Après les esclaves sexuelles, les mercenaires comoriens
Mais, que va faire l’Armée comorienne au Moyen-Orient?
Par ARM
Ah! Sitti Kassim de Mbatsé! Aux temps de sa «splendeur», quand elle était la Reine-mère des Mohéliens de «Bête-Salam», elle écrasait le monde entier par son mépris, croyant même que Dieu allait l’appeler pour lui confier une mission divine sur terre. Elle avait signé des bouts de chiffons destinés à envoyer des filles comoriennes aux quatre coins du Moyen-Orient, sans se soucier de leur vie, de leur intégrité physique et de leur santé morale. Sur ce site, son incompétence criminelle et sa légèreté légendaire avaient été dénoncées puisqu’elle mettait en très grave danger la vie d’autrui. Eh bien! Celle qui passait son temps à Beït-Salam en disant «est-ce vraiment moi qui suis là où je suis en ce moment?» demanda à un mercenaire bien identifié d’adresser sur Internet des injures personnelles à l’un des deux auteurs de l’article. Oui, oui, des injures personnelles qui n’ont intéressé que leurs auteurs.
Notre article, daté du jeudi 22 mars 2012, était intitulé «Siti Kassim légalise l’esclavage moderne – Les Comores rouvrent la route de la Traite orientale». On lisait notamment ce qui suit: «Les images que tout le monde a vues sur l’ORTC ce vendredi 16 mars 2012, suscitent un profond malaise. On y a vu la ministre Siti Kassim avec des Saoudiens signer des accords dont le but est de déporter des Comoriens et des Comoriennes en Arabie Saoudite, prétendument pour y travailler. En réalité, devant les caméras de la presse nationale, un État s’engage à exiler et déporter ses citoyens vers un pays où ils auront un statut d’esclaves. Et, qu’on ne nous fasse pas l’injure de dire que les autorités comoriennes ne sont pas au courant des sévices, esclavage sexuel et autres traitements humiliants et dégradants réservés aux esclaves modernes qui ont le malheur de débarquer sur les rivages de ces pays du Moyen-Orient à la recherche d’un emploi. En décembre 20l1, les blogs comoriens faisaient état des horreurs faites à une Comorienne au Qatar par ses “propriétaires”, une Comorienne qui, pour fuir ses tortionnaires, s’était jetée dans la rue, nue comme un ver».
Les injures de Sitti Kassim furent proférées le vendredi 23 mars 2012, et le dimanche 25 mars 2012, des Comoriennes tout droit sorties de l’enfer débarquèrent à l’Aéroport de Hahaya et se mirent à raconter le calvaire qu’elles ont vécu au Moyen-Orient avant leur fuite. Les Comoriens étaient atterrés et affichaient une mine de déterrés. C’était l’horreur absolue.
En 2014, deux ans plus tard donc, on entendit le fugitif international Hamada Madi Boléro sortir de sa bouche l’une de ces conneries et billevesées dont il a le secret: l’envoi de soldats de l’Armée nationale de Développement (AND) comorienne au Mali, au Niger et à Djibouti, où ils n’avaient rien à faire et dont la chaleur excessive les aurait vite tués. Heureusement, cette escroquerie n’a pas eu lieu. Mais, ce n’était que partie remise. En effet, le «pouvoiriste» polygame Azali Assumani a décidé de faire tuer des militaires comoriens au Yémen et en Arabie Saoudite, parlant des 100 euros qu’ils vont gagner chacun par jour dans la fournaise. Et en cas de mort au Moyen-Orient, qui va payer et combien? La question n’a pas de réponse.
Pourtant, à un moment où les Foumbouniens disent ne ressentir aucune fierté pour sa nomination à cause de son incompétence, corruption, kleptocratie et manque de personnalité et dignité, Bellou (Photo) n’a pas pu fermer sa bouche. Et son explication n’est pas du tout piquée de hannetons: «L’Union des Comores est membre de la coalition internationale de lutte contre le terrorisme, qui regroupe cinquante pays. Cette grande coalition permet de participer à des actions de formation, de bénéficier de l’équipement militaire et surtout de mieux se préparer à lutter contre le terrorisme international». Quelle belle découverte! Le pauvre chéri! Notre chérubin national! Il finira par aller au Paradis sans même mourir!
