• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • Parler d’homosexualité en politique, un blasphème?

Parler d’homosexualité en politique, un blasphème?

Partagez sur

Parler d’homosexualité en politique, un blasphème?

Par Ahmed Youssouf dit Alley

   Nous sommes nombreux à lire chaque jour les articles du Docteur ARM sur son site. Nous sommes des centaines à le lire par jour parce que nous savons qu’il fait un travail qui permet à la plupart d’entre nous d’être informés sur un certain nombre de sujets de société touchant les Comores, notre pays. Il écrit lui-même ses articles, contrairement à d’autres qui ne produisent rien et qui se sont spécialisés dans le copier-coller quotidien. En plus, il accepte de publier nos articles. Il a sa façon d’aborder l’actualité parce qu’il a travaillé dans des journaux classiques, au Maroc, d’abord, et en France, après. Souvent, il aborde des sujets que d’autres fuient, et c’est un vrai travail pour un intellectuel comme lui. Seulement, des gens qui ont décidé de faire de la politique aux Comores et qui la font très mal parce qu’ils n’ont aucune formation à la base ne supportent pas qu’il leur dise que la politique exige un minimum de culture générale, juridique, administrative et économique, et également un certain comportement exemplaire, puisque l’exemple doit venir d’en haut. Ses ennemis l’accusent injustement d’arrogance alors que c’est juste un homme en colère contre une mauvaise classe politique qui fait de mauvaises choses contre les Comoriens. Or, jour après jour, les Comores s’enfoncent dans la médiocrité à cause d’une classe politique médiocre mais qui ne veut pas être qualifiée de médiocre. Le Docteur ARM est un intellectuel. Avec ses diplômes, il aurait pu faire carrière dans la haute administration comorienne, mais il refuse de s’associer à des charognards pour voler les Comoriens et interroge-il souvent ses interlocuteurs, dont je fais partie: «Je vais faire de la politique avec qui?». Ce n’est pas qu’il sous-estime les autres, mais qu’il trouve que les politiciens comoriens sont généralement des gens pas sérieux. Qui peut prétendre le contraire?

   Quand le Docteur ARM aborde le sujet de la sexualité et de l’homosexualité en politique, il provoque un immense scandale dans certains cercles de la société comorienne, celle des coupables. Nous avons assisté depuis la publication de son article à plusieurs réactions, dont certaines sont négatives. Un Comorien qui se définit comme sociologue l’accuse même de «menacer la paix civile aux Comores». Ces réactions négatives sont des injures inutiles. Les partisans de Bourhane Hamidou, ancien Président de l’Assemblée des Comores, ont réagi à chaud à l’article et avec des injures. Nous attendions mieux de ces partisans de Bourhane Hamidou. Ceux-ci auraient dû commencer par expliquer pourquoi ils s’attaquent au blogueur au nom de Bourhane Hamidou, alors que le nom de ce dernier n’est pas cité dans l’article. On retrouve des injures d’enfants dans les tracts des partisans de Bourhane Hamidou, qui vont jusqu’à accuser le Docteur ARM de ne pas occuper d’emplois importants et de vivre de petits boulots. C’est son choix pour avoir la conscience tranquille, pour ne pas voler les Comoriens. Est-ce que ceux qui insultent ARM le connaissent? Non. Moi, je connais ARM. Quand je lui ai écrit un message pour lui dire que je voulais le voir et discuter avec lui, il a fait deux heures de trajet pour venir me voir chez moi et discuter avec moi. Pourtant, il ne veut pas être élu. Il ne fait pas de politique. C’est un homme très simple.

   D’ailleurs, est-il interdit de vivre de petits boulots? Que dit la chanson comorienne? «Koula hazi hazi na ri yeleoine ritsi dharau Hazi», «Nous devons comprendre que chaque métier est un métier et que nous ne devons pas sous-estimer certains métiers». On ne peut pas tous être ministres, Directeurs, Gouverneurs, voleurs d’argent public. ARM a passé toute sa vie à l’Université, mais dit que si on lui proposait un poste politique important aux Comores, il dirait «non» car ça ne l’intéresse pas, vu le niveau de la classe politique comorienne. On sait comment on attribue les postes dans notre pays. Les critères appliqués ne sont pas objectifs. Pour la classe politique, aux Comores, ce ne sont pas les compétences qui comptent, mais le copinage. Aux Comores, on prend les médiocres, on les nomme à des postes de responsabilité, et on oublie les Comoriens les plus compétents. Si les Comores nommaient les cadres compétents, nous ne serions pas avec un pays paralysé, qui n’a ni École, ni hôpital, ni route, ni eau, ni électricité, ni nourriture, ni emploi, ni ports, ni aéroports dignes de ce nom, donc un pays à l’abandon. Alors, c’est à l’honneur de notre compatriote le Docteur ARM de travailler et de gagner sa vie d’une manière honnête et pouvoir nourrir les siens, des Comoriens, dans la dignité humaine et non dans le vol d’argent public et privé. Ce n’est pas ARM qui fait circuler des valises d’argent volé et qu’on saisit à l’Aéroport de Roissy en France. Ce n’est pas ARM qui viole les jeunes filles de ce pauvre pays et ce n’est pas lui qui vole au peuple comorien le peu qu’il a. Ce n’est pas lui non plus qui gagne sa vie en s’étendant sur des lits et des tables dans les bureaux.

   Alors, revenons-en au sujet de l’homosexualité. L’homosexualité n’est pas une maladie et n’est pas une honte. Toutefois, le peuple a le droit de connaître la réalité sur les mœurs de ceux qui le gouvernent. Dans tous les pays du monde, on parle de ces choses. Quand on évoque la sexualité et l’homosexualité des politiciens dans un pays, on ne commet aucun acte de nature blasphématoire, puisqu’on n’insulte ni Dieu, ni les hommes. Les hommes et les femmes de la classe politique qui sont dans ces pratiques sexuelles en politique doivent assumer leurs actes et leurs responsabilités. Le Docteur ARM, pour ceux et celles qui le connaissent, n’est pas homophobe. Il n’interfère pas dans la vie privée des gens. Il dit tout haut ce que les autres pensent tout bas, sans citer le nom des politiciens. Ce qu’il a dit dans son article, tout le monde le dit partout. Alors, on doit lui dire «merci», car grâce à lui, nous sommes informés de ce qui se trame par nos politicards dans l’Union des Comores, même si nous savions déjà, car nous avions besoin d’un rappel.

Par Ahmed Youssouf dit Alley

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Vendredi 24 juillet 2015.


Partagez sur

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.