«Pour Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, nous plaçons nos espoirs en Dieu»
Me Fahmi Saïd Ibrahim revient d’un tour d’horizon à Anjouan, où sévit la crise
Par ARM
La semaine dernière, Maître Fahmi Saïd Ibrahim était à Anjouan pour un tour d’horizon. Cela lui a permis de replonger dans le quotidien de la population de cette île, et ce quotidien est fait de problèmes, «personne ne disant que la situation est bonne». Sur la photo ci-haut, on le voit en compagnie d’autres dans la maison du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi à Mutsamudu, pour la rupture du jeûne et pour une prière en faveur de la libération du maître des céans.
Il a été interviewé par FCBK FM Comores et d’autres médias sociaux. Pour lui, l’espoir ne peut être insulaire mais national, et doit commencer par la paix et la stabilité. La priorité doit aller à ces deux nécessités. La révision constitutionnelle du 17 mai 2009 avait permis de clarifier la nature des institutions, pour éviter les confusions entre l’Union et les îles autonomes. En 2009, le travail de clarification constitutionnelle opérée par le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi avait permis d’éviter les confusions notées avant, avant le 17 mai 2009. Les îles avaient des dirigeants ayant le titre de Présidents et de ministres, et cela créait des confusions avec ceux de l’Union. L’ancien Président avait inséré dans la Constitution une mention spéciale sur le caractère non renouvelable, pour une île, du mandat présidentiel dans le cadre de la présidence tournante entre les îles.
C’est Assoumani Azali Boinaheri qui a enlevé le 30 juillet 2018 le verrou constitutionnel qui empêchait une île d’exercer deux mandats présidentiels consécutifs.
Les Comoriens se focalisent sur la Constitution et font l’impasse sur l’économie, les tarifs douaniers, les prix des marchandises, la Santé publique… Depuis 2019, on parle d’un nouvel Hôpital, qui a déjà englouti 30 milliards de francs comoriens. Où est-il?
L’opposition ne doit pas privilégier l’invective et la polémique. C’est Maître Fahmi Saïd Ibrahim, alors ministre des Relations extérieures, qui avait signé l’accord sino-comorien pour la construction de l’Hôpital de Bambao Mtsanga, à Anjouan.
En 2029, un Anjouanais devra devenir Président des Comores. Il devra faire le nécessaire pour mettre fin aux polémiques constitutionnelles. Pour Maître Fahmi Saïd Ibrahim, il faut échapper au piège de l’insularité, pour envisager la problématique du développement dans sa globalité nationale.
Sur l’emprisonnement du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, Maître Fahmi Saïd Ibrahim dit placer l’espoir des Comoriens en Dieu, tout en priant Assoumani Azali Boinaheri de le mettre en liberté parce que, pour passer 7 ans en prison, il faut avoir assassiné quelqu’un, ce que n’a pas fait l’ancien Président! Chercher la paix et la stabilité aux Comores implique nécessairement la libération de l’ancien Président, un homme qui a fait ce qu’il a pu pour aider les Comores, avant d’avoir été chef d’État et quand il l’était. C’est un homme sans rancœur, ni animosité. Les Comoriens sont prêts à supplier le pouvoir actuel afin de libérer le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, condamné à la prison à perpétuité pour une «haute trahison», qu’on ne retrouve dans aucun texte juridique des Comores. Maître Fahmi Saïd Ibrahim lui rend visite régulièrement, parle avec lui de religion entre autres sujets, et dit souffrir de l’accusation infondée portée sur lui par ceux qui disent que c’est lui qui avait suggéré à l’ancien Président de rentrer aux Comores, où l’attendait une incarcération sans fondement. Or, devant Djaffar Mansoib, au 13ème arrondissement de Paris, il avait dit au Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi de ne pas se rendre aux Comores, où l’attendait l’injustice.
S’agissant des relations entre les Comores et Madagascar, il n’y a pas de motif de crise, malgré les problèmes économiques. Air Madagascar traverse une période très difficile, et ses avions ne se rendent nulle part, donc pas spécialement aux Comores. La crise diplomatique entre Madagascar et les Comores n’existe pas.
Par ailleurs, Maître Fahmi Saïd Ibrahim estime qu’une éventuelle admission de Mayotte dans la Commission de l’océan Indien (COI) constituerait «une faute politique grave» et «une haute trahison» de la part des dirigeants comoriens, à charge pour la nouvelle Assemblée de l’Union de définir la haute trahison. Toujours selon lui, si cette admission devait devenir effective, les Comores devraient alors se retirer de la COI, et se tourner vers la Communauté de l’Afrique de l’Est, où elles ont plus d’affinités avec les États membres, notamment du point de vue de la langue swahilie. Les Comores n’ont pas d’affinités avec les pays membres de la COI, si l’on fait abstraction de Madagascar. Maître Fahmi Saïd Ibrahim est hostile à l’installation d’une base militaire française à Mayotte.
Maître Fahmi Saïd Ibrahim a abordé les problèmes salariaux actuels de la Banque postale des Comores. La clientèle aussi en souffre. Mais, est-ce que la Banque postale est fautive? Non! La patience permettra de surmonter les difficultés actuelles.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mardi 1er avril 2025.