• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • Obscurité et pénuries, au nom du Père Saint, de Monsieur Fils et Monsieur Neveu

Obscurité et pénuries, au nom du Père Saint, de Monsieur Fils et Monsieur Neveu

Partagez sur

Obscurité et pénuries, au nom du Père Saint, de Monsieur Fils et Monsieur Neveu

L’incurie et la concussion maintiennent les Comores dans la plus noire des obscurités

Par ARM

     C’était le 21 septembre 2017. Du haut de la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, le Père Saint et Tonton Sacré Assoumani Azali Boinaheri pérorait, fier comme Artaban: «L’absence d’un accès généralisé à l’électricité constitue en effet une entrave à la croissance durable, notamment en Afrique. Dans mon pays, en Union des Comores, nous avons réussi en un an, à en enrayer les pénuries d’électricité et aux [Sic: “Lesˮ] délestages permanents qui plombaient notre économie, nos entreprises [Sic: Redondance: Les entreprises sont censées être les acteurs majeurs de l’économie] et nos foyers, et à sortir le pays d’une longue crise de l’énergie. Mais, passée l’urgence, il nous faut confirmer ces résultats dans la durée par une politique énergétique à moyen et long terme, en adéquation avec notre volonté de bâtir une économie nouvelle, à faible empreinte carbone, grâce au développement des énergies renouvelables».

     Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis. Et au lieu d’«enrayer les pénuries d’électricité» et les «délestages permanents qui plombaient notre économie» et «sortir le pays d’une longue crise de l’énergie», c’est le pire qui s’est produit. Ce pire n’est pas le fruit du hasard, mais le fils aîné du Mauvais, puisque du Mauvais naît toujours le pire.

     Voici la situation.

     Entre 2016 et 2017, quelque 7 milliards de francs comoriens (14 millions d’euros) ont été détournés, prétendument pour acheter des groupes électrogènes neufs. Des vieux clous ayant coûté en tout 1,5 milliard de francs ont été repeints en jaune pour paraître neufs, sont bel et bien arrivés aux Comores, mais ont tous explosé au bout de quelques heures de mise en service. Merci.

     Et le fameux discours du 21 septembre 2017 à l’ONU? Du vent. Du flan.

     La situation a continué à empirer. Au lieu de nommer des Directeurs compétents et honnêtes à la tête de la Société nationale d’Électricité, la Confrérie a continué à choisir ses protégés dans sa propre lie, donc dans ce qu’elle a de pire en son sein.

     La situation actuelle relève de la malédiction permanente.

     À l’approche du Ramadan, donc début mars 2025, la Confrérie au pouvoir a de nouveau gaspillé 1 milliard de francs comoriens (2 millions d’euros). Cela n’a réglé aucun problème, mais a été pire que le mal précédent. Les Comoriens, de nouveau, ont passé le Ramadan dans le noir complet. Ils rompent le jeûne dans le noir, alors que «l’émergence à l’horizon 2030», c’est dans 5 ans. Merci. Les nouveaux groupes électrogènes, c’est du pipi de chat. Les techniciens comoriens n’arrivent même pas à les faire démarrer, tant ils sont pourris.

     La suite est encore plus déprimante. En effet, la Société comorienne des Hydrocarbures (SCH) a importé un carburant de la pire qualité, un truc ressemblant à de l’huile de friteuse ayant fait frire la viande tirée d’un taureau normand de 400 kg. La plupart des véhicules ayant utilisé ce «breuvage» sont détruits, soulevant des protestations et des actions en Justice.

     Aux Hydrocarbures, nous retrouvons une vieille connaissance: Monsieur Neveu, le Sacro-saint Idaroussi Hamadi dit Tonton-m’a-dit, neveu de son Tonton. Or, Tonton-m’a-dit n’est pas présent aux Comores depuis au moins 2020, mais est grassement payé par la sueur des Comoriens. Il est à l’étranger pour d’interminables soins médicaux, son corps ayant plus de pièces de rechange que de pièces d’origine. Que Dieu lui accorde santé et longévité… Pour ses soins à l’étranger, il dispose en permanence d’une caisse occulte de 30 millions de francs comoriens (60.000 euros), alors que le fonctionnaire ordinaire qui demande un congé pour raisons médicales juste pour une semaine doit s’armer de patience, et ne bénéficie d’aucune allocation.

     Maintenant, on va rire parce que l’intérim à la Direction des Hydrocarbures est assuré par Monsieur Fils, Nour El Fatah, le fils de Papa Saint.

     Une affaire de famille.

     Si au moins, ces saletés commises dans l’illégalité totale apportaient des résultats positifs!

     Cette descente aux enfers nous rappelle ce que disait en son temps le charismatique leader marocain Allal El Fassi (1910-1974): «En réalité, dans l’Islam, le chef de l’État se trouve responsable même des pleurs d’un enfant mal nourri»: Cité par Attilio Gaudio: Allal El Fassi ou l’histoire de l’Istiqlal, Éditions Alain Moreau, Paris, 1972, p. 296.

Par ARM

Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Vendredi 21 mars 2025.


Partagez sur

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.