Pour les Comores, El-Amine Ali Mbaraka accuse…
Le «Président de la “rue publique”» part de nouveau en guerre
Par ARM
Pour les Comores, El-Amine Ali Mbaraka, dit Aboul-Khaïr, «le Président de la “rue publique”», l’homme de tous les combats politiques, «le Mandela de Mohéli», le candidat aux élections gubernatoriales de Mohéli en 2016, l’acteur politique aux idées révolutionnaires accuse. Il accuse les fraudeurs. Il accuse le Gouverneur Mohamed Saïd Fazul de Mohéli de parti pris et de partialité. Il a même porté plainte au Tribunal de Première Instance de Fomboni, Mohéli, pour dénoncer les irrégularités bananières qui ont émaillé les élections des Chambres de Commerce et d’Industrie et d’Agriculture pour les années 2016-2020, et demande l’annulation pure et simple de cette mascarade honteuse. Formé dans une grande et prestigieuse École de Commerce de Marrakech, au Maroc, il sait de quoi il parle. Et, on gagne à le prendre au sérieux.
Pour les Comores, El-Amine Ali Mbaraka accuse tous ceux qui n’ont pas voulu tenir compte du fait que, conformément aux dispositions de l’article 89 de la loi portant Statuts des Chambres de Commerce, de l’Industrie et d’Agriculture, «toute personne intéressée peut former un recours devant le juge du tribunal de première Instance du ressort, par simple déclaration au greffe, pour tout ce qui concerne: l’établissement de listes électorales; le dépôt des candidatures; les opérations électorales. Il en est délivré un récépissé. Les juges statuent sans frais ni forme de procédure et sur simple convocation adressée trois jours à l’avance à toutes les parties concernées. La décision du juge est rendue en dernier ressort. Elle est notifiée aussitôt par écrit aux parties concernées».
Pour les Comores, El-Amine Ali Mbaraka accuse ceux qui font tout pour ignorer les articles 18 et 19 de la loi portant Statuts des fonctionnaires en Union des Comores. Pourtant, aux termes de cet article 18, «dans l’accomplissement de leurs tâches, les fonctionnaires sont tenus de neutralité politique, ils doivent exécuter leurs tâches de manière impartiale et objective. Le fonctionnaire est tenu de servir les intérêts de la nation avec efficacité, loyauté, dignité, dévouement et intégrité. Il doit veiller à tout moment à la protection et à la promotion des intérêts de la collectivité et éviter tout ce qui est de nature à ternir l’image de l’Administration publique. Tout fonctionnaire doit servir partout où besoin sera et la où le service public l’exige. Il est interdit au fonctionnaire d’exercer à titre professionnel et de manière permanente une activité privée de quelque nature que ce soit. Cette interdiction ne s’applique pas à la production rurale, à la production des œuvres scientifiques, littéraires ou artistiques». Pour sa part, l’article 19 dispose: «Il est interdit au fonctionnaire d’avoir par lui-même ou par personnes interposées, sous quelques dénominations que ce soit, des intérêts de nature à compromettre son indépendance dans une entreprise sous contrôle de son administration ou en relation avec celle-ci. L’administration prend s’il y a lieu, les mesures propres à sauvegarder les intérêts du service».
Pour les Comores, El-Amine Mbaraka accuse ceux qui veulent occulter les articles 2, 6, 8 et 9 de l’acte uniforme l’OHADA Droit commercial Général, troisième édition. Or, aux termes de l’article 2, «sont commerçants ceux qui accomplissent des actes de commerce et en font profession habituel». Pour sa part, l’article 6 nous apprend que «nul ne peut accomplir des actes de commerce à titre de profession habituel, s’il n’est juridiquement capable d’exercer le commerce». L’article 8 est également d’une grande importance: «Nul ne peut exercer une activité commerciale lorsqu’il est soumis à un statut particulier établissant une incompatibilité…». À l’article 9, on apprend que «l’exercice d’une activité commerciale est incompatible avec l’exercice des fonctions ou professions suivantes: fonctionnaires et personnels de collectivités publiques et des entreprises à participation publique; officiers ministériels et auxiliaires de justice…».
Pour les Comores, et en se basant sur ces considérations juridiques, El-Amine Ali Mbaraka accuse ceux qui n’ont pas voulu tenir compte des IRRÉGULARITÉS liées à la candidature:
- De la liste «Twamaya» de Saïd Mohamed Ben Cheikh, dont le colistier Rachmine Moumine Nidhoimi est fonctionnaire de l’Union des Comores et Professeur de Collège.
- De Mourad Abdallah, qui est agent comptable à l’entreprise publique MAMWÉ, et dont le colistier est agent de l’Autorité portuaire des Comores.
- De la liste «Les Sauveurs», conduite par Mohamed Idrisse Ben Abdallah, Professeur de Lycée et agent de crédit en Union des Sanduk, alors que son colistier, Saïd Ahmed Zaki, est cadre à la Douane des Comores et occupe le poste de chef des opérations commerciales à la Direction régionale à Mohéli.
Pour les Comores, El-Amine Ali Mbaraka accuse ceux qui veulent enterrer l’article 93 alinéa 2 de la loi n°95-011/AF du 23 juin 1995, qui dispose: «Durant cette période, seuls les commerçants et industriels, membres des Assemblées régionales ou consulaires, peuvent ainsi se porter candidats à l’exercice des fonctions de président».
Pour les Comores, El-Amine Ali Mbaraka accuse les malfaiteurs qui veulent étouffer la vérité sur la violation des dispositions juridiques précitées, et empêcher la reconnaissance de la nullité pure et simple des candidatures dont les noms sont cités ci-dessus, étant entendu que c’est sa liste, «Une équipe jeune, disponible et expérimentée s’engage pour la CCIAM», qui remplit toutes les conditions requises et méritait d’être élue.
Pour les Comores, El-Amine Ali Mbaraka accuse le Gouverneur Mohamed Saïd Fazul de manœuvres politiciennes honteuses et fangeuses destinées à le sanctionner, compte tenu de ses prises de position politiques connues de tous à Mohéli et ailleurs aux Comores.
Naturellement, les démocrates et les républicains que comptent les Comores suivent avec attention ce dévoiement de la Loi pour favoriser ceux qui disposent de «pistons politiques» au Gouvernorat de Mohéli. Naturellement, l’implication du Gouverneur Mohamed Saïd Fazul dans la mobilisation de ses amis commerçants en faveur de la liste «Les Sauveurs» a scandalisé le Tout-Mohéli. Comme d’habitude, El-Amine Ali Mbaraka lui inspire une peur bleue, surtout quand il s’agira de payer les droits qu’il avait escamotés lors de son précédent mandat à la tête de l’exécutif de l’île de Mohéli.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Samedi 8 octobre 2016.