Victoire du Droit: Ibrahim Abdourazak dit Razida, libre
Les démocrates comoriens se réjouissent de la bonne nouvelle
Par ARM
La nouvelle nous est parvenue depuis le samedi 14 janvier 2017: en appel, l’avocat de notre frère Ibrahim Abdourazak dit Razida a obtenu la libération de son client. La nouvelle était venue d’une personne digne de foi, mais dans le climat de terreur extrême dans lequel vivent les Comores sous le «ventriote» Azali Assoumani, on ne se réjouit pas d’une bonne nouvelle tant que la personne supposée être libérée n’a pas été vue libre en ville. Comme disent certains, «nous sommes revenus à l’époque où, tant qu’on n’a pas vu Monsieur et Madame monter au lit, on ne croit pas à la sincérité de leur mariage». Il a donc fallu déplacer spécialement une personne de bonne volonté de Mohéli à Moroni. La personne en question est allée à Moroni et a confirmé l’information dans la matinée de ce lundi 16 janvier 2017 à 9 heures 58. «Oui, Ibrahim Abdourazak dit Razida est libre». Cette victoire du Droit est un désaveu cinglant pour ceux qui avaient mis toute leur énergie haineuse dans la haine envers un homme qui n’a fait aucun mal. Ces gens-là croyaient avoir tous les droits parce qu’ils ont une sorte d’autorité, une autorité de pacotille, mais ont été désavoués. Leur haineuse vengeance personnelle s’est transformée en eau de boudin.
Longtemps, on se souviendra du rapt et de la séquestration d’Ibrahim Abdourazak, le seul homme au monde qui a été jeté en prison par pure lâcheté pour avoir dit ce qu’il n’est pas: «Je ne suis pas un bâtard et je n’ai pas mis au monde un bâtard», «Je ne vais jamais racoler en voiture les petites filles à la sortie de leurs écoles», «Je ne me suis pas marié pour être nommé ministre mais parce que j’aime et respecte ma femme, et j’en ai une seule», «Je ne suis pas un faussaire de diplômes», «Je ne suis pas un voleur», «Je ne suis pas un ivrogne».
Plus intéressant encore, au début de sa belle intervention à la radio, au micro du frère Nono, Ibrahim Abdourazak expliquait: «Un ministre de la République est astreint à un modèle de comportement individuel, et doit être un bon exemple sur la manière dont il doit s’adresser aux personnes placées sous son autorité, pour s’adresser à la nation devant de laquelle il est. Mais, quand on se comporte de manière à dire qu’on est au-dessus du reste de l’humanité, là on viole la Loi de Dieu et on transgresse les règles que Dieu a instituées. En effet, Dieu nous a dit que quand Il confie le pouvoir à quelqu’un, Il l’interrogera là-dessus dans l’au-delà et que si un homme veut diriger un pays avec les prorogatives de Dieu, c’est qu’il veut prendre la place de Dieu envers les hommes, et cet homme sera jugé pour cela».
C’est de la «diffamation», ça? C’est de «l’outrage à magistrat», ça? Est-ce que l’appareil judiciaire des Comores devait mobiliser le Président du Tribunal de Moroni et le Procureur pour sanctionner un citoyen exemplaire qui apprend aux dirigeants comment ils doivent se comporter devant le peuple? En réalité, Ibrahim Abdourazak aurait dû être récompensé pour son civisme puisqu’il a fait œuvre utile en disant aux autorités comment se comporter devant Dieu et devant le peuple.
Tout a été fait pour persécuter au maximum Ibrahim Abdourazak, et aujourd’hui, ce sont ses tortionnaires et ses tourmenteurs qui sont désavoués, au surplus, par les leurs. Au Tribunal de Moroni, on ne pouvait plus pousser le zèle haineux jusqu’à dépasser toutes les limites de la haine gratuite. Le Tribunal de Moroni ne pouvait suivre la haine du haineux jusqu’à se couper de la base nationale, surtout à un moment où le «saigneur» Azali Assoumani est interpellé partout dans le monde pour les dérives dictatoriales constatées aux Comores depuis le 26 mai 2016, notamment sur le dossier d’Ibrahim Abdourazak. N’oublions pas le travail de qualité effectué par le Professeur Mario Bettati et le Docteur Bernard Kouchner en faveur du «droit ou devoir d’ingérence», dont l’inscription sur les principaux textes juridiques internationaux est prédite par François Mitterrand, alors Président de la République française. En d’autres termes, la brutalité avec laquelle Ibrahim Abdourazak a été traîné devant une «Justice» aux ordres avait hérissé les chancelleries, et l’image des Comores a été écornée d’une manière honteuse et dévoyée qu’on ne retrouve que dans les années 1980. Les Comores ont été salies par des hommes qui avaient cru pouvoir mettre au pas tout un pays.
«Libération conditionnelle». Qu’à cela ne tienne! Le plus important est de retenir que dans une affaire de «diffamation», il ne faut jamais parler de flagrant délit, ni de comparution immédiate, ni de peine de prison, toutes règles qui avaient été dévoyées pour sanctionner l’un des meilleurs enfants des Comores, lui qui n’avait fait que parler poliment, sans insulter personne. Que ceux qui parlent de «diffamation» nous apportent la preuve de cette dernière.
Si encore le persécuteur n°1 d’Ibrahim Abdourazak ne se rendait pas sur les médias pour insulter tous ceux qu’il accuse d’être «maudits par Dieu»… Aujourd’hui, cet homme doit se sentir très mal parce qu’il a compris que pour que, dans un pays très sous-développé, une «Justice» aux ordres refuse d’exécuter les ordres, c’est que la situation de ce «Bey» est foutue. Cet homme vient de recevoir une gifle sur la figure et en public. Et, ce n’est qu’un début. Un homme qui se prend pour Dieu et qui méprise les autres parce qu’il détient une petite parcelle d’autorité a toujours une fin de carrière politique gravée sur le marbre du deuil. D’autres avant lui se prenaient pour Dieu, et les Comoriens se réjouissent toujours quand ils les voient finir dans la honte. Actuellement, il est une déchéance d’homme qui se croyait tout-puissant qui fait beaucoup parler les Comoriens qui vivent en région parisienne.
En tout état de cause, le Saint Coran nous apprend:
«Ainsi, Allah scelle-t-Il le cœur de tout orgueilleux tyran»
(XL, Le Pardonneur, 35).
«Franchissez les portes de l’enfer pour y demeurer éternellement. Qu’il est mauvais le lieu de séjour des orgueilleux»
(XL, Le Pardonneur, 76).
«Votre Dieu est un Dieu unique. Ceux qui ne croient pas en l’au-delà, leur cœur nient [l’unicité de Dieu] et ils sont remplis d’orgueil. Nul doute qu’Allah sait ce qu’ils cachent et ce qu’ils divulguent. Et assurément, Il n’aime pas les orgueilleux».
(XVI, Les Abeilles, 22-23).
Les démocrates comoriens se réjouissent de la libération d’Ibrahim Abdourazak et attendent le jour où le frère Abdallah Agwa retrouvera ses micros. Ce jour, lui aussi, viendra. «Qui a placé ses espoirs en Dieu ne s’égare jamais», dit-on à Mohéli.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Lundi 16 janvier 2017.