Remaniement et prochain gouvernement aux Comores
Azali Assoumani doit composer avec ses soldats d’antan
Par Ahmed Abdou Nassuf
Le Président des Comores Azali Assoumani, de retour au pouvoir après 10 ans d’absence directe sur la scène politique, les Comoriens attendaient impatiemment dès le 26 mai 2016 le plan Azali Assoumani pour redresser les Comores. De 2001 à 2016, la situation sociopolitique et économique des Comores s’est détériorée pour ne pas dire catastrophique à cause de la nouvelle architecture institutionnelle (Présidence tournante), qui ne peut garantir un développement de l’archipel. Jouant le rôle d’un observateur averti d’une descente aux enfers des Comores dans tous les domaines pendant le mandat d’Ikililou Dhoinine, Azali Assoumani s’est montré le médecin très expérimenté pour sauver les Comores.
Malheureusement, la majorité des membres du premier gouvernement d’Azali Assoumani n’est pas, à mon avis, l’équipe préparée pour revaloriser les qualificatifs attribués au Président Azali Assoumani: «Colonel», «Imam», «Messie», «Mdjanahéri» («Porte-bonheur»), Ndémzéyé («C’est lui l’aîné»), etc.
Huit mois se sont déjà écoulés, et les problèmes des Comoriens sont resté les mêmes: chômage, problème d’eau et d’électricité, corruption, détournement de fonds publics, nominations partisanes, injustice, etc. Le moins que je puisse dire, c’est que tous ces problèmes ne sont pas du tout résolus car la solidarité gouvernementale n’existe pas. Ceci s’explique par le non-respect et la contradiction des décisions prises par les ministres mais aussi par le manque de concertation entre les ministres et quelques autres membres du gouvernement sur certaines décisions. À titre d’exemple, le ministre de la Justice, Fahmi Saïd Ibrahim, avait pris une décision interdisant l’utilisation des voitures de l’État en dehors des heures de travail, mais cette décision reste dans les tiroirs du ministre et c’est lui-même qui l’applique.
Un autre exemple, le ministre de l’Intérieur s’autorise d’agir en cavalier seul sur une question qui touche un autre ministère, comme c’est le cas de la question chiite, une question qui concerne aussi le ministère de la Justice et des Affaires islamiques. De ce fait, il est donc primordial que le Président Azali Assoumani siffle la fin de l’entraînement pour commencer enfin le match avec l’équipe ou les soldats qu’il a entraînés pendant 10 ans d’opposition de l’actuel parti au pouvoir: CRC. Ceci ne signifie pas que la CRC doit gouverner sans les partis qui ont œuvré pour la victoire d’Azali Assoumani, loin de là, mais le moment est venu pour que le Président Azali Assoumani dévoile les meilleurs joueurs de son équipe (CRC) et son plan de redressement des Comores avant qu’il soit trop tard car il est déjà tard.
Question de la rédaction du site www.lemohelien.com: «Les meilleurs joueurs de son équipe (CRC)» ne sont-ils pas déjà installés à tous les postes, surtout là où ils sont les plus incompétents?
Par Ahmed Abdou Nassuf
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© www.lemohelien.com – Jeudi 26 janvier 2017.