Comme aux Comores, il s’invite chez les gens et se ridiculise
Par ARM
Ahmed Sambi est un singulier et curieux personnage. Des fois et même très souvent, son comportement est celui d’un demi-sel et peut faire penser également à de la petite bière. Sa fréquentation des grands de ce monde ne lui a pas permis de grandir. Pour tout dire, il est resté petit. C’est une question de logique parce qu’on n’a jamais vu le chef des balayeurs d’un quartier devenir un bon chef de balayeurs d’un douar, même s’il est chargé de la fonction. En d’autres termes, on peut devenir immensément et indument riche en 5 ans et rester un pauvre type. Pas un type pauvre, mais un pauvre type. Quand Ahmed Sambi se met à parler aux Comoriens du Moyen-Orient, on a l’impression que les dirigeants des pétromonarchies de la région lui mangent à la main et qu’ils ne peuvent vivre sans lui et sa mendicité de demi-sel et de petite bière. C’est loin d’être le cas. Et, pour comprendre le ridicule dans lequel il plonge tous les Comoriens et leur République, il faut bien connaître certaines coutumes tribales du Moyen-Orient et, ici, celles de l’Arabie Saoudite peuvent faire l’objet d’une extrapolation sur les autres pétromonarchies du Moyen-Orient. Philippe Madelin nous en donne l’explication.
Selon Philippe Madelin, quand on veut comprendre l’organisation sociale de l’Arabie Saoudite (et par extrapolations celles des autres pays du Moyen-Orient), il faut partir de l’idée selon laquelle «c’est une société et une économie sous seing privé, c’est-à-dire que tous les événements de la vie sont réglés par les rapports d’allégeance au maître, qui tire la légitimité de son ascendance, voir simplement de sa force et de sa richesse. Les sujets appartiennent au Seigneur; en contrepartie, celui-ci doit une assistance absolue à quiconque vient le solliciter. C’est le système du Majlis, la cour ouverte à tous. Pour vous l’expliquer, on vous raconte l’histoire suivante. Un jour en novembre 1991, l’un des neveux du roi Fahd d’Arabie Saoudite voit arriver chez lui un berger, l’air furieux, qui lui tient ce langage: “O Seigneur, la sécheresse a décimé mon petit troupeau, vous qui êtes le maître du beau et du mauvais temps, puisque vous n’avez rien fait, vous êtes responsable”. Le prince écoute la remontrance en toute humilité, et il répond: “Fais-moi écrire tout ça sur un papier, je donne tout de suite l’ordre de te dédommager sur ma cassette personnelle”. Ce qui fut fait tout de suite, et sans vérification. La coutume tribale a été respectée à la lettre»: Philippe Madelin: L’or des dictatures, Fayard, Collection «Enquêtes», Paris, 1993, p. 142.
Ces précisions étant faites, retournons à l’ancien satrape Ahmed Sambi. Le voilà aux Émirats Arabes Unis, où existe également la tradition du Majliss et où les grands Cheikhs et Seigneurs ont l’habitude de recevoir à tour de rôle chez eux, dans le cadre de ce Madjliss, des gens sans invitation particulière, puisqu’il s’agit de coutume tribale. Donc, quand un Cheikh reçoit chez lui, se retrouvent en sa présence de dizaines de personnes, mais des autochtones. Ce ne sont pas des cérémonies pour étrangers, puisque ces derniers ne sont pas concernés par les pratiques tribales. Et si un étranger veut s’y rendre, il doit y être invité à titre personnel, au lieu d’y débarquer comme une mouche. Un jour, Ahmed Sambi est aux Émirats Arabes Unis. Il apprend que tel Cheikh reçoit chez lui dans le cadre d’un Madjliss. Et faisant comme il fait aux Comores et en France, le paparazzo spécialisé dans le détournement des images d’autrui et dans l’art de s’inviter lui-même chez autrui, s’est invité chez le Cheikh. Il y rencontre un Émirati qui le connaît et qui, très étonné, lui demande ce qu’il faisait chez le Cheikh. Et là, toute honte bue, le plus grand menteur comorien de tous les temps mentit comme il fait chaque fois qu’il respire: «Mon ami le Cheikh m’a demandé de venir le voir car il veut me consulter sur un certain nombre de sujets sur lesquels il a besoin de mes conseils».