Bellou est tellement déplacé à «Bête-Salam» qu’il profère une autre connerie: «Notre pays a signé de nombreux accords militaires avec beaucoup de pays et cela signifie qu’un jour, des militaires comoriens pourront être sollicités à participer à des opérations de maintien de la paix dans un pays étranger». Belle phraséologie de galimatias! Belle logorrhée! Belle logomachie! Pourtant, au Yémen, il ne s’agit pas de soutenir une opération de maintien de la paix, mais de faire la guerre, une guerre opposant des Chiites soutenus par l’Iran et des Sunnites soutenus par l’Arabie Saoudite et ses alliés. C’est du mercenariat! Du mercenariat!
En effet, lisons l’article 1er de la Convention internationale du 4 décembre 1989 contre le recrutement, l’utilisation, le financement et l’instruction des mercenaires, Convention adoptée une semaine après l’assassinat du Président Ahmed Abdallah Abderemane par des mercenaires, dans un pays martyr du mercenariat: «Aux fins de la présente Convention, 1. Le terme “mercenaire” s’entend de toute personne: a) Qui est spécialement recrutée dans le pays ou à l’étranger pour combattre dans un conflit armé; b) Qui prend part aux hostilités essentiellement en vue d’obtenir un avantage personnel et à laquelle est effectivement promise, par une partie au conflit ou en son nom, une rémunération matérielle nettement supérieure à celle qui est promise ou payée à des combattants ayant un rang et une fonction analogues dans les forces armées de cette partie; c) Qui n’est ni ressortissante d’une partie au conflit, ni résidente du territoire contrôlé par une partie au conflit; d) Qui n’est pas membre des forces armées d’une partie au conflit; et e) Qui n’a pas été envoyée par un État autre qu’une partie au conflit en mission officielle en tant que membre des forces armées dudit État. 2. Le terme “mercenaire” s’entend également, dans toute autre situation, de toute personne: a) Qui est spécialement recrutée dans le pays ou à l’étranger pour prendre part à un acte concerté de violence visant à: i) Renverser un gouvernement ou, de quelque autre manière, porter atteinte à l’ordre constitutionnel d’un État; ou ii) Porter atteinte à l’intégrité territoriale d’un État; b) Qui prend part à un tel acte essentiellement en vue d’obtenir un avantage personnel significatif et est poussée à agir par la promesse ou par le paiement d’une rémunération matérielle; c) Qui n’est ni ressortissante ni résidente de l’État contre lequel un tel acte est dirigé; d) Qui n’a pas été envoyée par un État en mission officielle; et e) Qui n’est pas membre des forces armées de l’État sur le territoire duquel l’acte a eu lieu».
Personne ne commettra la monstrueuse erreur de croire que le «concubinocrate» Azali Assoumani, le fugitif international Hamada Madi Boléro et Bellou ont un jour de leur vie entendu parler de cette Convention et de la définition de «mercenaire». Un mercenaire n’a pas besoin de connaître la définition de «mercenaire». Il se contente d’être un mercenaire. En tout état de cause, les soldats comoriens seront des mercenaires, et sont concernés par tous les éléments de définition précités sauf celui mentionnant la formule «Qui n’a pas été envoyée par un État en mission officielle». En d’autres termes, le pays martyr par excellence du mercenariat de 1975 à 1995 devient à son tour un pourvoyeur officiel de mercenaires.
Pourtant, il faudra aller plus loin. En décembre 2015, pour Mohamed Ali Soilihi, l’Arabie Saoudite offre 20 milliards de francs comoriens aux Comores. Pour parachever les réformes économiques et financières entreprises par Mohamed Ali Soilihi, ce dernier, une fois élu, allait permettre aux Comores de bénéficier d’une aide budgétaire de 20 milliards de francs par an, soit la moitié des dépenses annuelles comoriennes. Or, emportés par ce que le Colonel Mohamed Anrifi Moustoifa Bacar Madi appelle «la haine mohélienne», Ikililou Dhoinine et ses Mohéliens de «Bête-Salam» attribuèrent anticonstitutionnellement l’élection au putschiste Azali Assoumani. Ce dernier le jeta dans l’avion en juin 2016, et la bande de voyous arriva à Riad pour quémander la somme promise en décembre 2015. On signifia aux voyous que le putschiste Azali Assoumani n’était pas Mohamed Ali Soilihi. Les voyous rentèrent à Moroni dans la honte, et depuis, font tout pour voler à l’Arabie Saoudite, allant jusqu’à vouloir tuer des soldats comoriens dans la fournaise pour grappiller des pétrodollars. Bonne continuation!
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Jeudi 9 mars 2017.