Ça sera 100.000, 1.000.000 ou 6.000.000 d’euros détournés?
Par ARM
Quelle joie pour les «fans» de Hamada Madi Boléro! C’est une délivrance après un mariage merveilleux et une grossesse merveilleuse et délicieuse. Une fois de plus, on va assister à une débauche de haine et de détestation parce qu’on va nous expliquer que Hamada Madi Boléro, Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense, est à Paris depuis ce dimanche 6 septembre 2015 pour compter ses beaux billets d’euros «détournés» à la suite d’une rocambolesque opération de desperados dont il aurait été le chef de la bande. Pour donner au mensonge les allures de la vérité, on va nous sortir des détails, alors que des preuves sont promises, mais personne ne les voit. Tout ça est une très bonne chose. Seulement, les Comoriens souhaiteraient qu’on leur dise de quoi il s’agit exactement parce que, question chiffres, c’est la confusion totale. Un jour, on nous dit crânement que l’homme que les ennemis aiment détester a «gratté» 100.000 euros, soit 49.196.775 francs comoriens, presque 50 millions de francs comoriens. C’est très bien, et on est content pour lui, en espérant des «dividendes» par ricochet, puisque là où il y a des millions de francs, ça se sait. Seulement, quand les Comoriens apprennent le lendemain que ce n’est plus 100.000 euros mais 1.000.000 d’euros, ça prête à confusion. Il faut dire que 1.000.000 d’euros, c’est 491.967.750 francs comoriens, presque 500.000.000 de francs comoriens. Il faut se l’avouer: 500 millions de francs comoriens ça ferait une belle somme partout dans le monde. Or, le surlendemain, ça ne sera plus 1.000.000 d’euros, mais 6.000.000 d’euros, soit exactement 2.961.806.500 francs comoriens, presque 3 milliards de francs. Donc, Hamada Madi Boléro est un milliardaire, et ses proches ne le savent pas? Et comme on promet des preuves, la seule question qui se pose est: mais, où sont ces preuves? Qu’on ne se trompe pas: ce n’est plus de la politique, mais de la haine relevant de la psychanalyse et de la détestation relevant de la psychologie. C’est de la débauche de la haine et elle confine au pathétique. Pourquoi? Parce tout ce qui touche Hamada Madi Boléro est une affaire d’État, même l’auréole de prière sur sa figure. Même ses courses avec ses enfants. On aime le détester. C’est tout. Ses ennemis n’ont même pas peur d’être ridicules.
Il ne faut pas oublier que quand ils voulaient renvoyer Hamada Madi Boléro de Beït-Salam en 2014, les anciens politiciens reconvertis en «notabilité» voulaient même l’accuser d’être un athée et dire que cela allait déplaire aux pétromonarchies du Moyen-Orient de voir un «athée» débarquer chez eux pour des négociations de la plus haute importance. Mais, quand on leur a rétorqué: «Et l’auréole de prière [Sidjida] qu’il arbore sur le front?», ils ont répondu: «Il faut bien connaître Hamada Madi Boléro. C’est un type très intelligent et malin. Il s’est fait tout seul l’auréole sur le front, en frottant, jusqu’au sang, chaque jour sa figure sur un tapis de prières pour se faire accepter auprès des autorités des pétromonarchies du Moyen-Orient». Quand on entend de la bouche de gens qu’on croit sains de corps et d’esprit de telles fadaises, on se demande si ces gens-là sont sérieux, et ce, jusqu’au moment où on se rend compte qu’ils ne le sont que d’une certaine façon, mais ne sont pas dans la rationalité et dans la normalité psychologique. En tout état de chose, une auréole de prière qui devient une affaire d’État constitue une première mondiale. Et, en la matière, les Comores ont innové.
Le paroxysme de la haine bestiale a été constaté quand le Président Ikililou Dhoinine a fait de Hamada Madi Boléro son premier collaborateur. Ce fut la nomination la plus commentée de toute l’Histoire des Comores, des origines à nos jours. En effet, quand il entra à Beït-Salam le 12 octobre 2012, Hamada Madi Boléro était l’ennemi à égorger et dont il fallait jeter la dépouille le plus loin possible en lui marchant sur la tête. Pour l’analyste politique Saïd-Omar Allaoui, «Hamada Madi Boléro était dans une situation très difficile à assumer car l’entourage du Président Ikililou Dhoinine considérait sa nomination comme une atteinte à sa situation de rente, la fin de son expertise à la petite semaine. Cet entourage sait que, suite à cette nomination, il ne pouvait plus enfumer le chef de l’État avec des “analyses” oiseuses et fumeuses. Hamada Madi Boléro présente un avantage que ces gens-là n’ont pas: lui et le Président se connaissent depuis l’enfance. Il dit la vérité là où les autres préfèrent, soit manipuler le Président, soit lui fournir des analyses erronées, soit se taire. Jusqu’alors, cet entourage s’était employé à éloigner le Président de toute personne qui a un passé commun avec lui. Il venait de subir son premier revers, sa pire humiliation. Il avait tout fait tout pour faire tomber Hamada Madi Boléro. Que dire de l’hostilité d’Ahmed Sambi, qui disait en 2010: “Tout sauf Boléro”? Lui et ses hommes continuent à vivre très mal cette nomination, et cette nomination déclencha le processus de désintégration de la relation que le Président Ikililou Dhoinine entretenait avec Ahmed Sambi».
