Abdallah Agwa, autorisé à boire de l’eau mercredi
La Radio Baraka FM retrouve enfin l’usage de la parole
Par ARM
Malgré le caractère dramatique de la situation, on a presque envie de rire. On a envie de rire parce que l’amateurisme de l’usurpateur Azali Assoumani et de ses kapos a atteint des sommets en matière de prévarication et de concussion. En deux mois de pouvoir usurpé, Azali Assoumani a déjà été vu en Arabie Saoudite, à Maurice, au Rwanda et en Mauritanie, soit un voyage à l’étranger tous les 15 jours, et ça ne fait que commencer. Cela coûte très cher à l’État comorien, pendant que depuis que le putschiste multirécidiviste est installé au pouvoir le 26 mai 2016, il est incapable de payer le moindre kopek troué aux fonctionnaires et agents de l’État. Deux mois de pouvoir, deux mois de famine, puisqu’il a décidé d’étrangler les Comoriens par l’estomac. Comme l’usurpateur Azali Assoumani a aboli les frontières du ridicule, pendant qu’il licencie abusivement de jeunes Comoriens, il va se faire photographier avec des jeunes Mauritaniens pour boire du lait de chameau et manger la viande de la pauvre bête. Il en avait besoin, le pauvre chéri. En d’autres termes, le cosmonaute national comorien passe plus de temps à l’étranger qu’aux Comores, et ce n’est pas bon signe.
Ce n’est pas bon signe parce qu’un mauvais chef a laissé tout un pays et tout un peuple entre les mains de mauvais sous-chefs, qu’il mène tout de même à la trique, et ça provoque un désordre de mauvais aloi. Kiki, son cache-sexe médiatique, prend ses aises, et ça fait du vilain. Qu’on s’en rende compte. Le vendredi 29 juillet 2016, le ministère de Kiki prenait une note malheureuse et liberticide sur laquelle on pouvait lire: «Toutes les émissions, autres que musicales, diffusées par la radio “la Baraka FM” sont suspendues à partir du samedi 30 juillet 2016 à minuit. La radio ne pourrait reprendre ses programmes habituels qu’après l’analyse du support audio (entre les mains des autorités compétentes) qui concerne une émission, diffusée jeudi 28 juillet, qui porte gravement atteinte à l’image du pays et de ses autorités».
Eh bien, le lendemain, soit le samedi 30 juillet 2016, on assiste à un rétropédalage: le gouvernement de Sa Majesté retire sa note malheureuse et liberticide: «Suite à la note en date du 29 juillet 2016 relative à la suspension d’une partie des programmes de “La Baraka FM” en attendant l’analyse de la bande audio qui a produit et diffusé par cette station, la Direction Générale de l’Information, après analyse de ladite bande et aussi après les échanges fructueux avec le Directeur de cette station, autorise “la Baraka FM” à reprendre ses programmes habituels à partir de dimanche à partir de 00 heure 00 MN». Quelle clownerie ubuesque et folklorique! D’un côté, ces ploucs disent «en attendant l’analyse de la bande audio», comme si la bande n’est pas encore analysée, et d’un autre, ils ergotent en disant «après analyse de ladite bande», comme si la bande est déjà analysée. Kafkaïen! Ce qui signifie à la fois que la bande a été analysée et qu’elle attend d’être analysée, une chose pour le moins impossible. Parce que, soit cette bande est analysée, soit elle ne l’est pas. Or, Kiki et sa bande disent que la bande qui doit être analysée à l’avenir est déjà analysée dans le passé. C’est un horrible foutage de gueules. Ces gens-là ont compris que la décision d’interdire les émissions de la Radio d’Abdallah Agwa était très impopulaire, et cherchent le moyen de se dépêtrer d’une situation malheureuse et périlleuse. Et puis, il y a un fragment de phrase qui n’a aucun sens: «La bande audio qui a produit et diffusé par cette station». Cette périphrase ne signifie rien du tout. C’est du gnangnan. En plus, ça vient de chez le porte-parole du gouvernement. Et, le porte-parole ne vaut que ce que vaut le gouvernement: zéro!
Voilà ce qu’il en coûte de confier des responsabilités gouvernementales à des amateurs qui se croient encore dans leur gang de quartier. Pour rappel, la bande litigieuse, par moment très inaudible, dit ce qui suit: «Une personne qui vient de se marier a reçu la dot, et ses parents le plateau de bijoux. Cela fait 41 ans que la fille s’est mariée, et on n’a toujours pas vu s’il avait ou n’avait pas sa virginité, même au lendemain du second mariage de la fille. Le prétendu marié est arrivé dans la maison de la mariée depuis 7 ans. On l’a marié à une fille, les Comores, et les Comores n’ont rien gagné d’Azali. Aujourd’hui, il est là pour la deuxième fois, et on n’a toujours pas vu la virginité de la fille. C’est un mari fainéant. Il faut que cette fois, les Comores se réveillent. Nous devons avoir une meilleure gestion, nous devons avoir des dividendes, sauf si Azali est vaincu par les époux que j’ai cités ici. Azali doit comprendre que c’est un État avec lequel on l’a marié. Il doit rendre de bons services au lieu de se rendre de bons services lui-même. S’il a peur, il doit démissionner […]».
Où est le mal à demander à l’usurpateur Azali Assoumani de démissionner?
Par ARM
Le copier-coller tue la blogosphère comorienne. Cela étant, il est demandé amicalement aux administrateurs des sites Internet et blogs de ne pas reproduire sur leurs médias l’intégralité des articles du site www.lemohelien.com – Il s’agit d’une propriété intellectuelle.
© www.lemohelien.com – Dimanche 31 juillet 2016.
One Comment
MARANDRAZI
juillet 31, 2016 at 7:32Le peuple a les autorités qu’il mérite, tout simplement.
On veut des voleurs, des incultes, des incompétents, des personnages vulgaires et cyniques, servez-vous chers compatriotes. Et vous ne devez vous en prendre qu’à vous mêmes.