«Madame la Présidente» a savouré la première de ses trois victoires vers la Présidence
Par ARM
«Partisan de la liberté de la presse, je respecte le magazine Al-Fajr, mais, ce n’est pas parce qu’il ne m’a pas cité parmi les candidats à l’élection présidentielle de 2016 que je vais en faire une maladie. Je sais que chaque média établira sa liste en fonction de ses propres affinités, et la liste d’Al-Fajr ne m’empêchera jamais de dormir parce que, non seulement je suis candidat à l’élection présidentielle de 2016, mais en plus, je vais être élu chef d’État. Je ne vois personne passer devant moi. C’est ainsi, et je m’en réjouis». Cette nouvelle vantardise est signée et, comme d’habitude, par le volcanique, exubérant, remuant et thermonucléaire Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, Président du Parti Comores Alternatives (PCA), dont le nom et la photo sont soigneusement, ignominieusement, perfidement et méchamment ignorés par Al-Fajr lors de l’établissement de sa liste sur les 12 candidats à l’élection présidentielle de 2016. Et le deuxième volcan des Comores n’est pas le seul «oublié» de la liste d’Al-Fajr, puisque Maître Fahmi Saïd Ibrahim (Parti de l’Entente comorienne), Maître Saïd Larifou (RIDJA) et Achiraf Saïd-Hachim (CADIM), tous alliés d’Ahmed Sambi, qui n’y figurent pas, ne sont pas cités sur la fameuse liste. C’est pareil pour Hakime Ali Saïd, le turbulent et truculent candidat de Mohamed Idriss Chanfi, l’hurluberlu du Comité prétendument «Maoré». Que dire de Farid Soilihi, qui de Marseille, prépare un retour en fanfare aux Comores, sans doute en ce mois de juin 2015? Il est très décidé, Farid Soilihi, et n’est pas homme à dire des choses en l’air: il est candidat, a bouclé son budget, a trouvé les moyens de le financer, et est en train de mettre la dernière main sur son programme. Il méritait de figurer sur la liste du journal Al-Fajr, lui qui avait été candidat à l’élection du Gouverneur de la Grande-Comore en 2010. Par contre on voit bien Ali Nassor, une momie politique préhistorique sortie tout droit des années 1980, à l’époque où il était le ministre de l’Économie et des Finances du Président Ahmed Abdallah, et qui est arrivé à convaincre Ahmed Sambi que lui, le Grand-Comorien de Mitsamiouli, était l’homme de la situation, et non Maître Fahmi Saïd Ibrahim. On y retrouve également le Caporal Bourhane Hamidou, surnommé «le chien» par les crypto-sambistes depuis le jour où il a prouvé qu’il en avait assez de téter sur le sein nourricier d’Ahmed Sambi, qui l’a sorti de son anonymat de bidasse au sein de la Garde présidentielle naguère dirigée par Robert «Bob» Denard pour en faire une personnalité politique nationale «de premier plan». Que de chemin parcouru depuis le jour où il a quitté l’École en classe de 6ème, refusant d’aller suivre son premier cours en classe de 5ème et s’arrêtant donc en classe de 6ème. Sur la liste établie par le journal Al-Fajr, on retrouve notamment le Général Salimou Mohamed Amiri, Mme Moinaécha Youssouf Djalali, Abdou Soulé El-Bak, Hassan Harouna, le Prince Saïd-Ali Kemal, le Gouverneur Mouigni Baraka de la Grande-Comore, le plus grand boxeur-catcheur comorien de tous les temps, Ahmed Mahamoud Wadaane, Hamada Abdallah (ancien ministre de l’Intérieur spécialisé dans le trabendo de passeports au Moyen-Orient et dont le dossier n’est pas encore fermé au Tribunal de Moroni, même si son complice et ancien Directeur de Cabinet, Abbas Mohamed Elhad, est nommé ministre de la Justice!), le Vice-président Mohamed Ali Soilihi et Charif Saïd Ali, également une ombre sortie tout droit des années 1980, quand il était lui aussi ministre de l’Économie et des Finances d’Ahmed Abdallah.
Pour sa part, Mme Moinaécha Youssouf Djalali dit: «J’ai trois victoires à remporter: être reconnue comme candidate, figurer sur la liste des trois candidats qui devront s’affronter au second tour de l’élection présidentielle et devenir le prochain chef de l’État comorien. Je viens de remporter ma première victoire parce que ma candidature est reconnue comme crédible et sérieuse. Il me reste deux victoires à remporter et il faut compter sur moi pour les remporter. Il est temps pour ce pays de changer de cap et de mode de gouvernance. Ne nous focalisons pas sur de faux débats sur des candidatures impossibles. Nous devons aller vers des choses plus sérieuses, comme la liste des vrais candidats, ceux qui ont le droit de participer à cette élection. Nous devons aller vers une élection sans empoignades parce que les Comores sont fatiguées, les Comoriens sont déçus par des années de dégradation du climat politique, par de faux débats». En tout état de cause, il n’y a pas que le journal Al-Fajr qui prend très au sérieux la candidature de Mme Moinaécha Youssouf Djalali. En effet, dans son numéro 1404 du vendredi 29 mai 2015, La Lettre de l’océan Indien (LOI), connue pour son sérieux, titra «Comores: Moinaecha Y. Djalali se reconstitue un réseau dans l’archipel» et nous apprend que, «résidant depuis des années dans l’Hexagone, la Franco-comorienne Moinaecha Youssouf Djalali, candidate déclarée à l’élection présidentielle en 2016 aux Comores, vient de passer les dix derniers mois dans l’archipel. Originaire de Mbéni (Grande-Comore), elle en a profité pour recruter dans tout le pays 282 représentants de son Association d’Aide pour l’Afrique et les îles des Comores. Elle a également convaincu Moussa Toyb, ancien gouverneur d’Anjouan sous la présidence d’Ahmed Abdallah Sambi, d’en être le vice-président. De retour fin mai en France, elle se remet en quête de financements et doit s’entretenir prochainement avec l’ancien ministre Olivier Stirn ainsi qu’avec le sénateur des Français de l’étranger, Richard Yung».
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 17 juin 2015.