C’était bien avant. Les larmes de crocodile de Babadi
Mohamed Saïd Fazul, faux défenseur de l’État et du Droit
Par ARM
Pour éviter les pleurnicheries larmoyantes de Mohamed Saïd Fazul dit Babadi, alors candidat au Gouvernorat de Mohéli, votre site préféré avait fini par céder à sa demande d’interview, le vendredi 23 octobre 2015. Comme il convoitait le pouvoir à cette époque, il avait alors tenu des propos mielleux, prétendument défendre l’État, la République, le Droit, la Constitution, le primat du Droit, le primat de la Constitution et les institutions du pays. Mais, dès qu’il fut élu, il contredit toutes les idées qu’il défendait ce vendredi 23 octobre 2015, trahissant Mohéli et les Comores, transformé en mendiant dégoulinant d’obséquiosité auprès du mort-vivant et «pouvoiriste» polygame fou Assoumani Azali Boinaheri dit Bakapihi, «Le Père qui ne prépare jamais à manger». C’est ainsi que, pour de l’argent, il a béni la liquidation de l’Accord-cadre de Fomboni du 17 février 2001, dont il est un des signataires, soutenu les «Assises “nationalesˮ» de la haine, du mépris et de la division, applaudi la mise à mort de la Cour constitutionnelle, ovationné «la non-Constitution de la main coupée et de la mort» et sanctifié l’élection qui n’a pas eu lieu le 24 mars 2019.
L’écart est grand entre ses prises de position du vendredi 23 octobre 2015 et ses actes de l’après-26 mai 2016. Pour nous en rendre compte, il suffirait à peine de rappeler certaines de ses paroles d’alors: «Le temps des exclusions est terminé», «Les Mohéliens sont les pionniers de la présidence tournante. Nous sommes les pionniers pour le changement d’un système allant dans le sens de plus de fédéralisme et donc d’autonomie des îles. Nous sommes les pionniers d’une présidence devant permettre à un Mohélien de devenir Président de la République un jour. Venir dire aux Mohéliens, initiateurs de la présidence tournante, que celle-ci doit être supprimée ou être vidée de sa substance, c’est provoquer inutilement les Mohéliens. Les Mohéliens ne vont pas accepter. Les Mohéliens disaient: “Mohéli n’avance pas parce qu’il n’y a pas de Président originaire de Mohéliˮ.
Mohéli voulait un Président originaire de Mohéli. Nous avons nos divergences politiques à Mohéli, mais nous sommes fiers du Président Ikililou Dhoinine, parce qu’il est des nôtres. Nous sommes fiers de son bilan, malgré quelques insuffisances. Aucun Mohélien n’a hué un jour le Président Ikililou Dhoinine. Nous ne regrettons pas le choix porté sur le Président Ikililou Dhoinine. Cela étant, qu’avons-nous à gagner, à Mohéli, si les Mohéliens organisent l’élection primaire pour voir un Grand-Comorien ou un Anjouanais devenir chef d’État à la place d’un Mohélien? Qu’avons-nous à gagner dans ce cas-là? Que valent les 14.000 voix de Mohéli face à la majorité constituée des électeurs d’Anjouan et de la Grande-Comore? En 1990, presque tous les Mohéliens avaient élu Mohamed Hassanaly, et ce dernier a été éliminé dès le premier tour. Avec la présidence tournante, les Mohéliens sont gagnants, et que personne ne vienne nous dire de la supprimer. Ici, à Mohéli, personne n’est contre la présidence tournante».
Or, Babadi sera un des artisans de la suppression de la présidence tournante, en association avec le «concubinocrate» Assoumani Azali Boinaheri.
