Houmed Msaïdié gronde et tance les mauvais perdants
Il accuse Hassan Ahmed El-Barwane de «rhétorique» sans légitimité
Par ARM
Depuis qu’il fait de la politique avec Ahmed Sambi, le crypto-sambiste Hassan Ahmed El-Barwane n’est plus ce qu’il était. Il n’est plus le même. À ce jour, personne n’a encore compris ce qui a pu conduire cet homme jadis respecté à aller battre à mort et avec acharnement un jeune homme de Magoudjou dans une mosquée, le premier jour du Ramadan 2015, juste parce que ce dernier avait dit à Ahmed Sambi qu’en tant qu’Anjouanais, il n’avait pas à tenter de se présenter à une élection présidentielle ouverte aux seuls Grands-Comoriens, au nom du principe de la présidence tournante entre les îles. Cette fois-ci encore, Hassan Ahmed El-Barwane a appuyé sur le turbo et, en sa qualité de Directeur de la Campagne électorale du candidat malheureux d’Ahmed Sambi, il a laissé exploser sa petite colère en public, en déclarant imprudemment: «Le pouvoir en place a pris la décision, depuis le début, d’écarter par tous les moyens la candidature du parti Juwa, et ils y sont arrivés. Il n’y aura pas de second tour si un nouveau décompte des résultats n’est pas fait». Où a-t-il vu qu’il fallait frauder pour qu’une candidature manquant de crédibilité et de sérieux soit définitivement rejetée avec colère par les Comoriens? Où a-t-il vu que les pouvoirs publics ont perdu du temps à comploter contre une candidature perdue d’avance? Qu’est-ce qui peut pousser un homme apparemment sain de corps et d’esprit à dire de telles choses en public? Comment un homme qui a été ministre et qui aspirait à le redevenir peut-il se laisser aller à des paroles aussi malheureuses en public? Pourquoi cet homme-là et son parti politique n’arrivent-ils pas à comprendre une bonne fois pour toutes que le temps des menaces est bel et bien révolu et que leurs menaces envers l’État comorien n’ont rien produit, ne produiront rien et ne font peur à personne?
En tout cas, Hassan Ahmed El-Barwane a trouvé chaussure à son pied, en la personne de Houmed Msaïdié, colistier de Mohamed Ali Soilihi pour la Grande-Comore. En effet, Houmed Msaïdié, jouant à merveille un rôle qu’il maîtrise, a répondu à l’homme de main et de bouche d’Ahmed de la plus cinglante des manières, en disant au cours d’une conférence de presse organisée le jeudi 25 février 2016: «Le deuxième tour des élections aura bien lieu le 10 avril. Celui qui voudra se présenter se présentera. Celui qui voudra se désister se désistera», concluant par un délicieux «le premier restera toujours le premier». Très offensif et remonté, Houmed Msaïdié ajouta avec une gourmandise qu’il ne cherchait même pas à occulter: «C’est une rhétorique car Hassan Ahmed El-Barwane n’a aucune légitimité à stopper le processus électoral». Il fallait que cela soit dit avec autant d’élégance parce que si chaque hurluberlu se croit avoir le droit d’aller raconter des bêtises aux Comoriens dans un coin de la rue, cela doit cesser. Oui, pour demander l’arrêt d’un processus électoral, il faut en avoir la légitimité, et seul le peuple comorien a cette légitimité. Seulement, Hassan Ahmed El-Barwane a quelle légitimité pour dire à l’État comorien ce qu’il peut faire et ce qu’il ne peut pas faire, ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire? Depuis quand est-il le porte-parole du peuple comorien? Depuis quand est-il le peuple comorien? Qu’on lui dise d’arrêter ce cirque parce que c’est très politiquement et socialement malsain.
Comme preuve que les élections du dimanche 21 février 2016 se sont déroulées dans de très bonnes conditions démocratiques, Houmed Msaïdié explique que l’actuelle majorité aurait bien voulu que son candidat à l’élection du Gouvernorat d’Anjouan soit classé premier et non à la deuxième place, alors que c’est celui d’Ahmed Sambi qui occupe la première place. S’il y avait fraude électorale, le candidat des crypto-sambistes aurait été classé dernier, et des milliers de Comoriens auraient applaudi, des larmes de joie dans les yeux.
En même temps, voir se réunir des gens qui se haïssent et se méprisent depuis des années, uniquement parce qu’ils ne veulent pas admettre leur pathétique échec a quelque chose de poignant. Un acteur politique qui ne veut pas admettre sa défaite n’a pas sa place en politique. Heureusement, Houmed Msaïdié est là pour faire parler la poudre face à des desperados haineux et aigris.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 27 février 2016.