• Home
  • /
  • actualite
  • /
  • La confusion sur l’accréditation de journalistes étrangers

La confusion sur l’accréditation de journalistes étrangers

Partagez sur

La confusion sur l’accréditation de journalistes étrangers

Pas besoin d’accréditation pour une mission de courte durée

Par ARM

       Deux journalistes français ont été refoulés des Comores par la dictature de Mitsoudjé au faux prétexte qu’ils n’avaient pas d’accréditation pour un reportage limité dans le temps. Dans un pays où le Droit est tué, la Justice instrumentalisée, caporalisée, politisée et tuée, où la Justice constitutionnelle a été assassinée en même temps que la Cour constitutionnelle le 12 avril 2018 sous les vivats, applaudissements et félicitations d’Ibrahim Ali Mzimba et ses roquets, on parle de Droit, du Droit de la Presse. Ce juridisme de circonstance, de connivence et de révérence est hypocrite. La carte de presse comporte une mention invitant les autorités des États à faciliter les activités du journaliste. Naturellement, j’en ai une. Je suis libre.

Le journaliste comorien de passage exerce librement son métier en France notamment quand un dirigeant de son pays s’y déplace. Il fait son reportage à Paris, Marseille et ailleurs, et rentre tranquillement aux Comores sans croiser une autorité française. Les journalistes comoriens vivant en France et qui font des reportages sur les manifestations de rues par les Comoriens sont libres de faire leur travail alors qu’ils n’ont ni statut légal, ni carte de presse.

La dictature de Mitsoudjé confond tout sur l’accréditation, en refoulant deux journalistes français au prétexte fallacieux qu’ils n’ont pas d’accréditation: on n’a pas besoin d’une accréditation pour une mission très limitée dans le temps et dans son objet. L’accréditation est obligatoire si le journaliste s’installe en permanence à l’étranger en tant que correspondant d’un média étranger. La dictature de Mitsoudjé a une vision sécuritaire et dictatoriale de l’information. C’est de l’amateurisme institutionnel et de l’immaturité étatique. Personne n’a appris un jour qu’un journaliste étranger a été refoulé de France, Allemagne, Grande-Bretagne ou États-Unis, ou qu’il y a été tué. Comme par hasard, chaque fois qu’un journaliste est chassé ou tué dans un pays étranger, ce pays ne peut être qu’une dictature, souvent d’Afrique.

Lisons le bulletin de septembre 2021 de l’Union internationale de la Presse francophone (UPF): «Lovely Stanley Numa, PDG de Impulse Web Médias et vice-présidente de la section haïtienne de l’Union de la Presse francophone fait l’objet de violentes menaces répétées depuis plus de deux ans. Des menaces qui se sont accentuées à la suite de sa participation à une marche silencieuse organisée, dimanche 16 juin 2019, pour exiger justice en faveur du journaliste de Radio Sans Fin (RSF) Rospide Pétion tombé sous les balles assassines, mercredi 12 juin à Port-au-Prince». «Objet de menaces, le journaliste Éloge Milfort fuit son pays. Le journaliste de la Radio Télé Métropole et rédacteur à Vant Bèf Info, Éloge Milfort a laissé Haïti en toute urgence suite à des menaces sur sa vie. L’insécurité sous toutes ses formes qui ronge Haïti continue de pousser des Haïtiens hors de leur terre natale. Kidnappings, exécutions sommaires, violences des gangs, guerre entre gangs pour le contrôle et l’élargissement de territoires, dommages collatéraux, menaces de mort, entre autres».

Suite de la litanie des malheurs et deuils de journalistes. «Algérie: Le journaliste Rabah Karèche condamné à huit mois de prison ferme», et «Rabah Karèche avait été inculpé et écroué le 19 avril, après avoir publié le compte rendu d’un mouvement de protestation des Touaregs, minorité berbère locale». «Médias et sécurité au Burkina Faso: “90% des meurtres des journalistes sont restés impunisˮ». «RDC: Les journalistes rendent hommage à leurs confrères assassinés». «Le Mexique va protéger les journalistes menacés par les cartels» de la drogue. «Afghanistan: Premières pressions des Talibans sur les médias». Ce n’est pas bien.

Si en pleine nuit du vendredi, il se produit une catastrophe naturelle dans tel pays, les médias vont-ils attendre lundi pour demander une accréditation afin de couvrir cet événement, et attendre 2 semaines qu’un sombre fonctionnaire, dans une sombre administration, daigne enfin examiner leurs demandes d’accréditation et patienter 2 nouvelles semaines pour recevoir ou non l’autorisation d’effectuer son reportage? La dictature de Mitsoudjé est à l’agonie.

Par ARM

Le copier-coller a définitivement tué la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.

© www.lemohelien.com – Mercredi 8 septembre 2021.


Partagez sur

Laisser un commentaire

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.