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Photo pour Saïd Abdallah Mchangama et Hissane Guy

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Photo pour Saïd Abdallah Mchangama et Hissane Guy

Leurs injures contre le Consul de Madagascar étaient infondées

Par ARM

     Tant qu’une affaire n’est pas terminée, elle n’est pas terminée. Et il y a une affaire qui n’est pas encore terminée. Résumons. Le jeudi 29 octobre 2015, à l’Hôtel Itsandra, une femme s’approcha de moi. Je lui serrais la main. «Bonjour, Madame». «Bonjour, Monsieur. Je suis Hissane Guy. Vous m’avez traitée de “petite voleuseˮ. Je vous attends au Tribunal. Nous nous reverrons au Tribunal». «Très bien. Je vous retrouverai avec joie au Tribunal, chère Madame». L’affaire qui a été à l’origine de cet échange est connue et remonte à novembre 2014. Mme Hissane Guy s’était présentée dans les bureaux du Consul honoraire de Madagascar aux Comores avec les passeports des membres d’une délégation comorienne devant se rendre à Madagascar. Au moment où elle devait récupérer lesdits passeports, elle le fit, mais refusa de payer au prétexte que sur Internet, il était mentionné que le visa de moins d’un mois à Madagascar était gratuit. Or, non seulement elle avait refusé de payer, mais en plus, elle réussit à obtenir des pouvoirs publics le «remboursement» de frais de visas qu’elle n’avait pas engagés. Il ne s’agit pas de la juger, mais de demander à chacun s’il est honnête de procéder d’une telle manière. Est-ce honnête de faire cela?

     Et, au lieu d’en rester sur son «haut fait d’armes à caractère consulaire», Mme Hissane Guy a jugé que la seule personne qui était digne de l’écouter avant de saisir le Pape et le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies était Saïd Abdallah Mchangama, le prétendu Président de la prétendue «Fédération des consommateurs comoriens», l’homme qui, à la suite du scandale international de l’Intertrade, avait occasionné une dette de 30 milliards de francs comoriens aux Comores, alors que les dépenses annuelles de l’État comorien sont de 29 milliards de francs. Et comme il est en manque de publicité, Saïd Abdallah Mchangama, joignant sa voix à celle de Mme Hissane Guy, se jeta ignominieusement et crapuleusement sur Honoré Andrianaivo Voninahitra Rafanomezantsoa, Consul honoraire de Madagascar aux Comores, et le duo traita cet honnête homme d’escroquerie et de vol, poussant la piteuse et pathétique diplomatie comorienne à demander des explications au ministère des Affaires étrangères de Madagascar, dont la réponse a été une très belle leçon, puisque le Consul Honoré Andrianaivo Voninahitra Rafanomezantsoa est maintenu à son poste. À l’époque, nous qui connaissons la hauteur et la stature morales du Consul Honoré Andrianaivo Voninahitra Rafanomezantsoa avions expliqué deux choses essentielles: d’une part, pour octroyer des visas payants, ce dernier utilisait un matériel professionnel comprenant des timbres fiscaux, et on n’a entendu aucune autorité malgache l’accuser de fabriquer de faux timbres fiscaux. D’autre part, s’il n’était pas exigé des visas payants aux Comoriens se rendant à Madagascar pour une durée de moins d’un mois, cela aurait été signifié à ces derniers chaque fois qu’ils franchiraient une frontière malgache. Or, cela n’a jamais été fait. La République malgache a donc soutenu son Consul, à qui il n’a rien à reprocher.

     Donc, Saïd Abdallah Mchangama et Hissane Guy ont menti. D’ailleurs, ce jeudi 29 octobre 2015, quand tel ami rapporta à tel autre ami les menaces de Mme Hissane Guy, ce dernier avait ri avant de lancer: «J’ai toute la documentation officielle sur cette affaire. Si elle ose porter plainte, je me ferais la joie de ressortir le dossier, tout le dossier, et après, on verra qui prend les gens pour des imbéciles et qui ment. Qu’elle aille au Tribunal, donc, et j’espère qu’elle l’a fait avant la prescription telle qu’elle est définie par la Loi». Pour sa part, Saïd Abdallah Mchangama, qui s’était emparé d’une affaire qu’il ne maîtrisait pas, s’était répandu en injures sur Internet, inversant les rôles, en prétendant que j’étais à la recherche d’une «reconnaissance», alors que j’ai déjà obtenu celle-ci à plusieurs reprises à l’Université et qu’elle me suffit largement, et alors que c’était lui-même qui, après avoir détruit, ruiné et discrédité le régime politique de Saïd Mohamed Djohar avant de tomber dans l’anonymat et la banalité, était à la recherche d’une «reconnaissance» qui ne viendra jamais. Il s’était permis des jugements sur ma vie personnelle – qu’il ne connaît pas – alors que la sienne comprend de l’inceste et un horrible statut de double gigolo, et la chose est de notoriété publique. Moi, je ne le dis pas sous le manteau: je le lui dis à la face du monde, et s’il est diffamé, les portes des Tribunaux lui sont ouvertes pour recueillir sa plainte.

