-pas pas lui qui, à la suite de l’élection dictatoriale qui n’a pas eu lieu en janvier 2024, avait fait une annonce, tambour battant, pour dire qu’il avait fait «voter» le dictateur Assoumani Azali Boinaheri «à 100%», à Mbachilé, avec la complicité de Môssieur Fils Nour El Fatah, fils de son père, le dictateur Assoumani Azali Boinaheri, et de sa mère, la dictatrice Ambari Darouèche? Et aujourd’hui, il fait des cours aux Comoriens sur la manière de lutter contre la corruption? Et s’il commençait par balayer devant sa propre porte? Pouah! Il n’a ni cœur, ni dignité, ni personnalité, ni notion de honte. Il n’est pas humain.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com– Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Jeudi 23 mai 2024.


Partagez sur

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.