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Sounhadj Attoumane va prendre femme à Mutsamudu

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Sounhadj Attoumane va prendre femme à Mutsamudu

Danse macabre autour d’un régime politique de zombies

Par ARM

       Aux dernières nouvelles, Mohamed Bacar Dossar, crypto-sambiste de la troisième heure devenu l’homme de confiance de l’ancien satrape Ahmed Sambi, et très accessoirement actuel «ministre de la diplomatie» à la lisibilité nulle, n’a plus aucun cheveu sur la tête. En quelques jours, tous ses cheveux sont tombés. Dès lors, la question qui se pose est celle de savoir si cette chute de cheveux a une origine naturelle connue. À cette question légitime, il y a une réponse. Oui, l’origine de la chute de ce qui restait des cheveux de Mohamed Bacar Dossar est terrestre et connue. Cette origine a un nom et un visage: le Grandissime Docteur Sounhadj Attoumane, le plus grand et le plus illustre de tous les Docteurs comoriens passés, présents et à venir, toutes catégories confondues. Le Grandissime Docteur Sounhadj Attoumane, à lui seul est tout un programme. N’est-il pas l’homme que tous les Comoriens adorent, le cardiologue qui guérit toutes les maladies terrestres et extraterrestres?

Le lundi 15 juin 2015, le Grandissime Sounhadj Attoumane m’expliquait doctement: «À titre personnel, je vis mal le fait qu’on ramène tout le débat politique comorien, surtout sur le volet de l’élection présidentielle, à l’origine insulaire des candidats. Pourquoi ne pouvons-nous pas faire de l’élection présidentielle une affaire nationale au lieu d’une affaire insulaire? Je me demande pourquoi il faut faire de l’insularité une religion aux Comores. Moi, je suis né à Anjouan, mais je refuse d’être un Anjouanais. Je suis un Comorien. Je me suis marié avec une femme originaire de la Grande-Comore. Je travaille en Grande-Comore. J’ai construit ma maison en Grande-Comore, et j’ai dit à mon épouse: “Quand je serai mort, je ne veux pas être enterré à Anjouan, mais là, à cet endroit, ici en Grande-Comore”.

Aujourd’hui, aux Comores, le débat politique est tellement pauvre qu’on ne s’intéresse qu’aux origines insulaires des uns et des autres. Ne sommes-nous pas tous des Comoriens, et pourquoi sommes-nous dans l’incapacité de dépasser les horizons insulaires des uns et des autres, et pourquoi sommes-nous dans l’incapacité d’être tout simplement des Comoriens, au lieu d’être des Mahorais, des Anjouanais, des Mohéliens et des Grands-Comoriens? Ce refus d’assumer notre statut de Comoriens ne nous aide pas à jeter des bases absolument solides de la nation comorienne, alors que cette nation existe et a toujours existé, avant même la colonisation française. Notre incapacité à dépasser l’insularité nous enfonce dans la division et plombe la citoyenneté comorienne. C’est la raison pour laquelle je préconise la refondation citoyenne aux Comores sur la base d’un nouveau concept à créer car n’existant pas encore et qui partirait de la citoyenneté vers la “citoyennetologie”, terme dont j’assume entièrement la paternité, terme dont je revendique entièrement le lancement. N’ayons pas peur des mots, et au besoin, nous devons en forger si cela peut nous aider à créer les conditions d’une citoyenneté comorienne débarrassée des oripeaux du chauvinisme insulaire».

C’est du Grandissime Sounhadj Attoumane tout craché. Il dit des choses. Il sait dire les choses. Mais, voilà, cette fois-ci, il surestime sa propre importance et écrase par son mépris le Parti Bidoche d’Ahmed Sambi. Il a décidé de devenir ministre lors du serpent de mer qu’on appelle remaniement ministériel, chaque jour annoncé et jamais vu. Mais, pour arriver, il finira par arriver, et en attendant, nous attendons. Qu’est-ce à dire? Le Grandissime Docteur Sounhadj Attoumane, père de la «citoyennetologie», a décidé de devenir ministre même s’il doit raser la barbe de maïs de son maître Ahmed Sambi, et même s’il doit vomir, cracher et pisser sur le Parti Bidoche d’Ahmed Sambi, comme il le fait très bien en ce moment. Il a décidé de devenir ministre, et seuls Dieu et le «concubinocrate» Azali Assoumani pourront l’arrêter. Il ne se fixe aucune frontière. Il veut juste arriver à son poste ministériel.

