Mais, pourquoi Ahmed Sambi ne dit rien sur ses échecs?
Où est l’agitateur de bazar dont on vantait «la popularité»?
Par ARM
C’est quand même très étonnant. Pendant des mois et des mois, Ahmed Sambi a tout fait pour dire que les Comores étaient son bien personnel, un bien personnel reçu en héritage de la part d’un oncle maternel, un bien personnel dont il pouvait disposer comme il l’entendait. Pendant des mois, il a déployé tout un discours haineux et irresponsable visant à mettre à plat toute la structure normative, constitutionnelle et institutionnelle du pays, en prétendant qu’il pouvait rayer la présidence tournante de l’ordonnancement juridique comorien par simple dépôt d’une impossible candidature à la Cour constitutionnelle. Il a été encouragé en cela par tous les pique-assiettes qui croyaient que face à un leader qui perd le sens des réalités et qui devient gaga de la tête, il fallait le suivre aveuglement, sans jamais lui dire qu’il dérapait, même quand on savait qu’il se suicidait politiquement. Ce qui est grave dans son cas absolument pathétique, c’est que lui-même ne croyait pas au bien-fondé de son propre entêtement d’âne rouge, puisqu’il avait envisagé une candidature de substitution. Dans les deux cas, il a été vertement désavoué par les Comoriens, et les gens sérieux ne s’attendaient pas à autre chose. En effet, on ne pouvait pas casser toute la structure normative d’un pays parce qu’un mégalomane ravagé par la morgue la plus narcissique et la plus arrogante le veut. Dans les civilisations modernes, les choses ne se passent pas d’une manière aussi barbare. On doit respecter la Loi même quand on est un milliardaire. Pour autant, aujourd’hui que ses deux plans de conquête politique ont définitivement et lamentablement échoué, aujourd’hui, alors qu’il doit penser à se réinscrire sur les listes électorales d’Anjouan dans la perspective de l’élection de 2021, il doit commencer par sortir de son silence et dire aux gens ce qu’il pense de tous les malheurs politiques qui s’abattent sur lui par sa faute et du fait de son mépris.
Mais, pour commencer, on doit le localiser: où est Ahmed Sambi, qu’on a vu présenter des félicitations aux élèves admis au Baccalauréat, présenter des salutations aux écailleurs de poisson au marché de Volo-Volo, dire aux Comoriens que si jamais sa candidature scélérate n’était pas validée, il allait provoquer un «chaos» aux Comores, dire aux Comoriens pour qui il fallait voter lors du scrutin présidentiel de 2016? Où est cet homme-là? Où est l’homme qui était très en verve ces derniers temps, qui était sur Facebook chaque jour, même pour parler des couches pour bébés, au point que même les vidéos étaient postées sur son blog de propagande haineuse en son nom propre, par pure bêtise d’idolâtres bornés?
Tous les acteurs politiques impliqués dans le processus électoral actuel ont pris la parole pour dire ce qu’ils pensaient du premier tour de l’élection présidentielle. Tous, sauf Ahmed Sambi. Pourquoi, donc? Parce qu’il a honte. Pourtant, le Caporal Bourhane Hamidou l’avait bien prévenu: «Ton candidat ne sera pas élu parce que les gens ne l’aiment pas et ne le respectent guère». Cela a été dit à un moment où le candidat réel et le candidat virtuel se permettaient d’aller humilier le bon Caporal Bourhane Hamidou, l’enfant de Singani. Or, le Caporal Bourhane Hamidou ricane aujourd’hui et dit avec fracas au cours d’une conférence de presse qu’il n’avait rien à reprocher à l’organisation du premier tour du scrutin présidentiel du dimanche 21 février 2016, qu’il n’avait noté aucune fraude électorale contre autrui et contre lui-même, et qu’il exigeait de ceux qui parlent de «fraude électorale» la production de preuves palpables sur leurs dires.
Ahmed Sambi a déjà prouvé qu’il était le champion toutes catégories de la stratégie de la bouche constamment ouverte et de la diarrhée verbale. Mais, aujourd’hui, au lieu de se cacher, il doit ouvrir sa bouche pour dire ce qu’il pense de son désaveu par la Cour constitutionnelle (invalidation de sa candidature) et par l’électorat de la Grande-Comore (mépris populaire envers la candidature de son remplaçant). Parce que les voix obtenues par son candidat sont celles obtenues par lui-même et par ledit candidat, et c’est très maigre pour deux candidats qui se voyaient déjà à la Présidence de la République le 26 mai 2016. Très rachitique même.
Par ARM
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© www.lemohelien.com – Vendredi 4 mars 2016.