Par la suite, il se lança dans un beau discours sur la défense du Droit et de la Constitution: «Je crois que nous devons écrire la Constitution en langue comorienne. Nous devons cesser d’avoir une Constitution uniquement écrite, pour opter pour une Constitution parlée, en espérant que les gens feront moins d’hypocrisie. Récitons la Constitution en comorien. Il nous faut une Constitution récitée en comorien». En octobre 2015, il critiquait la mort du Droit et de la Constitution à laquelle il allait s’associait pour de l’argent: «S’il y a une révision consensuelle de la Constitution, on peut discuter, à condition que cette révision ne soit pas dictée par des ambitions personnelles démesurées». En 2018, il fit exactement le contraire de ce qu’il disait en 2015: il a soutenu l’assassinat de la Cour constitutionnelle et de la Constitution.
Le voilà lancé dans une prétendue défense du primat et de la sacralité de la Cour constitutionnelle: «Je souhaite qu’aucune pression ne soit exercée sur le juge constitutionnel. Et pourquoi des gens qui ne sont investis d’aucun pouvoir veulent-ils décider avant le juge constitutionnel? La stabilité de ce pays repose sur les épaules de la Cour constitutionnelle. Est-ce que la Cour constitutionnelle va semer l’instabilité dans ce pays en disant que les Comoriens ont eu tort en 2002, 2006 et 2010? Est-ce que tout un pays peut avoir tort? Et que fait-on de la paix dans ce pays?». En 2018, il est un des assassins de la Cour constitutionnelle.
Comme on sait, il était prévisible que les «Assises “nationalesˮ» avaient pour but la mort de l’État et du Droit. En 2015, il était contre ces «Assises»: «Il faudra d’ailleurs que les promoteurs des “Assises nationalesˮ cessent leur sinistre comédie. Ils sont dans l’erreur». En 2018, il est un des organisateurs des «Assises “nationalesˮ». Il a soufflé sur les braises.
En octobre 2015, il disait son opposition à la corruption: «Les gens doivent cesser de considérer que l’État est un bien personnel. Si on emprisonne un mauvais Directeur d’entreprise publique, personne ne voudra être Directeur général d’entreprise publique. Il faut arrêter d’importuner les dirigeants, en leur rendant des visites quotidiennes, et en leur imposant la préparation de gros plats de riz et de viande “Ntibéˮ. On tue les dirigeants, on les pousse à devenir des voleurs pour satisfaire les besoins alimentaires des gens de leurs villages respectifs qui leur rendent visite à tout moment. Les Comoriens doivent abandonner leurs pratiques sociales négatives». Babadi est le champion des pratiques qu’il dénonce ici.
En 2015, il soutenait les projets en cours à Mohéli: «La construction de l’Aéroport de Mohéli avance. C’est le seul projet qui avance, même avec des hauts et des bas. La construction du bâtiment de Comores Télécom est également un signe positif. Il y a eu des terrassements pour les entrepôts des hydrocarbures, […]». Babadi s’est associé au satrape de Mitsoudjé pour tuer tous ces projets.
Il disait vouloir le bien pour les Comores: «Quand je vois comment l’île Maurice et les Seychelles se développent, moi, personnellement, j’ai honte pour les Comores. Concentrons-nous sur notre pays. Tout passe par la mise en œuvre de la Constitution. Nous devons avoir un Code pénal adapté aux réalités comoriennes. Aujourd’hui, Ibrahim Ali Mzimba, Fahmi Saïd Ibrahim, Soilihi Mahmoud et Nourdine Abodo ont chacun un Code pénal à lui. Cela doit cesser».
Aujourd’hui, il s’est associé au bambochard Assoumani Azali Boinaheri pour tuer l’État, le Droit et le développement aux Comores. Ce type de comportement ne réconcilie pas le Comorien avec la politique, mais l’en éloigne. Cependant, Mohamed Saïd Fazul a des circonstances atténuantes: il s’est présenté 5 fois au Baccalauréat et, à la 5ème tentative, des femmes de Fomboni constituèrent une délégation qui demanda au président du jury de lui accorder le sésame afin d’épargner l’île de ses nouvelles pleurnicheries larmoyantes.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 26 août 2019.