Pourtant, il a oublié une chose fondamentale: dans l’échec total dans lequel il est depuis son putsch du 30 avril 1999, le «saigneur» Azali Assoumani a besoin non pas d’un acteur politique originaire de Bimbini, quand bien même il serait le plus brillant de tous les cadres du pays, mais d’un citadin de Mutsamudu et Moroni, même s’il s’agissait d’un voleur de poules. Ceux qui aiment sincèrement le Docteur Sounhadj Attoumane et croient en lui avaient cru que ce dernier avait compris la nature et la signification des manœuvres qui se trament à Moroni pour tirer des conclusions sur sa propre trajectoire politique sous le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani. Or, le Grandissime Docteur Sounhadj Attoumane n’a pas compris que toute la manœuvre autour de la démission du Maire par intérim de Moroni est un coup politique orchestré par Hamadi Idaroussi dit «Tonton-m’a-dit», l’homme qui avait volé de l’argent et du matériel au ministère de la Production avant d’être sauvé par le faux témoignage de Bellou. Hamadi Idaroussi dit «Tonton-m’a-dit» veut chasser des allées du pouvoir tous les mendiants crypto-sambistes, Kiki et les autres qui croient avoir contribué au retour anticonstitutionnel de l’usurpateur Azali Assoumani à «Bête-Salam», en lieu et place des Mohéliens de «Bête-Salam». Dans sa folie furieuse personnelle, Hamadi Idaroussi veut obliger Kiki à choisir entre la Mairie de Moroni et le ministère des Plaintes, avant de le chasser des allées du pouvoir.

Actuellement, «Tonton-m’a-dit», qui se prend pour un stratège et un tacticien hors-pair alors qu’il n’est qu’un vulgaire voleur, fait tout pour placer la Mairie de Moroni sous la botte de la CRC. Le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani avalise tout ce que décide Monsieur «Neveu-a-entendu». Alors, s’il s’agit d’évincer Kiki dans les jours à venir, on ne voit pas très bien ce que pèse un Grandissime Sounhadj Attoumane, même s’il est le pionner émérite de la «citoyennetologie». D’ailleurs, à Moroni, «Tonton-m’a-dit» est en train de draguer les vrais Moroniens pour casser définitivement Kiki.

Pendant ce temps, le Grandissime, précieux et délicieux Docteur Sounhadj Attoumane pérore en jurant qu’il ne va pas arriver seul devant son maître, le «ventriote» ventru, ventripotent et ventriloque Azali Assoumane, mais va ramener ses partisans. Or, en dehors de lui-même, il n’a aucun partisan, et jamais le dictateur Azali Assoumani ne va favoriser Bimbini au détriment de Mutsamudu. Il n’a pas besoin d’Ahmed Sambi, de son Parti Bidoche et de ses roquets crypto-sambistes, mais a besoin de quelqu’un qui compte à Mutsamudu. Or, en ces temps de mariage tournant et d’insularité tournante, le Grandissime Docteur Sounhadj Attoumane n’a qu’une alternative: se marier au plus vite avec une femme de Mutsamudu issue d’une famille qui compte sur le plan social et politique. Il ne reste qu’à lui souhaiter joyeux mariage. Ils se marièrent, eurent beaucoup d’enfants et vécurent longtemps. Ce qui ne l’empêchera pas de se faire enterrer à Foumbouni, Grande-Comore, quand il acceptera de mourir un jour.

Par ARM

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© www.lemohelien.com – Mercredi 19 avril 2017.


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