     N’oublions pas que sur lui, la journaliste Mireille Duteil avait résumé le sentiment général en écrivant en 1994: «Au centre de la poudrière comorienne, un homme: Mohamed Mchangama, gendre du chef de l’État et actuel président de l’Assemblée nationale. Il est l’homme fort de l’“archipel aux parfums”. Rentré aux Comores dans les bagages de Mohamed Taki, principal opposant à Djohar, lors de l’élection présidentielle de 1990, Mchangama quitte Taki pour le nouveau chef de l’État après la victoire de ce dernier. Il va épouser la fille aînée du président, sa préférée, Lili. Impliquée en Europe dans une escroquerie internationale à l’assurance-crédit, Mchangama est nommé… ministre de l’Économie et des Finances. Ce qui lui permet de mettre sur pied de nombreux trafics juteux. Au printemps 1992, le gouvernement de Moroni servira d’intermédiaire pour la livraison d’armes à une faction somalienne. “Faux passeports, blanchiment d’argent sale: Mchangama est dans tous les coups”, confirme un haut fonctionnaire français. Il va aussi, ce qui est politiquement grave, devenir le relais, dans l’archipel, de la République islamique d’Iran. En novembre [1993], une perquisition dans les milieux islamistes de France a permis de découvrir des documents prouvant que des fonds iraniens à destination du FIS algérien passaient par la Banque internationale des Comores, à Moroni. Si Mchangama fait la pluie et le beau temps, c’est qu’il s’est acheté la complicité de son président de beau-père, sur lequel il exerce un chantage grâce, paraît-il, à une sordide affaire de mœurs. […]. À Paris, on affirme qu’il n’est pas question de le voir s’installer à la présidence»: Mireille Duteil: Scoop. Poudrière comorienne, Le Point n°1120, Paris, 5 mars 1994, p. 21.

     Pourquoi parler donc de cette histoire remontant à novembre 2014? Pour une raison très simple: ce samedi 9 janvier 2016, alors que j’étais en transit à l’Aéroport d’Ivato, à Antananarivo, je suis tombé sur ce panneau (voir photo) sur lequel les tarifs du visa d’entrée à Madagascar sont inscrits de manière très visible et indiscutable. J’avais demandé à l’agent de l’Administration fiscale malgache qui était au comptoir de me donner une note reproduisant l’écriteau, et c’est lui qui me donna la délicieuse idée de faire des photos. Et que voit-on sur ces photos? Le visa d’entrée sur le territoire malgache est payant dès le premier jour! Et les prix y sont bel et bien indiqués, alors que Mme Hissane Guy et Saïd Abdallah Mchangama prétendaient exactement le contraire, en insultant un Consul. Mesdames et Messieurs, voilà les prix du visa d’entrée à Madagascar dès le premier jour: 80.000 ariary, soit 25 euros ou 27 dollars. N’importe qui passant à l’Aéroport d’Antananarivo peut voir ce panneau lumineux avec les prix qui y sont inscrits de manière à éviter la confusion. Ce panneau lumineux prouve sans conteste que Saïd Abdallah Mchangama et Mme Hissane Guy ont menti et ont eu tort. Dans un pays normal, ils auraient été traduits en justice pour plusieurs chefs d’inculpation allant de l’escroquerie à la diffamation et à l’injure à l’égard d’un Consul, protégé par la Convention de Vienne du 24 avril 1963 sur les relations consulaires. Ces deux personnes ont sciemment et vulgairement menti et avaient provoqué une inutile crispation des relations diplomatiques entre les Comores et Madagascar. Oui, dans un pays normal, un juge les aurait convoqués et les aurait mis en examen. Mais, aux Comores…

     Mais, que cela n’étonne personne parce que Saïd Abdallah Mchangama, l’homme tombé dans l’oubli politique tout en étant poursuivi du mépris des Comoriens est l’incarnation du phacochère que l’écrivain sénégalais Birago Diop présente sous les traits d’un marabout arborant un chapelet de gigantesques dimensions, un bonnet de taille monstrueuse et un boubou très voyant afin de donner les apparences de la sagesse et de la piété: «Tel est le roi sans trône. Le roi déchu se fait marabout. Confit en dévotion, il recherche dans la religion sa supériorité perdue. Son gros chapelet, son grand bonnet, son boubou voyant en imposent au commun. Sa splendeur passée, croit-il, ne meurt pas ainsi entièrement, puisque l’on parle encore de lui et qu’on le vénère. Sa dévotion n’est qu’extérieure. Rendez-lui son trône, il oublie ses prières. Un roi ne peut être religieux»: Birago Diop: Les Contes d’Amadou Koumba, Présence africaine, Paris, 1961, p. 163.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Jeudi 14 janvier 2016.


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