Bon, il fut cru, même avec des réticences, puisqu’il s’agissait d’une affaire tribale. Sauf que le Cheikh vit les deux hommes ensemble et demanda après à l’Émirati comme lui qui était cet homme avec un turban et qui n’était pas Émirati. Le Cheikh a failli tomber par terre quand l’autre lui dit: «C’est Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, un Chiite, relais de la République islamique d’Iran dans l’océan Indien occidental et ancien Président des Comores. La question de Votre Altesse m’étonne parce qu’en plus, il prétend être l’ami, le conseiller et l’invité personnel de Votre Altesse!». «Quoi? Comment? Mais, je ne le connais même pas! C’est la première fois que je vois ce menteur! Est-ce que je dois le faire arrêter séance tenante et le chasser de chez moi?». «Non, Altesse. Ça ne servirait à rien de provoquer un scandale». Mentir chez soi, c’est déjà une honte. Mais, mentir chez autrui, c’est une grosse catastrophe. Par ses crâneries mensongères à l’étranger, le plus grand mythomane comorien de toute l’Histoire jette la boue sur tout un État, toute une République, tout un pays et tout un peuple. Et cet homme veut redevenir Président pour continuer à salir les Comores et les Comoriens. Quand il va se heurter au Droit constitutionnel comorien, il comprendra sa douleur.
N’oublions pas qu’Ahmed Sambi, qui n’a jamais lu un jour un livre de Géopolitique, ni de Géostratégie, bien qu’étant le plus grand mystificateur comorien pour l’éternité, n’a jamais non plus discuté avec un seul homme ayant entendu parler de ces disciplines. On connaît le capital culturel de son entourage. Pourtant, au cours d’une conférence de la Ligue des États Arabes, il s’était permis de refaire toute la géopolitique et la géostratégie du monde arabe, en déclarant avec une voix tellement haute dans ce cadre feutré dont l’écho faisait trembler tous les chefs d’État présents que l’Arabie Saoudite et l’Égypte n’avaient aucun leadership dans cet espace géostratégique, dont il attribuait imprudemment et avec une ignorance assumée la direction au Qatar, pour des raisons que chacun peut aisément deviner. Au cours de la même conférence, le plus grand radoteur comorien de tous les temps poussa le bouchon plus loin en s’en prenant au Président Hosni Moubarak d’Égypte et en attribuant le Prix Nobel de la Paix au génocidaire soudanais Hassan Omar El-Béchir, l’homme qui, au même moment, tuait au Darfour. Et on veut qu’à l’étranger, on prenne au sérieux les Comores et les Comoriens avec un tel phénomène à la tête de l’État? Alors, quand on voit qu’il y a des individus comoriens qui lui courent après, on sait ce qu’ils valent sur le plan intellectuel et politique, et pourquoi ils s’accrochent à lui. Mais, viendra le jour où cette bande sera appelée à voler en éclats.
Ce qui nous conduit jusqu’à Arrias. On dit d’Arrias, le personnage de Jean de la Bruyère, qu’«Arrias a tout vu, tout lu, il veut le persuader ainsi; c’est un homme universel, et il se donne pour tel: il aime mieux mentir que de se taire ou de paraître ignorer quelque chose. On parle à table d’un grand d’une cour du Nord: il prend la parole, et l’ôte à ceux qui allaient dire ce qu’ils savent; il s’oriente dans cette région lointaine comme s’il en était originaire; il discourt des mœurs de cette cour, des femmes du pays de ses lois et de ses coutumes». On dit du même Arrias: «Arrias est avant tout un hâbleur, c’est-à-dire une personne qui parle beaucoup, qui exagère sans cesse ses propres mérites tout en déformant de manière abusive, maladive, la réalité. Hâbler, c’est parler sans interruption, avec exagération et vantardise. Arrias est le parangon du beau parleur, du poseur nombriliste, et en même temps du faraud peu instruit. C’est un homme qui affiche des prétentions à l’élégance, qui tire vanité de son aspect physique. Ce qui caractérise ce fat, ce fanfaron de la vantardise et de l’arrogance, c’est sa pédanterie, son autosatisfaction. Infatué de lui-même, se donnant des airs avantageux auprès de la bonne compagnie, ce bellâtre prétentieux parade, plastronne, se pavane. Il se met en avant en toutes circonstances». Est-ce que ce personnage de Jean de la Bruyère, dont le principal caractère est le manque de savoir-vivre, ne vous fait pas penser à quelqu’un? Est-ce que Jean de la Bruyère, né en 1645 et mort en 1696, a prophétisé l’arrivée dans ce monde d’Ahmed Sambi quelques siècles auparavant? On aimerait bien le savoir.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 18 septembre 2015.