Suite à la nomination de Hamada Madi Boléro, au sein de la «Mouvance présidentielle», le Conseiller Salim Ibrahim ne cachait pas son amertume et ses «regrets», lui qui estimait que «le plus judicieux aurait été, pour le Président, de choisir un Directeur de Cabinet au sein de la Mouvance présidentielle» et que, «dans le cas de la nomination de Boléro, issu de la CRC, parti de l’opposition, politiquement, la Mouvance n’a plus d’utilité d’exister». En voilà des façons de détester les autres…
Dès la nomination de Hamada Madi Boléro à Beït-Salam, Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, Président du Parti Comores Alternatives (PCA) et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2016, avait dit: «Le discours que Hamada Madi Boléro a prononcé à l’occasion de son “investiture” est un discours de chef de gouvernement. Sa nomination est donc un acte fort qui ne peut pas s’expliquer par des histoires». Cette entrée en matière «présidentielle» avait déplu dans certains cercles politiques, qui ne cherchent que de petits prétextes pour détester un homme habitué à être «le premier de la classe» et à se faire haïr pour cela.
Mais, il y a bien pire: il est interdit à Hamada Madi Boléro d’acheter un téléphone portable à ses enfants, sinon, ça devient une affaire d’État. On le voit donc acheter un téléphone portable de 120 euros à ses enfants chez Darty, et ça devient une affaire d’État. Le fait même qu’il se promène avec ses enfants est considéré comme le plus horrible des crimes contre l’humanité, le plus sanglant des génocides, un acte devant le conduire devant Mme Fatoumata Bensouda, la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI).
Alors, il est facile d’imaginer qu’en se présentant ce dimanche 6 septembre 2015 à Paris, où certains ne veulent pas le voir puisqu’ils l’accusent d’y cacher les 100.000, ou 1.000.000 ou 6.000.000 d’euros qu’il aurait détournés du budget de l’Armée nationale de Développement (AND), voilà qui va donner du grain à moudre à ceux qui vont nous dire qu’il est à Paris pour admirer, palper et compter ses beaux billets verts, bleus et jaunes. Comme la politique aux Comores se limite à des ragots, il faudra tout de même faire attention pour ne pas être ridicule dans l’absolu. Et comme le mensonge est devenu la donnée politique la plus répandue aux Comores, il va falloir dire avec Jacques Foccart qu’«un mensonge répété ne devient pas une vérité»: Jacques Foccart: Foccart parle. Entretiens avec Philippe Gaillard, Tome 1, Fayard et Jeune Afrique, Paris, 1995, p. 33. Mais, les ennemis de Hamada Madi Boléro n’entrent pas dans ces considérations-là. Ce qu’ils veulent, c’est mentir et semer la haine. Mais, «comme aimait le répéter feu mon grand-père: la mauvaise foi est la chose la mieux partagée dans ce pays»: Mohamed Nansuri Riziki: Une syndicaliste pas bête pour un sou, Al-Watwany n°141, Moroni, 3-9 novembre 1991, p. 7.
On attend alors les premières piques sur ce nouveau voyage que le Directeur du Cabinet du Président chargé de la Défense effectue dans la capitale française. Tous les ragots sont bons pour alimenter le quotidien d’une classe politique désœuvrée et frappée d’une étonnante misère de la réflexion et d’une déroutante escalade du ridicule, ne vivant que dans le mensonge, ne prospérant que dans la fange, la détestation et la haine.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Dimanche 6 septembre 2015.
One Comment
momo
septembre 8, 2015 at 5:32pvanou wousoni moi bolero shinoutsichiyengo , non , namkeradhi rizambé hawourahafou BOLERO yewapewou , BOLERO ye naranbognidji , yemudzi . yizodezakweli .kapvatsimdrouwoumouyengo bolero bahi . yewouyengoi hezetoibiya zahahé .yemengoni moiwatsangagniha na azali baba wawangamiza yentsiyahatrou . napvanou ngaroudinizambé wowidzi wa bolero wounoutsiwalelo , woyi ahandisa rangou akawousoma UKRAINE , yiho awangamiza wagnahé wakaya yiho hawoutsowahibiya zemali zahawo .yapvo kadjadjodjouwa atsihibé yipvoaliyo nayezi . dons c’est pas de la haine contre bolero . bolero est un voleur confirmé .avec azali baba ils ont detruit notre pays et bolero continue à detruire notre pays avec ikililou .donc ne parler pas de haine ,non !
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Bonjour, frère,
Vous finirez par me tuer de rire. Le style et le contenu sont marrants comme tout.
Cordialement,
ARM