Maudits, les Mohéliens de Beït-Salam dans l’œil du cyclone
Ils ont crâné, insulté, injurié et méprisé hier et tombent un à un
Par ARM
La scène a eu lieu à Hadjambou, dans le Hamahamet, en Grande-Comore. C’était en début 2016. Sitti Kassim, ministre et Vice-Reine des Mohéliens de Beït-Salam, alors au sommet de la «gloire et de la splendeur», devait y inaugurer un projet communautaire en présence des partenaires étrangers ayant financé le projet en question. Naturellement, l’infatigable Aniami Mchangama, très attachée à son foyer d’origine, où elle investit dans le domaine social sans compter, y était et avait également un discours à prononcer. Le discours de Sitti Kassim devait durer cinq minutes. Pourtant, la Vice-Reine des Mohéliens de Beït-Salam parla durant 30 longues et interminables minutes. Elle disait quoi? «Je soutiens de tout cœur la candidature de Mohamed Ali Soilihi. Les gens qui prétendent le contraire sont des fieffés menteurs au cœur noyé dans la haine». voire…
Pourtant, elle fait partie de ceux qui l’ont sabotée à Mohéli de la manière la plus ignominieuse et la plus scandaleuse. Il n’y a pas un sale coup dans lequel cette femme n’est pas impliquée, allant jusqu’à injurier les deux épouses d’Abiamri Mahamoud à l’Aéroport de Mohéli comme une vulgaire chiffonnière, le jour de l’arrivée de Mohamed Ali Soilihi à Mohéli en février 2016. Or, c’est bien elle qui sera au même Aéroport de Mohéli pour accueillir en chef d’État le polygame Azali Assoumani venant d’Anjouan avec ses hommes le vendredi 13 mai 2016, avant la proclamation des résultats. Assurant l’intérim de Mohamed Ali Soilihi et finissant carrément son mandat alors qu’elle n’a aucune notion d’Économie et de Finances publiques, dès que le Vice-président lui faisait parvenir la moindre note technique, elle la jetait rageusement dans la poubelle la plus proche.
Aujourd’hui, à l’instar des autres Mohéliens de Beït-Salam, elle a entamé sa descente aux enfers. On signale des vols de matériels dans son ancien ministère de la Production et la voilà recevant une interdiction de quitter le territoire des Comores, comme si elle était une vulgaire criminelle. Ah! N’est-ce pas elle qui, d’un trait de plume trempée dans la haine et l’arrogance, chassa de son poste Youssoufa Madi Mari, un cadre compétent, honnête et qui ne désoblige personne, un homme qui était déjà un brillant fonctionnaire du ministère des Affaires sociales pendant que Sitti Kassim, Ikililou Dhoinine, Hadidja Aboubacar, Darousse Allaoui, moi-même et d’autres étions sur les bancs du Lycée de Fomboni? Elle a brisé la belle carrière de cet homme honnête et qui ne parle même pas.
La disgrâce des Mohéliens de Beït-Salam ne sera pleurée par personne à Mohéli. Hier, ils pouvaient se permettre les pires injures, les humiliations et les avanies envers les autres, et aujourd’hui, ils tombent un à un comme des mouches. Et comme cette descente aux enfers a d’incroyables ramifications «familiales» aux relents de vengeance de la part de tel crypto-sambiste qui quémandait une nomination ministérielle sabotée par les Mohéliens de Beït-Salam lors de leur «règne», et comme Ahmed Sambi exerce une forte influence sur Azali Assoumani et sur ce ministre crypto-sambiste, demain les Comoriens verront comment l’humiliation va viser directement Ikililou Dhoinine et son épouse. Aucun Mohélien de Beït-Salam ne va échapper à la descente aux enfers. Un à un, ils vont être humilié par l’homme qu’ils ont installé au pouvoir dans la honte, la fraude et la trahison.
«Mavaïntana», «La vengeance est pour ce monde et non pour l’autre», dit-on à Mohéli, où personne ne va pleurer la chute peu glorieuse de gens qui se croyaient plus intelligents et plus importants que d’autres. L’enfant d’un écailleur de poissons ne doit pas oublier ses origines.
Où est Abiamri Mahamoud, l’homme de Comores Télécom, qu’Ikililou Dhoinine demanda à Mohamed Ali Soilihi de prendre comme colistier à Mohéli parce qu’«il est le moins mauvais à Mohéli»? Il est en fuite. Il se cache à Dubaï. S’il se retrouve de nouveau devant le Procureur et s’il se met à parler, il sera impossible de ne pas voir Ikililou Dhoinine et tout son entourage au Tribunal. Qu’Abiamri Mahamoud continue donc à se cacher à Dubaï. Saïd Bouhtane Chamassi dit Fontaine prenait la place d’Abiamri Mahamoud en septembre 2015. Il avait remis 100 millions de francs comoriens (200.000 euros) aux hommes du «pouvoiriste» Azali Assoumani à Mohéli et d’autres sommes à Moroni lors de la période électorale. Le polygame Azali Assoumani lui avait fait la promesse de le garder à son poste au moins jusqu’en décembre 2016. Or, il a été parmi les premiers dont «la tête a mangé du sable» au lendemain du 26 mai 2016. Où est-il en ce moment? En fuite, lui aussi. Une protégée d’Ikililou Dhoinine à Comores Télécom, où elle tenait le haut du pavé, est maintenue à son poste, mais n’a plus de bureau: on l’a jetée dans un couloir sombre. Et qui pleure à Mohéli? Personne.
Disposant du glaive qu’il lui faut, Ahmed Sambi va se venger de ces gens-là un à un jusqu’au jour où le «pouvoiriste» polygame Azali Assoumani va lui flanquer un coup de pied sur les fesses. En attendant, il se défoule sur les gens qu’il a installés au pouvoir hier et qui ont craché et vomi sur lui sans la moindre retenue. La roue de l’Histoire tourne. Aujourd’hui, Ahmed Sambi dispose d’un ministre qu’il faudra désormais appeler ministre de la Vengeance et des Désordres familiaux. Avant de voir politiquement sa propre tête rouler par terre, il va trancher physiquement celles des Mohéliens de Beït-Salam.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Mercredi 10 août 2016.